Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...
Posté : sam. 16 nov. 2024 17:53
Numéro 4513 du 09/10/2024
Ici un aperçu du numéro: https://www.spirou.com/actualites/somma ... b-de-louca
Retour de Louca, en mode décalé, car ce n’est pas lui en couverture mais son fan-club qui l’accueille. Car Louca aura bien grandi depuis sa dernière histoire dans Spirou en l’été 2022, et si les héros de BD qui vieillissent ne sont plus aussi rares que quand Buddy Longway était une des seules exceptions, ce sera une des premières fois que cela se passe en temps réel : comme le dit Bruno Dequier dans l’entretien de présentation, « l’exil de Louca est arrivé au moment où son auteur avait envie de faire un break dans la BD », et Louca revient vieilli de quelques années, soit plus encore que ses deux ans d’absence dans le journal. Et, pour maintenir le suspense au maximum, Bruno Dequier fait réapparaitre dans ce premier chapitre pratiquement tous ses amis et sa famile, tous plus agés, mais pas Louca, pourtant attendu par tous. Suite de Décalécatàn, toujours truffé de dtails cocasses, comme les grooms en costume de Spirou à grosse moustache de l’hôtel mexicain, ou la pancarte Hola placardée au milieu de l’inscription Gran Hotel...Et pour accentuer visuellement le fond de l’histoire basée sur d’invraisemblables quiproquos et confusions, les aplats de couleurs tranchées (verdâtre pour les bas-fonds, violacé pour le Gran Hotel) de Sandrine Greff font merveille. Ne s’embarassant pas de vraissemblance, les Fabrice vivent leur aventure en Amérique tout en étant toujours présents à la rédaction, où ils accueillent à leur façon le nouveau rédacteur en chef de Spirou, Jonathan Dellicour, un roux à grande mèche sur le front (et grosse moustache, pour ne pas qu’on le confonde avec le héros titulaire du magazine). Frédéric Niffle est bien parti, comme annoncé la semaine précédente, et son poste de directeur de la publication a également disparu de l’ours (mais il est toujours indiqué comme graphiste). Et qui est donc le spectre qui hante le journal dans La malédiction de la page 13 (déplacée pages 10 et 11 pour cause de publicité pleine page pour Les mondes perdus, une nouvelle série jeunesse fantastique publiée chez Dupuis mais pas dans Spirou. La malédiction est elle-même maudite, comble de la mise en abyme – que l’on appelle méta dorénavant) ? « Juste le fantôme de l’ancien rédac’chef », dit-il. Il y a décidemment un mystère à la rédaction Spirou. Quand donc reviendront Tif et Tondu pour l’élucider, vu que JKJ Boche ne s’occupe pas de paranormal? Il est de plein pied dans le réel, le lieu où se mèlent présent et passé (solex et mobylette vs. Scooter, la supérette de Burhan, Wikipédia, l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville où le prêtre et la paroissienne sont d’origine africaine – à propos d’église parisienne, les authentiques spiroutistes se doivent de connaître la superbe église art déco Saint-Jean Bosco). Belle illustration pleine page dans El Diablo, de Trondheim et Nesme, où les conquistadores découvrent le fameux temple de la vallée perdue (après Tintin, Marc Dacier, Jeannette Pointu et tant d’autres), et le marsupilami ne sort pas du rôle d’animal schizophrène à la Disney, alternativement bête féroce et gentillette. Quant aux Cavaliers de l’apocadispe, Libon les débarque dans une décharge sauvage, terrain de jeux idéal pour eux, avec un très bon gag graphique en 4 bandes où ils se déplacent d’un bout à l’autre de la bande.
Dans les gags, Bercovici, Bernstein et Le Gall nous informent de l’existence d’un parti animaliste albanais jusqu’auboutiste dans son anti spécisme, mais venant de 3 infos 2 vraies 1 fausse, c’est à prendre avec les pincettes d’usage. Ced et Gorobei nous montrent un aspect surprenant de Gary C. Neel, s’humiliant pour « sauver les miches » du Bigfoot. Le gag de Pernille aurait pu se retrouver à l’identique dans Mélusine.
Les Jeux de Gyom sont bien sûr consacrés à Loucas, version foot, sport aussi présent dans le Bulletin d’abonnement de Cromheecke et Thiriet. On apprend dans Bienvenue dans ma bibliothèque que celle de Clémence Perrault, dessinatrice de Léon et Léna, est « plutôt une grande boite à souvenirs », où figurines, jeux vidéos de son enfance et artbooks prennent autant de place que les BD. Dans Spirou et moi, Éric Chabert est un auteur de plus à témoigner de l’importance qu’a eue Yoko Tsuno pour sa génération, et du statut de référence de Gil Jourdan, et En direct du futur reproduit l’affiche qu’a réalisée Lisa Mandel pour le festival Quai des bulles. Deux autres publicités pour des BD, la série animalière Klaw (au Lombard), et le dernier Tuniques bleues , le 68ème, et le supplément abonnés est des autocollants Poltron Minet, série visiblement poussée par l’éditeur.
