Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...
Posté : dim. 2 févr. 2025 21:32
Numéro 4529 du 29/01/2025
Ici un aperçu du numéro: https://www.spirou.com/actualites/somma ... ans-tresor
Jolie couverture avec un angle qui renouvelle le point de vue de la chasse au trésor sous-marin dans l’épave infestée de requins. Pauline de la Provôté prouve ainsi ce qu’elle énonce dans la présentation de cette troisième partie et fin de cycle de Trésor, son gain d’expérience depuis le premier tome. Son dessin est toujours aussi agréable, même si pas sorti de l’air du temps graphique : ainsi le dessin de Gyom dans les Jeux ressemble au sien à s’y méprendre, par exemple dans le traitement des contours et de l’ombrage. La suite de L’île de Minuit de Lylian et Grébil est un tourment émotionnel et/ou physique pour les personnages, après le choc de la semaine précédente. Émotion aussi dans la suite des Amis de Spirou, mais ici le groupe reste soudé, alors qu’il a éclaté dans L’île de Minuit, les auteurs Morvan, Evrard et BenBK se situant plus dans l’aventure classique, avec des personnages moins caractérisés par leur psychologie, ce qui ne les empêche pas de développer une personnalité, de façon intéressante, à travers leur vision du héros de Spirou auquel ils s’identifient et qu’ils utilisent comme pseudonyme, Spip et « sa souplesse », Valhardi et « son courage, sa force et sa droiture », Fantasio et « sa poésie et sa fantaisie », Tif et Tondu et leur « flair infaillible ». Enfin, dans Marsu Club, on découvre qui était le personnage mystérieux qui taquinait le marsupilami, et également que le Petit Spirou est une vedette en Palombie au point d’avoir sa statue sur une place de Chiquito... Mais même sans lui, les quatre séries (à suivre) de ce numéro ont pour personnage principaux des enfants (vu le rôle qu’ont les enfants marsupilamis comme humains). Étant donné que de plus la vignette en coin de couverture annonce le 900è gag du petit barbare de Game over, que les séries de gags comprennent Kid Paddle, Otaku, Léon et Léna, Pernille, Crash Tex, soit que des enfants, que les deux publicités du numéro sont pour Tanis (une héroïne adolescente) et La forêt d’Oreka, les aventures d’une petite fille, que En direct du futur annonce le retour de Frnck, également un jeune ado, et enfin que le vieillard du magazine, Gary C. Neel, se comporte en gamin, Spirou prend vraiment cette semaine un coup de jeune. Jeunes qu’il faut divertir, mais aussi éduquer, comme le disent dans leur Édito les Fabrice en proposant une énigme, « à un moment, il faut tirer le lecteur vers le haut... »
Dans les autres gags, parallèlement, Nob fait grandir ses personnages : comme le laissait supposer la dernière histoire avec la photo de famille, l’arc Dad flashbacks s'est terminé avec toutes les filles qui semblaient arrivées à leur âge actuel, toutefois Nob nous a réservé une surprise avec le retour à la série courante, dans laquelle le temps a aussi passé : Bébérénice n’est plus un bébé mais une petite fille qui entre à l’école. Un excellent Captaine Anchois où Floris, par une implacable logique narrative, fait se rencontrer trois points de vue et trois types de personnages radicalement différents sur le thème incongru du vertige chez des pirates dans une chasse au trésor...On y voit aussi la force d’images qui sont devenues iconiques : il suffit de représenter un gros gaulois moustachu pour faire penser à Obélix, quel que soit le contexte. Autre rappels, certainement volontaires eux, des clins d’œils donc, le ver des sables de Dune dans Pernille, ou le psy nommé docteur Phil Bad dans Titan Inc.. Lécroart dans ses Fifiches du Proprofesseur et Berth dans Des gens et inversement font des gags sur le réchauffement climatique, Tom dans Fish n chips un gag féministe, Dino dans Tash et Trash un bon gag visuel lunatique, et Marko dans La leçon de BD donne des conseils sur la représentation graphique des enfants par rapport aux adultes (vaste sujet), et fait lui un rappel du petit Nicolas de Sempé. Enfin Bercovici, depuis l’arrêt des Femmes en blanc en 2021, ne se consacre plus dans Spirou qu’au dessin d’annonce de la semaine prochaine, a fait Le coach pendant deux ans, (amusant mais qui ne pouvait durer que le temps d’enquiquiner chaque auteur du journal), et depuis 2023 le (relativement) informatif 3 infos 2 vraies 1 fausse (avec cette semaine un écureuil qui rappelle immanquablement Spip, une icône plus locale qu’Obélix). Il semble s’être spécialisé pour le moment dans l’éducatif amusant, ou la relecture historique, puisqu’il publie aux Arênes la série l’Incroyable histoire (de la médecine à la mythologie en passant par le moyen-âge), pour lui comme un air de retour aux sources de son premier album, Les grandes amours contrariées, déjà sur ce thème, en 1982 .
Enfin , dans le rédactionnel, Pascal Jousselin dans Les BD de ma vie ne parle à priori que d’auteurs et séries connus ou de proches (de Alan Moore à Lucky Luke ou les Fabrice) mais, en auteur de Imbattable, ne déçoit pas et arrive à glisser par un gag aussi bien les grands fondateurs comme Winsor McCay, Will Eisner ou Jean-Claude Forest que de moins grands publics ou moins connus en France mais importants comme Mizuki Shigeru , Rutu Modan ou Adrian Tomine.
