Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...
Posté : dim. 16 mars 2025 19:29
Numéro 4534 du 05/03/2025
Ici un aperçu du numéro: https://www.spirou.com/actualites/somma ... e-aventure
Un numéro spécial qui célèbre en couverture le retour de Natacha et y propose par la même occasion de « découvrir les coulisses du film NATACHA », ce qui se traduit dans le journal par dix pages sur la Natacha héroïne de BD et sept sur l’héroïne de cinéma. Walthéry fait une nouvelle adaptation, la troisième, d’une histoire de L’Épervier bleu de Sirius, sous le titre Chanson d’avril, et le titre original n’est cette fois pas précisé mais il s’agit de Les pirates de la stratosphère, paru dans Spirou en 1949 du numéro 565 au 660, soit sur 35 semaines. Les lecteurs de l’époque étaient plus patients que ceux de maintenant...On peut voir ici que Walthéry en a fait un remake assez fidèle, reprenant la plupart des dialogues et voix-off: https://alex002braun.wixsite.com/archives-spirou/f565 , en dehors de la séquence d’introduction pour laquelle Walthéry précise «Dans "Chanson d'avril", je me suis carrément représenté sous mes propres traits. Entre deux séquences de flash-back, vous verrez un passager de l'avion de Natacha venir réclamer des bières très régulièrement. C'est moi ! ». Autre clin d’œil du chaleureux dessinateur, un groom sur un transatlantique qui n’est autre que Spirou. On retrouve encore une fois le fameux sens de la plaisanterie de l’auteur liégeois dans son Tuto dessiné de Natacha, où il propose d’étranges formes de bases, comme un haricot, pour terminer par « Ne me croyez pas ! ...Mais essayez quand même ! »
Suivent un reportage photo et de micro interviews de Noémie Saglio, réalisatrice, et Camille Lou et Vincent Dedienne, acteurices du film (et deuxième incarnation d'un personnage de BD pour Camille Lou, après Tam de Cat's eyes), puis cinq pages de reportage dessiné de Renaud Collin sur le tournage du film, annoncé il y a quelques semaines. Il y joue le candide, et, étonnament, bien qu’il y montre un film composé au moins d’autant d’action que le début de la BD de Walthéry que l’on vient de lire, on n’a pas du tout l’impression d’être dans le même univers. Les moustaches de « Walter » et l’uniforme rouge et blanc de « Natacha » n’y sont sans doute pas pour rien…Les Jeux de Mouk, dans un aéroport, sont bien sûr consacrés à Natacha, ainsi que L’édito des Fabrice et le Supplément abonnés, des autocollants Natacha (de jolis dessins, datant de 1974 et 1978, dont la reproduction de la couverture du Spirou 2123 https://patribdanc.wixsite.com/archives ... -1978/2123) . Ces facétieux Cromheecke et Thiriet ont eux aussi représenté un avion dans leur Bon d’abonnement, mais c’est Buck Danny et non Natacha qu’y lit le parachutiste qui en saute...Enfin, c’est Bertrand Pissavy-Yvernault, le co-auteur, entre autres, de La véritable histoire de Spirou, qui répond aux questions dans Bienvenue dans son atelier consacré à Sirius, l’ami de Walthéry dont celui-ci a donc adapté plusieurs histoires de sa série L’Épervier bleu, grand auteur de Spirou bien oublié depuis son décès en 1997, auteur aussi bien de séries purement comiques, poétiques et fantasques (Bouldaldar et Colégram dans Spirou, Penterghast dans Le trombone illustré) que d’une série historique d’abord sérieuse et neutre puis de plus en plus critique et d’un humour acerbe, Timour, et de cet Épervier bleu qui, de pure série d’aventures, est devenue dans les années 70 très politisée, avec des histoires parlant des «troubles» en Irlande du nord ou de la résistance tibétaine (comme Aymone, de Renaud et Brouyère, la même année 1976, durant la décennie la plus politique, au sens classique, de Spirou). Il a été lauréat du Saint-Michel du meilleur dessin et meilleur scénario fantastique pour Pemberton (le cousin jumeau de Penterghast) en 1975.
