Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...
Posté : mer. 27 nov. 2024 22:55
Numéro 4516 du 30 /10/2024
Ici un aperçu du numéro: https://www.spirou.com/actualites/somma ... alloween-2
Numéro spécial Halloween, une tradition récente du journal, depuis le 4255 en 2019, qui avait eu bien évidemment une couverture avec Kid Paddle. Cette année c’est Goum (dessinateur de la série Comme des bêtes dans Spirou de 2019 à 2021) qui la réalise, assez réussie dans le ton graphique des Studios UPA des années 60 pour les membres filiformes. Dans les gags, tous les garnements du journal répondent bien sûr à l’appel, et c’est là qu’on se rend compte qu’ils sont nombreux : Kid Paddle, Crash Tex, Léon et Léna, Psychotine, Nelson, Pernille. Manque juste le Petit Spirou ( et Cédric, bien que je ne puisse le considérer comme un garnement, en dépit de son mauvais caractère). Les héritiers du premier Spirou, l’espiègle au grand cœur des débuts de Rob-Vel, qui paraissait en gags hebdomadaires, sont décidemment bien nombreux, avec l’accent mis sur l’espièglerie.
Avec les trois autres séries dont les enfants sont les personnages principaux (mais que je ne qualifie pas de garnements, et qui d’ailleurs ne célèbrent pas Halloween), seuls ou en famille (Dad et ses filles, le petit barbare de Game over, pour un gag amusant en Superman où il ne déparerait pas Crash Tex, et Louca, toujours absent sauf de dos sur quelques cases, pour un chapitre sur le versant criminel tragique), on se rend bien compte de leur prééminence dans le journal, et donc du public visé, alors que les adultes nostagiques constituent une large part du lectorat. Difficile de satisfaire un public si scindé, comme le montrent les Jeux de Frédéric Antoine et Rich, un Monstrueux pique-nique auquel participent tant le chaton Poltron Minet et Kid Paddle que JKJ Bloche et Tif et Tondu (personnages devenus patrimoniaux, ce qu'indique leur reprise par Blutch).
Dans les autres gags, les Fabrice sont comme de juste dans leur Édito infantiles, entendre inconséquents, par contre, dans la satire qu’est Titan Inc., de Paul Martin et Manu Boisteau, ce sont les enfants qui se montrent responsables tandis que le capitaine se vautre avec joie dans la part de fuite que recèle Halloween, Renaud Collin donne de bons conseils graphiques (expressions et onomatopées) dans La leçon de BD, et Sergio Salma et Libon inventent dans Le strip dont vous êtes la star un bon jeu pour les plus petits.
Dans les histoires courtes, Moustage est celle d’un stagiaire de 3ème faisant un stage dans une entreprise émule de Zombillénium, pour laquelle Hervé Bourhis a adopté un encrage et une colorisation vaporeux de circonstance, Gorobei et David Boriau racontent dans Copains comme citrouilles une histoire d’amitié fortuite, charmante avec la surprise de qui est le gamin déguisé en Spirou zombie, jusqu’à la fin halloweenesque où le monstre n’est pas celui qu’on croyait. Enfin dans Raowl Tebo présente une série de malédictions toutes plus inédites et (relativement) pénibles les unes que les autres.
Dodier poursuit dans JKJ Bloche sa narration en gaufrier de cinq bandes avec un minimum de paroles, cette fois pour un long flashback, cette technique faisant ressortir gestes et regards pour faire ressentir toute la détresse de la femme bafouée. Coïncidence, dans Décalécatàn, Fabcaro et Fabrice Erre élident eux le cliché narratif du flashback des séries d’aventures exotiques : « Ho nooon, pas un flashback ...ça va être hyper ennuyeux ...»« Ah, bon ben, je me suis plu ici et les Acahualpas m’ont adopté, voila. »
Pour le reste,Jorge Bernstein propose Les bonbons de l’angoisse, un test éducatif explicant que les bonbons sont mauvais pour la santé, sur un fond joliment illustré par l’auteur de la couverture, Goum, qui a également réalisé les mignons autocollants d’Halloween en supplément, et Bernstein est aussi l’invité des BD de ma vie, où ce scénariste parle aussi bien de classiques attendus (Gotlib, Margerin, Bill Watterson) que plus oubliés (le grand Mordillo), de classiques modernes (Fabcaro, Emmanuel Guibert) et de bons auteurices actuels relativement peu connus (Anouk Ricard), deux pages présentent les dessins gagnants du concours Les monstres sous votre lit, et En direct du futur annonce enfin la suite de Les Amis de Spirou, par Morvan, Evrard et Ben BK pour début 2025.