Ici un aperçu du numéro: https://www.spirou.com/actualites/somma ... ans-tresor
Jolie couverture avec un angle qui renouvelle le point de vue de la chasse au trésor sous-marin dans l’épave infestée de requins. Pauline de la Provôté prouve ainsi ce qu’elle énonce dans la présentation de cette troisième partie et fin de cycle de Trésor, son gain d’expérience depuis le premier tome. Son dessin est toujours aussi agréable, même si pas sorti de l’air du temps graphique : ainsi le dessin de Gyom dans les Jeux ressemble au sien à s’y méprendre, par exemple dans le traitement des contours et de l’ombrage. La suite de L’île de Minuit de Lylian et Grébil est un tourment émotionnel et/ou physique pour les personnages, après le choc de la semaine précédente. Émotion aussi dans la suite des Amis de Spirou, mais ici le groupe reste soudé, alors qu’il a éclaté dans L’île de Minuit, les auteurs Morvan, Evrard et BenBK se situant plus dans l’aventure classique, avec des personnages moins caractérisés par leur psychologie, ce qui ne les empêche pas de développer une personnalité, de façon intéressante, à travers leur vision du héros de Spirou auquel ils s’identifient et qu’ils utilisent comme pseudonyme, Spip et « sa souplesse », Valhardi et « son courage, sa force et sa droiture », Fantasio et « sa poésie et sa fantaisie », Tif et Tondu et leur « flair infaillible ». Enfin, dans Marsu Club, on découvre qui était le personnage mystérieux qui taquinait le marsupilami, et également que le Petit Spirou est une vedette en Palombie au point d’avoir sa statue sur une place de Chiquito... Mais même sans lui, les quatre séries (à suivre) de ce numéro ont pour personnage principaux des enfants (vu le rôle qu’ont les enfants marsupilamis comme humains). Étant donné que de plus la vignette en coin de couverture annonce le 900è gag du petit barbare de Game over, que les séries de gags comprennent Kid Paddle, Otaku, Léon et Léna, Pernille, Crash Tex, soit que des enfants, que les deux publicités du numéro sont pour Tanis (une héroïne adolescente) et La forêt d’Oreka, les aventures d’une petite fille, que En direct du futur annonce le retour de Frnck, également un jeune ado, et enfin que le vieillard du magazine, Gary C. Neel, se comporte en gamin, Spirou prend vraiment cette semaine un coup de jeune. Jeunes qu’il faut divertir, mais aussi éduquer, comme le disent dans leur Édito les Fabrice en proposant une énigme, « à un moment, il faut tirer le lecteur vers le haut... »
Dans les autres gags, parallèlement, Nob fait grandir ses personnages : comme le laissait supposer la dernière histoire avec la photo de famille, l’arc Dad flashbacks s'est terminé avec toutes les filles qui semblaient arrivées à leur âge actuel, toutefois Nob nous a réservé une surprise avec le retour à la série courante, dans laquelle le temps a aussi passé : Bébérénice n’est plus un bébé mais une petite fille qui entre à l’école. Un excellent Captaine Anchois où Floris, par une implacable logique narrative, fait se rencontrer trois points de vue et trois types de personnages radicalement différents sur le thème incongru du vertige chez des pirates dans une chasse au trésor...On y voit aussi la force d’images qui sont devenues iconiques : il suffit de représenter un gros gaulois moustachu pour faire penser à Obélix, quel que soit le contexte. Autre rappels, certainement volontaires eux, des clins d’œils donc, le ver des sables de Dune dans Pernille, ou le psy nommé docteur Phil Bad dans Titan Inc.. Lécroart dans ses Fifiches du Proprofesseur et Berth dans Des gens et inversement font des gags sur le réchauffement climatique, Tom dans Fish n chips un gag féministe, Dino dans Tash et Trash un bon gag visuel lunatique, et Marko dans La leçon de BD donne des conseils sur la représentation graphique des enfants par rapport aux adultes (vaste sujet), et fait lui un rappel du petit Nicolas de Sempé. Enfin Bercovici, depuis l’arrêt des Femmes en blanc en 2021, ne se consacre plus dans Spirou qu’au dessin d’annonce de la semaine prochaine, a fait Le coach pendant deux ans, (amusant mais qui ne pouvait durer que le temps d’enquiquiner chaque auteur du journal), et depuis 2023 le (relativement) informatif 3 infos 2 vraies 1 fausse (avec cette semaine un écureuil qui rappelle immanquablement Spip, une icône plus locale qu’Obélix). Il semble s’être spécialisé pour le moment dans l’éducatif amusant, ou la relecture historique, puisqu’il publie aux Arênes la série l’Incroyable histoire (de la médecine à la mythologie en passant par le moyen-âge), pour lui comme un air de retour aux sources de son premier album, Les grandes amours contrariées, déjà sur ce thème, en 1982 .
Enfin , dans le rédactionnel, Pascal Jousselin dans Les BD de ma vie ne parle à priori que d’auteurs et séries connus ou de proches (de Alan Moore à Lucky Luke ou les Fabrice) mais, en auteur de Imbattable, ne déçoit pas et arrive à glisser par un gag aussi bien les grands fondateurs comme Winsor McCay, Will Eisner ou Jean-Claude Forest que de moins grands publics ou moins connus en France mais importants comme Mizuki Shigeru , Rutu Modan ou Adrian Tomine.