Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...
Posté : sam. 30 nov. 2024 22:48
Numéro 4517 du 06/11/2024
Ici un aperçu du numéro https://www.spirou.com/actualites/somma ... z-jeunesse
Les histoires courtes du Petit Spirou évoquent souvent un pan caché des personnages, et celle-ci, comme l’indique le dessin de couverture et son excellent jeu de mots, est sur la jeunesse de son grand-père qui refuse de vieillir (il donne une idée de Peter Pan vieux...), la précédente (Spirou 4500) ayant révélé l’enfance de ConstanTIN BrouTIN. Janry a encore une fois indiqué en bas de dernière planche qu’il a réalisé cette histoire, variation sur Les vieux fourneaux, « avec un joli coup de main de Jacques Louis » , précision importante non indiquée dans le bandeau titre, où figure seule la collaboration de Cerise aux couleurs. Suivent les résultats du concours du gag à imaginer pour le dernier album du Petit Spirou, commentés par Janry, et en fin de magazine des Jeux d’Enzo Berkati sur la bande au Petit Spirou dans un étrange supermarché au démesuré rayon presse pour adultes où rodent l’œil badaud du grand’père et celui désaprobateur de l’abbé L’angélusse.
Énigmatique conclusion de Perpétuité de JKJ Bloche, sans réel crime ni criminel, mais ce n’est pas la première fois, et Jérome a tout de même mené un enquête pleine de dangers et de rebondissements, ce qui est l’essentiel dans ce genre de récits de genre, et fini par retrouver les disparus. Ce qui est plus inhabituel est l’incessante présence de fantômes du présents (Babette venant hanter les rêves de Jérome) et du passé (le long flash back). Encore une fois, ce thème est un classique chez JKJ Bloche, et ce dès ses premières histoires, mais ici leur découverte ne vient pas apaiser, comme en témoigne le regard vide du personnage en dernière case à l’arrivée de son fils surgi de nulle part. Suite de Décalécatàn, où le comique des dialogues (planche 27), visuel (la scène dans les rapides) et les ellipses (la jambe tranchée par les crocodiles – les caïmans, plutôt, vu le pays de l’action, mais ce ne serait pas la première incongruïté volontaire de cette histoire parodique, ne serait-ce que le titre, Décalécatàn, un Yucatán si décalé que l’accent sur le a s’en trouve retourné...– sont terriblement efficaces, au contraire de Fabcaro et Fabrice Erre, héros plus qu’involontaires. Louca arrive enfin, en 34e minute de match à la 34e planche, dans ce cinquième chapitre sur huit de La coupe du Griffon, avec deux belles ellipses narratives, le match de demi finale dont Bruno Dequier ne représente que le début, à l’avantage des Phœnix, et la fin, où ils se trouvent menés, et l’arrivée de Louca à l’aéroport, vu de loin, semblant le gamin toujours aussi maladroit, et son entrée sur le stade en triomphant jeune homme en pieds sur une pleine page.
Dans les gags, un Game over de Midam, Benz, Adam et Angèle, sur le gag déjà vu des inconvénients dus aux changements brusque de taille, mais graphiquement amusant, et un autre Kid Paddle de Midam, Patelin, Adam et Angèle qui serait aussi un Game over ne serait le Kid en dernière case : une nouvelle occurrence du personnage échappant à son créateur ? Bernstein et Moog font une boucle narrative, Willy Woob disant dans le premier strip, en photographiant son chien Kiki, vouloir « capter l’instant présent avant qu’il ne s’échappe à jamais dans la grande farandole de la vie », mais veut finalement dans le dernier strip s’oublier dans cette grande farandole de la vie. Léna dit ne « pas beaucoup aimer cette période », car depuis quelque temps en effet Damien Cerq, Clémence Perrault et Ludwig Alizon ont fait passer Léon et Léna de diablotins à brimés. Nouveaux personnages secondaires visiblement dans Annabelle Pirate Rebelle de Sti, Cédric Ghorbani et Cerise, des marins anglais, Dav, Cyril Trichet et Esteban invitent un clone elfique d’Hayao Miyazaki dans Pernille, et Floris fait de Capitaine Anchois un remake comique de La mouche (la nouvelle de George Langelaan, ou l’un des films qui en ont été tirés), Paul Martin et Manu Boisteau font apparaître un nouveau travers de la société dans Titan Inc. à travers une secte millénariste, et les poissons de Fish n chips de Tom tentent de recycler pour Halloween les déchets consumériste qu’elle a produits. Quand à Roxanne, la dernière née de Dad, elle grandit vite et se prépare déjà à faire ses dents, et Jonathan Delicour, le 12e rédacteur en chef depuis la création du journal, échappe ainsi de peu à La malédiction de la page 13.
