Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...
Posté : mer. 5 févr. 2025 22:13
Numéro 4530 du 05/02/2025
Ici un aperçu du numéro: https://www.spirou.com/actualites/somma ... -deux-vols
La couverture annonce une histoire courte du lieutenant Bertillon, qui au vu des personnages patibulaires le surveillant, est de l’espionnage dans un aéroport, lieu propice. L’histoire est intéressante par son absence de dialogues, juste quelques parcimonieuses bulles de personnages parlant au téléphone ou pensant pour eux-mêmes, et donc basée uniquement sur la gestuelle des personnages, et au final on se trouve à mi-chemin entre une parodie d’espionnage et de l’absurde, avec un iguane surgit de nulle part. Cette histoire quasi muette est l’occasion d’une nouvelle rubrique, L’arrière-boutique, où Damien Perez recueille les explications des auteurices, Cyrille Pomès, Carine Barth et Drac sur leur mise en scène. Mais il y manque la réponse à un truc qui m’intrigue : les caractères chinois des touristes sont correctement reproduits, alors que ceux figurant sur le maneki neko (le chat attirant la fortune) ne sont que des gribouillis...Pour compléter le thème de la semaine, une publicité pour les deux premiers albums du lieutenant Bertillon, avec la couverture où il se trouve dans les glaces, Bertillon, un Édito où les Fabrice se déguisent en lieutenant Columbo, un autre inspecteur lunaire, des jeux de Joan et Annie Pastor, enfin une Malédiction de la page treize de Sti, dans un running gag où, après avoir la semaine précédente proposé de renommer Trésor quatorzor, Bertillon se retrouve en Bertillonze, douze, treize, et jusqu’au Bon d’abonnement de Cromheecke et Thiriet qui parodie une enquête policière. Et outre la mésaventure de Bertillon, ce numéro de Spirou renferme un autre mystère, dû aux multiples contraintes des conditions de publication : le Game over numéro 899 paraît une semaine après le 900…
Quatrième chapitre de Marsu Club, dans lequel Colman, Batem et Cerise contrastent l’humain devenu marsupilami et le marsupilami, qui apparaît ainsi comme une vraie bête sauvage, avec des nécessités bien éloignées de celles des humains. Le Marsupilami se retrouve également dans le supplément abonnés, un livret L’homme qui n’a jamais vu le Marsupilami de Jacques Lerouge, dont la luxuriance du dessin se trouve un peu contrainte dans ce petit format mais s’exprime par le scénario de Levert pour laquelle la prolifération amazonienne convient au mieux. Suite de Trésor, où le scénariste Jean-Baptiste Saurel fait se confronter les personnalités des personnages avec un humour délirant de la part du plus petit de la bande (un clin d’œil au dessin animé Pompoko d’Isao Takahata) et une séquence sensible avec une inversion des rôles entre certains enfants matures et un adulte qui regrette l’enfance. Si le dessin de Pauline de la Provôté est un peu impersonnel, avec des expressions tendant à l’outrance manga, sa mise en page et en scène est juste, recourant selon les nécessités de l’histoire au gaufrier ou au contraire en jouant de la forme et de l’imbrication des cases, sans gratuité ou esbrouffe. Les Amis de Spirou continue dans la veine sociale, montrant des bidonvilles à Charleroi (qui n’ont disparu de France qu’au milieu des années 70 – pour réapparaitre dans les années 90) et documentaire avec un extrait, adapté au contexte belge, de La complainte du partisan de Emmanuel d'Astier de La Vigerie et Anna Marly. Enfin, fin du volumineux (70 pages) tome 1 de L’île de Minuit de Lylian et Grébil, qui laisse le groupe initial de personnages pour faire apparaître des problèmes dans le groupe rival des enfants adorateurs d’un culte. Le dessin de Grébil, proche de celui de de la Provôté, avec une base FB plus évidente, et son absence de délimitation des cases adoucissent beaucoup la violence de l’histoire.
Dans les gags, Paul Martin et Manu Boisteau reviennent dans Titan Inc. sur les manipulations de la société du spectacle intégrée à l’entreprise, et Nob revient sur Dad acteur raté jaloux de son chien plus populaire que lui.
Puis, dans le rédactionnel, Bienvenue dans mon atelier est consacré à Stéphane Perger, dessinateur de Tanis, qui parle de la forte influence des comics sur son style, en particulier l’éclatement de la mise en page, ainsi que de l’apport de travailler avec un scénariste également dessinateur, Denis Bajram, qui est qualifié de « directeur artistique » (encore un des liens revendiqués entre cette série et Hollywood). Spirou et moi est celui de Lou Lubie, une jeune autrice qui traite de la relecture sous les angles de l’identité de genre et d’origine, le titre de son Et à la fin ils meurent donne d'ailleurs le ton sur lequel elle aborde l’origine des contes (intéressant, quoi qu’un peu biaisé par un militatisme indispensable néanmoins pour un tel livre), et dans Spirou elle ne semblait s’intéresser qu’aux personnages féminins (exit Les tuniques bleues). Enfin , En direct du futur parle de « l’envoyé spécial » Renaud Collin sur le tournage du film Natacha, ce trois semaine après un reportage sur le film du marsupilami, Spirou prend goût au grand écran.
