Posté : jeu. 23 nov. 2006 18:11
hi, hi, thanks! Spirou, site bilingue!!
ça y est, j'ai fait un ajout pour les scènes arrivées à Almeira et bar.
ça y est, j'ai fait un ajout pour les scènes arrivées à Almeira et bar.
Tout sur l'actualité de Spirou
https://inedispirou.com/forum/
Pour ceux qui ignorent ce que c'est la turista : http://www.doctissimo.fr/html/sante/enc ... urista.htmChapitre 3 : Exil
Avant que quelquun puisse placer un mot, Spirou continua sur sa lancée.
- Où se trouve-t-il ?
Étonné par la réaction du rouquin, Karim balbutia :
- Il il se trouve à Rabat.
- Quoi ? sétonna Fantasio. Si loin dici ? Mais comment avez-vous pu ?
Il ne put continuer sa phrase, des coups à la porte ayant immédiatement linterrompu. Le vieillard se releva péniblement et ouvrit avec précaution sa porte. Il soupira enfin et laissa entrer une dame âgée. Et elle nétait pas seule
- Mais quest-ce ? demanda Spirou, surpris par la foule qui entrait.
- Ma femme, répondit lhomme. Et aussi ceux qui voulaient suivre mon fils dans ce piège
**************
La maison délabrée leur paraissait encore plus petite, mais personne ne se plaignait. Il leur fallait bien un toit en attendant la prochaine patera et celui-ci était si peu cher Ils se rassuraient cependant en se disant que bientôt, ils allaient fouler le sol européen. Maintenant, le rêve leur semblait si loin
Ces conditions de vie si misérables poussaient Spirou à partir le plus tôt possible, mais Karim insista pour quils puissent se restaurer. Le journaliste finit par accepter et cest parmi sous cette étonnante hospitalité quil connut une des spécialités marocaines.
- Fantasio, tu devrais goûter cette salade mechouia, sempressa-t-il de dire après avoir avalé. Elle est délicieuse !
Cependant, le blond, bien quouvert aux cuisines internationales, préférait sattaquer au couscous pour cette fois.
- Et moi, alors ? se plaignit Spip. Vous ne connaissez pas ça, les salades aux cacahuètes ?!
Alors que le repas sacheva et tous se lavèrent les mains et la bouche, Fantasio sadressa à Karim.
- Puisque tu sais où ce fameux Don Mascara-
- Mascarpone.
- Oui, enfin Ce Mascarpone, puisque tu las déjà rencontré, crois-tu pouvoir nous mener à lui ?
- Mais vous êtes fous ? sobjecta le père de Karim. Il vient à peine de se remettre ! Il ne peut vous-
- Non, papa, répondit fermement le fils. Je vais les aider.
Cette déclaration attira les protestations de la petite communauté, mais le Marocain ne flanchait pas. Il voulait une meilleure vie, mais il refusait que ses semblables y perdent leur peau.
Voyant quil ny pouvait rien, le vieillard posa sa main sur lépaule du jeune homme.
- QuAllah te protège, mon fils !
Puis, sur le seuil de la porte, se souvenant des coutumes de ce pays, Spirou fouilla dans son sac. Il constata rapidement quil navait aucun objet de valeur à offrir à ces personnes pour les remercier du repas et ce fut penaud quil dit :
- Avoir su, je vous aurai offert un cadeau à la hauteur de votre hospitalité.
- Veillez plutôt sur notre fils, recommanda la vieille femme. Cest tout ce que je vous demande.
Le plus sincèrement possible, le rouquin lui répondit :
- Nayez crainte, il sera sous notre protection.
**************
Ce périple au Maroc commença à un des deux postes douaniers de Melilla, qui, rappelons-le, est une cité indépendante espagnole. Afin de décourager les immigrants illégaux venant de lAfrique du Nord, la ville est limitée par une frontière en forme de demi-cercle composée dun double système de grillages et de miradors de verre et de béton. Enfin, après une longue attente (la file étant longue), le véhicule loué put enfin arriver au poste.
- Il était temps ! soupira Fantasio.
Par le miroir, il remarqua la nervosité marquée de Karim. Pour seule explication, ce dernier lança :
- Mes faux papiers ont fonctionné en entrant. Mais jignore sils fonctionneront en sortant
- Tout va bien se passer, rassura Spirou, assis derrière le volant. Respire à fond
Le blond soupira, ayant une soudaine résurgence de son trac au congrès à Madrid.
- Quand je pense que jallais accomplir le plus important discours de toute ma vie !
- Tu ne vas pas recommencer ? répondit le rouquin, agacé.
Mais la dispute sarrêta là, le douanier exigeant les passeports. Karim trembla en remettant le sien, mais il comprit quil navait rien à sinquiéter, puisque, après ce qui lui avait semblé une éternité, le gardien les laissa passer.