Achdé est l’invité de Bienvenue dans mon atelier, qu’il qualifie de capharnaüm organisé, et ou il conserve ses crayonnés, qu’il relie lui-même, et Aude Mermilliod, qui a travaillé avec Martin Winckler, ex Docteur je sais tout dans Spirou, et actuellement avec Tripp pour Dupuis, dit que Luna Fatale lui a servi à apprendre à dessiner en la décalquant « un nombre incalculable de fois », tandis que sur sa fiche Wikipédia, elle se dit profondément influencée par Edmond Baudoin, qui serait donc plus respectable...Enfin dans Concours du futur est annoncé le spécial Noël, avec des « auteurs majeurs du journal » , dont Kox, présent depuis 50 ans, mais aussi, plus étonnant, Théo Grosjean, Damien Cerq, Thomas Priou ou Jorge Bernstein, dont les séries ne datent que de 4 ou 5 ans et pour certains n’ont pas (encore?) d’albums qui en seraient issus, ce qui ne préjuge pas de leur qualité, mais les qualifier ainsi me semble pour le moins hâtif... Sur la même page, très drôle annonce par Bercovici du retour de Soda qui tente une fois de plus d’avouer sa double vie à sa mère, et cruel Bon d’abonnement de Cromheecke et Thiriet, Spirou y concurrençant le cinéma, deux modes d’expression en large perte d’influence par rapport aux nouveaux médias. Enfin, l’image de Alexis Nesme choisie pour illustrer la publicité pour El Diablo, avec le marsupilami en avant plan dans les frondaisons et la mature d’un navire leur faisant écho sur fond de fleuve doré reflétant un ciel éblouissant, elle est plus belle, du moins plus inspirée, que l’image choisie pour la couverture, mais certes moins suggestive.
Ici un aperçu du numéro https://www.spirou.com/actualites/somma ... z-jeunesse
Les histoires courtes du Petit Spirou évoquent souvent un pan caché des personnages, et celle-ci, comme l’indique le dessin de couverture et son excellent jeu de mots, est sur la jeunesse de son grand-père qui refuse de vieillir (il donne une idée de Peter Pan vieux...), la précédente (Spirou 4500) ayant révélé l’enfance de ConstanTIN BrouTIN. Janry a encore une fois indiqué en bas de dernière planche qu’il a réalisé cette histoire, variation sur Les vieux fourneaux, « avec un joli coup de main de Jacques Louis » , précision importante non indiquée dans le bandeau titre, où figure seule la collaboration de Cerise aux couleurs. Suivent les résultats du concours du gag à imaginer pour le dernier album du Petit Spirou, commentés par Janry, et en fin de magazine des Jeux d’Enzo Berkati sur la bande au Petit Spirou dans un étrange supermarché au démesuré rayon presse pour adultes où rodent l’œil badaud du grand’père et celui désaprobateur de l’abbé L’angélusse.
Énigmatique conclusion de Perpétuité de JKJ Bloche, sans réel crime ni criminel, mais ce n’est pas la première fois, et Jérome a tout de même mené un enquête pleine de dangers et de rebondissements, ce qui est l’essentiel dans ce genre de récits de genre, et fini par retrouver les disparus. Ce qui est plus inhabituel est l’incessante présence de fantômes du présents (Babette venant hanter les rêves de Jérome) et du passé (le long flash back). Encore une fois, ce thème est un classique chez JKJ Bloche, et ce dès ses premières histoires, mais ici leur découverte ne vient pas apaiser, comme en témoigne le regard vide du personnage en dernière case à l’arrivée de son fils surgi de nulle part. Suite de Décalécatàn, où le comique des dialogues (planche 27), visuel (la scène dans les rapides) et les ellipses (la jambe tranchée par les crocodiles – les caïmans, plutôt, vu le pays de l’action, mais ce ne serait pas la première incongruïté volontaire de cette histoire parodique, ne serait-ce que le titre, Décalécatàn, un Yucatán si décalé que l’accent sur le a s’en trouve retourné...– sont terriblement efficaces, au contraire de Fabcaro et Fabrice Erre, héros plus qu’involontaires. Louca arrive enfin, en 34e minute de match à la 34e planche, dans ce cinquième chapitre sur huit de La coupe du Griffon, avec deux belles ellipses narratives, le match de demi finale dont Bruno Dequier ne représente que le début, à l’avantage des Phœnix, et la fin, où ils se trouvent menés, et l’arrivée de Louca à l’aéroport, vu de loin, semblant le gamin toujours aussi maladroit, et son entrée sur le stade en triomphant jeune homme en pieds sur une pleine page.
