J'aime beaucoup le dessin de Schwartz, et il y a plein de chose à découvrir dans ses cases, mais j'ai trouvé le scénario de Yann sans intérêt (contrairement à celui du "Groom vert-de-gris").
Je trouve ses gimmicks narratifs très attendus, et fatigants à la longue :
- des mots de bruxellois toutes les trois cases
- des personnages vraiment binaires (y compris dans la démonstration très appuyée, et qui tombe comme un cheveu sur la soupe après le combat entre les deux sorciers, où l'on apprend que le maître des hosties noires n'est peut-être pas si méchant dans le fond. J'en ai la larme à l'oeil)
- des tentatives à deux balles de repousser les limites de la BD grand public (quel est l'intérêt de montrer un enfant de face en train de faire de pipi, ou de faire une allusion -- non assumée -- à l'homosexualité supposée de Spirou et Fantasio ?)
- des parallèles bien lourdingues, et plein d'autosuffisance, entre croyances locales et religion (catholique en l'occurrence), et
- des private jokes sur le couple Pissavy-Yvernault qui, par définition, excluent le lecteur non averti.
Dommage qu'ils n'aient pu poursuivre l'aventure "Gringos locos" qui, à l'inverse, était une vraie réussite.
Ne me demandez pas, dans trois mois, de vous résumer l'intrigue du "Maître des hosties noires" : je l'aurai oubliée. Ma note : disons 1,5.