Cependant, en arrivant à la gare de Oujda, quelques heures plus tard, le trio (le quatuor si on compte Spip, qui sest endormi) dut se rendre à lévidence : le train de vingt-et-une heures pour Rabat était déjà parti
- Et maintenant, quest-ce quon fait ? demanda Fantasio.
- On prend lautre train, répondit simplement Spirou.
- Mais il est pour sept heures !
- Alors on dormira ici.
- Quoi ? Dans la gare ?!?
Le regard noir de son meilleur ami lincita à ne plus sinterposer. Ils se devaient de prendre le premier train du lendemain ! Ils avaient perdu trop de temps ! Beaucoup trop
**************
Pendant ce temps, dans un quartier malfamé de Rabat, un téléphone portable sonna dans cette pièce enfumée et empestant le cigare.
- Oui ?
- Don Cortizone ?
- Ahhhh, señor Perez ! fit le capo en reconnaissant cette voix. Comment vont les affaires ?
- Mes manufactures marchent à merveille. Alors, jai entendu dire que tu as quitté la Grosse Pomme ?
À lévocation de cette ville où il a tant vécu, l'Italo-américain avait la larme à lil.
- Hélas, oui. Elle a trop changé à mon goût
Cependant, la rancune vint rapidement lui enlever toute tristesse.
- Mais ils paieront, Perez ! Oui, ils paieront pour ce que ces ingrats ont fait au visage de New York !
- Oh, ça tombe bien, car, vois-tu, mes manufactures vont si bien que je songe à en construire une autre. Tu voudrais bien me fournir quelques-uns de tes protégés ?
- Bien entendu. Combien en veux-tu ? Une patera ? Deux pateras ?
Soudainement, un homme entra dans la pièce.
- Capo ! Capo !
- Raulo ! Tu ne vois pas que je parle au téléphone ?
- Mais capo ! Un des hommes de señor Rodriguez vient de me parler !
Du doigt, Raulo montra son nez en sang pour prouver la véracité de cette « conversation ».
- Il ma dit quils nont pas reçu les soixante-cinq personnes comme prévu.
- Mais pourtant, ils devaient les avoir
Le capo sinterrompit, constatant que la patera a dû se perdre en chemin, voire couler
- Maledictione !
Se rappelant soudainement son interlocuteur, il revint rapidement à la discussion. Mais il se rendit compte que la personne au bout du fil avait dû entendre le rapport de Raulo et avait préféré raccrocher
Don Cortizone referma son portable, enragé.
- Stupido ! Tu es en train de ruiner mes contrats !
- Mais je ne ruine pas vos contrats ! protesta le mafioso.
- Si !
- Nooo !
- Siiiii !
- Rhôôô !!!
- Et maintenant, laisse-moi seul ! Je ne veux plus te voir de la soirée !
Et Raulo quitta la pièce, laissant au capo le loisir à réfléchir sur le développement de son commerce
**************
Après plus de neuf heures de train, Spirou et Fantasio nétaient pas au bout de leurs peines. Même si leur ennemi de toujours serait facile à retrouver parmi une mer dArabes, il fallait tout de même admettre que la partie nallait pas être gagnée dans cette ville denviron 1,5 millions de personnes (2 300 000 avec les agglomérations). Mais encore, la situation se compliqua encore plus deux jours plus tard
Dans cette chambre dhôtel, dans laquelle les journalistes et Karim procédaient à une rotation des lits au canapé, Fantasio frappa frénétiquement à la porte de la salle de bains.
- Spirou ! Ça fait vingt minutes que tu es là dedans !
Nayant aucune réponse, il simpatienta encore plus :
- Jai besoin dune douche !!!
- Et moi, mes arachides !!! râla Spip.
Derrière la porte, le rouquin se tenait le ventre, pris de douleurs intenses. Il tentait de se rappeler ce quil avait bien pu manger ces derniers jours pour avoir si mal Entendant à nouveau les coups venant de son collègue, il répondit, tout en essayant de camoufler sa plainte :
- Partez sans moi ! Je vous rejoind-
Fantasio entendit alors le gémissement, qui prit le dessus, et se mit à blêmir.
- Il va mal ! Je le sens !
Il allait défoncer la serrure, mais la porte souvrit, laissant apparaître un Spirou plutôt maladif.
- Mon vieux mais quest-ce quil tarrive ?
Le journaliste, sous leffet de la nausée, ne put lui répondre quune fois cette sensation passée. Il savait enfin comment il eut ce désagrément qui arrivait au mauvais moment.
- Cest la salade Elle ma donnée la turista
Pour l'instant le project se limite au fanfic... mais il serait une bonne idée de faire une adaptation BD quand on finisse le ficHorto a écrit : Est-ce que l'idée est d'en faire un album, genre "44 planches"?? Il serait bon d'évaluer sa partie, pour éviter que l'histoire ne devienne un roman feuilleton de 156 pages.