Ici un aperçu du numéro: https://www.spirou.com/actualites/somma ... alloween-2
Numéro spécial Halloween, une tradition récente du journal, depuis le 4255 en 2019, qui avait eu bien évidemment une couverture avec Kid Paddle. Cette année c’est Goum (dessinateur de la série Comme des bêtes dans Spirou de 2019 à 2021) qui la réalise, assez réussie dans le ton graphique des Studios UPA des années 60 pour les membres filiformes. Dans les gags, tous les garnements du journal répondent bien sûr à l’appel, et c’est là qu’on se rend compte qu’ils sont nombreux : Kid Paddle, Crash Tex, Léon et Léna, Psychotine, Nelson, Pernille. Manque juste le Petit Spirou ( et Cédric, bien que je ne puisse le considérer comme un garnement, en dépit de son mauvais caractère). Les héritiers du premier Spirou, l’espiègle au grand cœur des débuts de Rob-Vel, qui paraissait en gags hebdomadaires, sont décidemment bien nombreux, avec l’accent mis sur l’espièglerie.
Avec les trois autres séries dont les enfants sont les personnages principaux (mais que je ne qualifie pas de garnements, et qui d’ailleurs ne célèbrent pas Halloween), seuls ou en famille (Dad et ses filles, le petit barbare de Game over, pour un gag amusant en Superman où il ne déparerait pas Crash Tex, et Louca, toujours absent sauf de dos sur quelques cases, pour un chapitre sur le versant criminel tragique), on se rend bien compte de leur prééminence dans le journal, et donc du public visé, alors que les adultes nostagiques constituent une large part du lectorat. Difficile de satisfaire un public si scindé, comme le montrent les Jeux de Frédéric Antoine et Rich, un Monstrueux pique-nique auquel participent tant le chaton Poltron Minet et Kid Paddle que JKJ Bloche et Tif et Tondu (personnages devenus patrimoniaux, ce qu'indique leur reprise par Blutch).
Dans les autres gags, les Fabrice sont comme de juste dans leur Édito infantiles, entendre inconséquents, par contre, dans la satire qu’est Titan Inc., de Paul Martin et Manu Boisteau, ce sont les enfants qui se montrent responsables tandis que le capitaine se vautre avec joie dans la part de fuite que recèle Halloween, Renaud Collin donne de bons conseils graphiques (expressions et onomatopées) dans La leçon de BD, et Sergio Salma et Libon inventent dans Le strip dont vous êtes la star un bon jeu pour les plus petits.
Dans les histoires courtes, Moustage est celle d’un stagiaire de 3ème faisant un stage dans une entreprise émule de Zombillénium, pour laquelle Hervé Bourhis a adopté un encrage et une colorisation vaporeux de circonstance, Gorobei et David Boriau racontent dans Copains comme citrouilles une histoire d’amitié fortuite, charmante avec la surprise de qui est le gamin déguisé en Spirou zombie, jusqu’à la fin halloweenesque où le monstre n’est pas celui qu’on croyait. Enfin dans Raowl Tebo présente une série de malédictions toutes plus inédites et (relativement) pénibles les unes que les autres.
Dodier poursuit dans JKJ Bloche sa narration en gaufrier de cinq bandes avec un minimum de paroles, cette fois pour un long flashback, cette technique faisant ressortir gestes et regards pour faire ressentir toute la détresse de la femme bafouée. Coïncidence, dans Décalécatàn, Fabcaro et Fabrice Erre élident eux le cliché narratif du flashback des séries d’aventures exotiques : « Ho nooon, pas un flashback ...ça va être hyper ennuyeux ...»« Ah, bon ben, je me suis plu ici et les Acahualpas m’ont adopté, voila. »
Pour le reste,Jorge Bernstein propose Les bonbons de l’angoisse, un test éducatif explicant que les bonbons sont mauvais pour la santé, sur un fond joliment illustré par l’auteur de la couverture, Goum, qui a également réalisé les mignons autocollants d’Halloween en supplément, et Bernstein est aussi l’invité des BD de ma vie, où ce scénariste parle aussi bien de classiques attendus (Gotlib, Margerin, Bill Watterson) que plus oubliés (le grand Mordillo), de classiques modernes (Fabcaro, Emmanuel Guibert) et de bons auteurices actuels relativement peu connus (Anouk Ricard), deux pages présentent les dessins gagnants du concours Les monstres sous votre lit, et En direct du futur annonce enfin la suite de Les Amis de Spirou, par Morvan, Evrard et Ben BK pour début 2025.