Ici un aperçu du numéro: https://www.spirou.com/actualites/somma ... -deux-vols
La couverture annonce une histoire courte du lieutenant Bertillon, qui au vu des personnages patibulaires le surveillant, est de l’espionnage dans un aéroport, lieu propice. L’histoire est intéressante par son absence de dialogues, juste quelques parcimonieuses bulles de personnages parlant au téléphone ou pensant pour eux-mêmes, et donc basée uniquement sur la gestuelle des personnages, et au final on se trouve à mi-chemin entre une parodie d’espionnage et de l’absurde, avec un iguane surgit de nulle part. Cette histoire quasi muette est l’occasion d’une nouvelle rubrique, L’arrière-boutique, où Damien Perez recueille les explications des auteurices, Cyrille Pomès, Carine Barth et Drac sur leur mise en scène. Mais il y manque la réponse à un truc qui m’intrigue : les caractères chinois des touristes sont correctement reproduits, alors que ceux figurant sur le maneki neko (le chat attirant la fortune) ne sont que des gribouillis...Pour compléter le thème de la semaine, une publicité pour les deux premiers albums du lieutenant Bertillon, avec la couverture où il se trouve dans les glaces, Bertillon, un Édito où les Fabrice se déguisent en lieutenant Columbo, un autre inspecteur lunaire, des jeux de Joan et Annie Pastor, enfin une Malédiction de la page treize de Sti, dans un running gag où, après avoir la semaine précédente proposé de renommer Trésor quatorzor, Bertillon se retrouve en Bertillonze, douze, treize, et jusqu’au Bon d’abonnement de Cromheecke et Thiriet qui parodie une enquête policière. Et outre la mésaventure de Bertillon, ce numéro de Spirou renferme un autre mystère, dû aux multiples contraintes des conditions de publication : le Game over numéro 899 paraît une semaine après le 900…
Quatrième chapitre de Marsu Club, dans lequel Colman, Batem et Cerise contrastent l’humain devenu marsupilami et le marsupilami, qui apparaît ainsi comme une vraie bête sauvage, avec des nécessités bien éloignées de celles des humains. Le Marsupilami se retrouve également dans le supplément abonnés, un livret L’homme qui n’a jamais vu le Marsupilami de Jacques Lerouge, dont la luxuriance du dessin se trouve un peu contrainte dans ce petit format mais s’exprime par le scénario de Levert pour laquelle la prolifération amazonienne convient au mieux. Suite de Trésor, où le scénariste Jean-Baptiste Saurel fait se confronter les personnalités des personnages avec un humour délirant de la part du plus petit de la bande (un clin d’œil au dessin animé Pompoko d’Isao Takahata) et une séquence sensible avec une inversion des rôles entre certains enfants matures et un adulte qui regrette l’enfance. Si le dessin de Pauline de la Provôté est un peu impersonnel, avec des expressions tendant à l’outrance manga, sa mise en page et en scène est juste, recourant selon les nécessités de l’histoire au gaufrier ou au contraire en jouant de la forme et de l’imbrication des cases, sans gratuité ou esbrouffe. Les Amis de Spirou continue dans la veine sociale, montrant des bidonvilles à Charleroi (qui n’ont disparu de France qu’au milieu des années 70 – pour réapparaitre dans les années 90) et documentaire avec un extrait, adapté au contexte belge, de La complainte du partisan de Emmanuel d'Astier de La Vigerie et Anna Marly. Enfin, fin du volumineux (70 pages) tome 1 de L’île de Minuit de Lylian et Grébil, qui laisse le groupe initial de personnages pour faire apparaître des problèmes dans le groupe rival des enfants adorateurs d’un culte. Le dessin de Grébil, proche de celui de de la Provôté, avec une base FB plus évidente, et son absence de délimitation des cases adoucissent beaucoup la violence de l’histoire.
Dans les gags, Paul Martin et Manu Boisteau reviennent dans Titan Inc. sur les manipulations de la société du spectacle intégrée à l’entreprise, et Nob revient sur Dad acteur raté jaloux de son chien plus populaire que lui.
Puis, dans le rédactionnel, Bienvenue dans mon atelier est consacré à Stéphane Perger, dessinateur de Tanis, qui parle de la forte influence des comics sur son style, en particulier l’éclatement de la mise en page, ainsi que de l’apport de travailler avec un scénariste également dessinateur, Denis Bajram, qui est qualifié de « directeur artistique » (encore un des liens revendiqués entre cette série et Hollywood). Spirou et moi est celui de Lou Lubie, une jeune autrice qui traite de la relecture sous les angles de l’identité de genre et d’origine, le titre de son Et à la fin ils meurent donne d'ailleurs le ton sur lequel elle aborde l’origine des contes (intéressant, quoi qu’un peu biaisé par un militatisme indispensable néanmoins pour un tel livre), et dans Spirou elle ne semblait s’intéresser qu’aux personnages féminins (exit Les tuniques bleues). Enfin , En direct du futur parle de « l’envoyé spécial » Renaud Collin sur le tournage du film Natacha, ce trois semaine après un reportage sur le film du marsupilami, Spirou prend goût au grand écran.