Deuxième chapitre de Frnck, L’objet impossible, où l’on apprend ce qu’est cet objet, et ce que sont devenus les animaux préhistoriques revenus avec Frnck de la préhistoire. Un Dinozoorus, c’était attendu, mais la présentation en est plaisante. Chapitre 6, sur 8, de Trésor, fin de la narration parallèle, les équipes ont réuni les objets de leur quête, mais se retrouvent piégés pour une séquence à grand spectacle. Et, est-ce dû à la présence intimidante de Natacha, cette grande série classique, toujours est-il qu'alors quelques semaines auparavant toutes les séries (à suivre) avaient des planches débordant sur la page du magazine, elles sont toutes cette semaine sagement rangées dans leur cadre...
Dans les gags, Ced et Gorobei présentent leur Gary C. Neel dans la faune sauvage, y compris des animaux rarement vus dans les westerns tels que les tatous et les opossums, un rafraichissement bienvenu du monde des cow-boys, Dad continue de se faire voler la vedette par le chien Mouf, et un nouveau gag de La vie galactik, série de Véronique Gallez et Pierre Lecrenier, lancée à renfort d’ un supplément alléchant, mais qui n’apparait que très épisodiquement (précédemment en décembre), ce qui ne peut favoriser sa fidélisation, et qui se révèle décevante quant à ses promesses : les personnages ont beau avoir une apparence d’extra-terrestres alieeno-barbapapesques, l’histoire aurait pu se passer avec des humains sans rien y changer.
Enfin, dans En direct du futur, annonce du retour du Royaume, à priori pour un director’s cut d’une précédente histoire, Le complot de la reine, la dernière histoire (à suivre), datant de 2019, depuis son auteur Ferroumont a réalisé quelques histoires courtes et a été occupé, nous dit-on, par un dessin animé comme directeur d’animation, Mon ami robot, et il a aussi sorti en avril 2024 chez Dupuis Mou, une BD S.F. porno, mais ce n’est pas signalé ici...Et un article informe du décès d'Alain Sikorski, dans Spirou repreneur de Tif et Tondu, avec un dessin proposant une ambiance plus sèche que celui de Will, du Garage Isidore, sans le grain de folie du dessin d’Olis (liégeois comme lui) qui faisait le seul intérêt de cette série, créateur avec Denis Lapière de La clé du mystère, une originale série d’enquêtes, et qui avait à une lettre près le nom d’un constructeur russe d’hélicoptères que Buck Danny a souvent utilisé.
Ici un aperçu du numéro: https://www.spirou.com/actualites/somma ... e-aventure
Un numéro spécial qui célèbre en couverture le retour de Natacha et y propose par la même occasion de « découvrir les coulisses du film NATACHA », ce qui se traduit dans le journal par dix pages sur la Natacha héroïne de BD et sept sur l’héroïne de cinéma. Walthéry fait une nouvelle adaptation, la troisième, d’une histoire de L’Épervier bleu de Sirius, sous le titre Chanson d’avril, et le titre original n’est cette fois pas précisé mais il s’agit de Les pirates de la stratosphère, paru dans Spirou en 1949 du numéro 565 au 660, soit sur 35 semaines. Les lecteurs de l’époque étaient plus patients que ceux de maintenant...On peut voir ici que Walthéry en a fait un remake assez fidèle, reprenant la plupart des dialogues et voix-off: https://alex002braun.wixsite.com/archives-spirou/f565 , en dehors de la séquence d’introduction pour laquelle Walthéry précise «Dans "Chanson d'avril", je me suis carrément représenté sous mes propres traits. Entre deux séquences de flash-back, vous verrez un passager de l'avion de Natacha venir réclamer des bières très régulièrement. C'est moi ! ». Autre clin d’œil du chaleureux dessinateur, un groom sur un transatlantique qui n’est autre que Spirou. On retrouve encore une fois le fameux sens de la plaisanterie de l’auteur liégeois dans son Tuto dessiné de Natacha, où il propose d’étranges formes de bases, comme un haricot, pour terminer par « Ne me croyez pas ! ...Mais essayez quand même ! »