Ici un aperçu du numéro: https://www.spirou.com/actualites/somma ... b-de-louca
Retour de Louca, en mode décalé, car ce n’est pas lui en couverture mais son fan-club qui l’accueille. Car Louca aura bien grandi depuis sa dernière histoire dans Spirou en l’été 2022, et si les héros de BD qui vieillissent ne sont plus aussi rares que quand Buddy Longway était une des seules exceptions, ce sera une des premières fois que cela se passe en temps réel : comme le dit Bruno Dequier dans l’entretien de présentation, « l’exil de Louca est arrivé au moment où son auteur avait envie de faire un break dans la BD », et Louca revient vieilli de quelques années, soit plus encore que ses deux ans d’absence dans le journal. Et, pour maintenir le suspense au maximum, Bruno Dequier fait réapparaitre dans ce premier chapitre pratiquement tous ses amis et sa famile, tous plus agés, mais pas Louca, pourtant attendu par tous. Suite de Décalécatàn, toujours truffé de dtails cocasses, comme les grooms en costume de Spirou à grosse moustache de l’hôtel mexicain, ou la pancarte Hola placardée au milieu de l’inscription Gran Hotel...Et pour accentuer visuellement le fond de l’histoire basée sur d’invraisemblables quiproquos et confusions, les aplats de couleurs tranchées (verdâtre pour les bas-fonds, violacé pour le Gran Hotel) de Sandrine Greff font merveille. Ne s’embarassant pas de vraissemblance, les Fabrice vivent leur aventure en Amérique tout en étant toujours présents à la rédaction, où ils accueillent à leur façon le nouveau rédacteur en chef de Spirou, Jonathan Dellicour, un roux à grande mèche sur le front (et grosse moustache, pour ne pas qu’on le confonde avec le héros titulaire du magazine). Frédéric Niffle est bien parti, comme annoncé la semaine précédente, et son poste de directeur de la publication a également disparu de l’ours (mais il est toujours indiqué comme graphiste). Et qui est donc le spectre qui hante le journal dans La malédiction de la page 13 (déplacée pages 10 et 11 pour cause de publicité pleine page pour Les mondes perdus, une nouvelle série jeunesse fantastique publiée chez Dupuis mais pas dans Spirou. La malédiction est elle-même maudite, comble de la mise en abyme – que l’on appelle méta dorénavant) ? « Juste le fantôme de l’ancien rédac’chef », dit-il. Il y a décidemment un mystère à la rédaction Spirou. Quand donc reviendront Tif et Tondu pour l’élucider, vu que JKJ Boche ne s’occupe pas de paranormal? Il est de plein pied dans le réel, le lieu où se mèlent présent et passé (solex et mobylette vs. Scooter, la supérette de Burhan, Wikipédia, l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville où le prêtre et la paroissienne sont d’origine africaine – à propos d’église parisienne, les authentiques spiroutistes se doivent de connaître la superbe église art déco Saint-Jean Bosco). Belle illustration pleine page dans El Diablo, de Trondheim et Nesme, où les conquistadores découvrent le fameux temple de la vallée perdue (après Tintin, Marc Dacier, Jeannette Pointu et tant d’autres), et le marsupilami ne sort pas du rôle d’animal schizophrène à la Disney, alternativement bête féroce et gentillette. Quant aux Cavaliers de l’apocadispe, Libon les débarque dans une décharge sauvage, terrain de jeux idéal pour eux, avec un très bon gag graphique en 4 bandes où ils se déplacent d’un bout à l’autre de la bande.
Dans les gags, Bercovici, Bernstein et Le Gall nous informent de l’existence d’un parti animaliste albanais jusqu’auboutiste dans son anti spécisme, mais venant de 3 infos 2 vraies 1 fausse, c’est à prendre avec les pincettes d’usage. Ced et Gorobei nous montrent un aspect surprenant de Gary C. Neel, s’humiliant pour « sauver les miches » du Bigfoot. Le gag de Pernille aurait pu se retrouver à l’identique dans Mélusine.
Les Jeux de Gyom sont bien sûr consacrés à Loucas, version foot, sport aussi présent dans le Bulletin d’abonnement de Cromheecke et Thiriet. On apprend dans Bienvenue dans ma bibliothèque que celle de Clémence Perrault, dessinatrice de Léon et Léna, est « plutôt une grande boite à souvenirs », où figurines, jeux vidéos de son enfance et artbooks prennent autant de place que les BD. Dans Spirou et moi, Éric Chabert est un auteur de plus à témoigner de l’importance qu’a eue Yoko Tsuno pour sa génération, et du statut de référence de Gil Jourdan, et En direct du futur reproduit l’affiche qu’a réalisée Lisa Mandel pour le festival Quai des bulles. Deux autres publicités pour des BD, la série animalière Klaw (au Lombard), et le dernier Tuniques bleues , le 68ème, et le supplément abonnés est des autocollants Poltron Minet, série visiblement poussée par l’éditeur.