Dans les gags, un Game over de Midam, Benz, Adam et Angèle, sur le gag déjà vu des inconvénients dus aux changements brusque de taille, mais graphiquement amusant, et un autre Kid Paddle de Midam, Patelin, Adam et Angèle qui serait aussi un Game over ne serait le Kid en dernière case : une nouvelle occurrence du personnage échappant à son créateur ? Bernstein et Moog font une boucle narrative, Willy Woob disant dans le premier strip, en photographiant son chien Kiki, vouloir « capter l’instant présent avant qu’il ne s’échappe à jamais dans la grande farandole de la vie », mais veut finalement dans le dernier strip s’oublier dans cette grande farandole de la vie. Léna dit ne « pas beaucoup aimer cette période », car depuis quelque temps en effet Damien Cerq, Clémence Perrault et Ludwig Alizon ont fait passer Léon et Léna de diablotins à brimés. Nouveaux personnages secondaires visiblement dans Annabelle Pirate Rebelle de Sti, Cédric Ghorbani et Cerise, des marins anglais, Dav, Cyril Trichet et Esteban invitent un clone elfique d’Hayao Miyazaki dans Pernille, et Floris fait de Capitaine Anchois un remake comique de La mouche (la nouvelle de George Langelaan, ou l’un des films qui en ont été tirés), Paul Martin et Manu Boisteau font apparaître un nouveau travers de la société dans Titan Inc. à travers une secte millénariste, et les poissons de Fish n chips de Tom tentent de recycler pour Halloween les déchets consumériste qu’elle a produits. Quand à Roxanne, la dernière née de Dad, elle grandit vite et se prépare déjà à faire ses dents, et Jonathan Delicour, le 12e rédacteur en chef depuis la création du journal, échappe ainsi de peu à La malédiction de la page 13.
Achdé est l’invité de Bienvenue dans mon atelier, qu’il qualifie de capharnaüm organisé, et ou il conserve ses crayonnés, qu’il relie lui-même, et Aude Mermilliod, qui a travaillé avec Martin Winckler, ex Docteur je sais tout dans Spirou, et actuellement avec Tripp pour Dupuis, dit que Luna Fatale lui a servi à apprendre à dessiner en la décalquant « un nombre incalculable de fois », tandis que sur sa fiche Wikipédia, elle se dit profondément influencée par Edmond Baudoin, qui serait donc plus respectable...Enfin dans Concours du futur est annoncé le spécial Noël, avec des « auteurs majeurs du journal » , dont Kox, présent depuis 50 ans, mais aussi, plus étonnant, Théo Grosjean, Damien Cerq, Thomas Priou ou Jorge Bernstein, dont les séries ne datent que de 4 ou 5 ans et pour certains n’ont pas (encore?) d’albums qui en seraient issus, ce qui ne préjuge pas de leur qualité, mais les qualifier ainsi me semble pour le moins hâtif... Sur la même page, très drôle annonce par Bercovici du retour de Soda qui tente une fois de plus d’avouer sa double vie à sa mère, et cruel Bon d’abonnement de Cromheecke et Thiriet, Spirou y concurrençant le cinéma, deux modes d’expression en large perte d’influence par rapport aux nouveaux médias. Enfin, l’image de Alexis Nesme choisie pour illustrer la publicité pour El Diablo, avec le marsupilami en avant plan dans les frondaisons et la mature d’un navire leur faisant écho sur fond de fleuve doré reflétant un ciel éblouissant, elle est plus belle, du moins plus inspirée, que l’image choisie pour la couverture, mais certes moins suggestive.