Suivent un reportage photo et de micro interviews de Noémie Saglio, réalisatrice, et Camille Lou et Vincent Dedienne, acteurices du film (et deuxième incarnation d'un personnage de BD pour Camille Lou, après Tam de Cat's eyes), puis cinq pages de reportage dessiné de Renaud Collin sur le tournage du film, annoncé il y a quelques semaines. Il y joue le candide, et, étonnament, bien qu’il y montre un film composé au moins d’autant d’action que le début de la BD de Walthéry que l’on vient de lire, on n’a pas du tout l’impression d’être dans le même univers. Les moustaches de « Walter » et l’uniforme rouge et blanc de « Natacha » n’y sont sans doute pas pour rien…Les Jeux de Mouk, dans un aéroport, sont bien sûr consacrés à Natacha, ainsi que L’édito des Fabrice et le Supplément abonnés, des autocollants Natacha (de jolis dessins, datant de 1974 et 1978, dont la reproduction de la couverture du Spirou 2123 https://patribdanc.wixsite.com/archives ... -1978/2123) . Ces facétieux Cromheecke et Thiriet ont eux aussi représenté un avion dans leur Bon d’abonnement, mais c’est Buck Danny et non Natacha qu’y lit le parachutiste qui en saute...Enfin, c’est Bertrand Pissavy-Yvernault, le co-auteur, entre autres, de La véritable histoire de Spirou, qui répond aux questions dans Bienvenue dans son atelier consacré à Sirius, l’ami de Walthéry dont celui-ci a donc adapté plusieurs histoires de sa série L’Épervier bleu, grand auteur de Spirou bien oublié depuis son décès en 1997, auteur aussi bien de séries purement comiques, poétiques et fantasques (Bouldaldar et Colégram dans Spirou, Penterghast dans Le trombone illustré) que d’une série historique d’abord sérieuse et neutre puis de plus en plus critique et d’un humour acerbe, Timour, et de cet Épervier bleu qui, de pure série d’aventures, est devenue dans les années 70 très politisée, avec des histoires parlant des «troubles» en Irlande du nord ou de la résistance tibétaine (comme Aymone, de Renaud et Brouyère, la même année 1976, durant la décennie la plus politique, au sens classique, de Spirou). Il a été lauréat du Saint-Michel du meilleur dessin et meilleur scénario fantastique pour Pemberton (le cousin jumeau de Penterghast) en 1975.
Deuxième chapitre de Frnck, L’objet impossible, où l’on apprend ce qu’est cet objet, et ce que sont devenus les animaux préhistoriques revenus avec Frnck de la préhistoire. Un Dinozoorus, c’était attendu, mais la présentation en est plaisante. Chapitre 6, sur 8, de Trésor, fin de la narration parallèle, les équipes ont réuni les objets de leur quête, mais se retrouvent piégés pour une séquence à grand spectacle. Et, est-ce dû à la présence intimidante de Natacha, cette grande série classique, toujours est-il qu'alors quelques semaines auparavant toutes les séries (à suivre) avaient des planches débordant sur la page du magazine, elles sont toutes cette semaine sagement rangées dans leur cadre...
Dans les gags, Ced et Gorobei présentent leur Gary C. Neel dans la faune sauvage, y compris des animaux rarement vus dans les westerns tels que les tatous et les opossums, un rafraichissement bienvenu du monde des cow-boys, Dad continue de se faire voler la vedette par le chien Mouf, et un nouveau gag de La vie galactik, série de Véronique Gallez et Pierre Lecrenier, lancée à renfort d’ un supplément alléchant, mais qui n’apparait que très épisodiquement (précédemment en décembre), ce qui ne peut favoriser sa fidélisation, et qui se révèle décevante quant à ses promesses : les personnages ont beau avoir une apparence d’extra-terrestres alieeno-barbapapesques, l’histoire aurait pu se passer avec des humains sans rien y changer.
Enfin, dans En direct du futur, annonce du retour du Royaume, à priori pour un director’s cut d’une précédente histoire, Le complot de la reine, la dernière histoire (à suivre), datant de 2019, depuis son auteur Ferroumont a réalisé quelques histoires courtes et a été occupé, nous dit-on, par un dessin animé comme directeur d’animation, Mon ami robot, et il a aussi sorti en avril 2024 chez Dupuis Mou, une BD S.F. porno, mais ce n’est pas signalé ici...Et un article informe du décès d'Alain Sikorski, dans Spirou repreneur de Tif et Tondu, avec un dessin proposant une ambiance plus sèche que celui de Will, du Garage Isidore, sans le grain de folie du dessin d’Olis (liégeois comme lui) qui faisait le seul intérêt de cette série, créateur avec Denis Lapière de La clé du mystère, une originale série d’enquêtes, et qui avait à une lettre près le nom d’un constructeur russe d’hélicoptères que Buck Danny a souvent utilisé.