Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...
Posté : lun. 11 nov. 2024 22:25
Numéro 4512 du 02/10/2024
Ici un aperçu du numéro: https://www.spirou.com/actualites/somma ... pour-niort
Deux semaines après Les Cavaliers de l’apocadispe, c’est au tour des Fabrice de partir pour leur première grande aventure (à suivre), la différence étant que les Cavaliers sont toujours partants pour ce qu’ils s’imaginent être l’aventure, alors que les Fabrice, titulaires casaniers de L’ Édito, le font à leur corps défendant, se trompant de porte d’embarquement et débarquant au Mexique puis au Yucatán au lieu d’un festival BD à Niort. Le point commun est qu’ils sont aussi lucides et responsables que les enfants de 7-8 ans que sont les Cavaliers, et leur histoire est donc bien justement intitulée Décalécatàn. Comme on peut le voir sur la couverture, le fait de s’évader du carcan des bureaux de la rédaction de Dupuis permet au dessinateur, Fabrice Erre donc, de truffer ses dessins de détails cocasses, comme dans la grande première case évidemment, mais même dans de petites cases, comme celles avec les avions volant en tous sens. Les Fabrice partent donc pour un grand voyage, et dans L' Édito, Frédéric Niffle (qui était à l’aéroport en première case, avec Morgan Di Salvia et d’autres ex-membres de la rédaction) vient aussi leur annoncer son départ, du journal à priori. Wait and see.
L’interview des auteurs est cette fois celle des personnages, et elle prend la forme d’un quizz absurde.
Les Tuniques bleues se terminent quand commence une nouvelle histoire, ce qui fait cette semaine 5 séries (à suivre) sur 32 pages sur 52 que compte le magazine, un déséquilibre rare. De l'or pour les Bleus aura été un relativement bon cru du nouveau venu sur la série (et pratiquement dans la BD d’aventures comiques) Fred Neidhart, avec suffisament d’humour et de retournements de situations, un récit moins original cependant que les précédents de Kriss, les thèmes abordés l’ayant déjà été dans cette série, et le personnage du prêtre tueur aurait pû être un peu plus développé. Mais l’osmose entre Neidhart et Lambil s’est bien faite, dommage que, en particulier dans les dernières planches, la sureté de trait de l’encrage ne soit plus là, mais Lambil nous offre dorénavant beaucoup de ce qu’il aime le plus, des images décadrées avec un animal en avant plan, souvent pour clore une planche de belle façon (planches 39, 40), moins souvent en milieu de planche (42), enfin dans l’ultime case gag, où les animaux sauvages reprennent leurs droits, et même deux plans relativement audacieux planche 43, où des chevaux cadrés sur les jambes emplissent toute la case, belles cases muettes placées là pour créer du suspens et où le simple regard étonné d’un cheval résume l’absurdité de la situation dans laquelle se retrouvent les héros-anti héros de l’histoire. Suite de JKJ Bloche pour une séquence nocturne à Paris, dans la grande tradition du polar, mais toujours avec l’attention que prête Dodier par petites touches aux personnalités et aux relations entre ses personnages, y compris les plus secondaires. Suite aussi des Cavaliers de l’apocadispe, Libon plaçant ses personnages en ville de la même manière qu’en forêt, tout décor étant un terrain de jeux et d’aventures pour eux. Si les personnages y sont bien plus excités que dans JKJ Bloche (de même dans Décalécatàn), la narration y prend également le temps qui lui est nécessaire, et il faudrait qu’un jour je ou un autre regarde de plus près le rythme narratif dans la BD de genre (comique, série noire, SF…), qui peut s’offrir des déséquilibres que peut difficilement la BD d’aventure traditionnelle, de Spirou aux Tuniques bleues en passant par Thorgal ou Khéna et le Scrameustache. Trondheim et Nesme font sortir El diablo de la jungle pour des paysages nocturnes et enneigés, toujours aussi lumineusement beaux, mais où le marsupilami est paradoxalement plus présent que dans son cadre naturel. Par contre, s’il ne s’y nourrit que de puces, comme les auteurs semblent le dire, il est mal barré. Mais au-delà des gags sur la bétise et la cupidité des conquistadores (et de nombre d’ humains en général), la relation entre l’adolescent et le marsupilami « esprit de la forêt », originalité de ce récit, semble commencer à vraiment être développée.
Dans les gags, on retrouve dans Kid Paddle de Midam, Dairin et Angèle le goût de Midam, cette semaine seul scénariste, pour les caricatures outrées et absurdes, en l’occurence des avocats et une banane (très relativement) anthropomorphes. Un gag en une page des plus en plus rares Kalh et Pörth, de Frantz Hofman, Ced et Annelise Sauvêtre. Annabelle, Pirate Rebelle, de Cédric Ghorbani, Sti et Cerise, a beau donner son nom à la série, elle n’est qu’une membre de l’équipage parmi les autres. Absurdité encore dans Des gens et inversement, de Berth, et le commandant Cousteau invité (à son corps défendant) de Fish n Chips, de Tom, Marko dans La leçon de BD donne des conseils techniques pertinents et utiles, et suite de l’arc sur la maman de Roxanne enceinte dans Dad flashbacks de Nob. Les Jeux de Casters proposent une course folle des "légendes" du journal. La première planche de La vie galactik, une nouvelle série de Gallez et Lecrenier annoncée par un mini livre de présentation deux semaines auparavant, avec un astronaute et des extra terrestres à la plage, qui aurait pu se passer avec des humains lambda en vacances sans rien changer au fond. Enfin, un stéréotype de cannibale à peau sombre et pagne dans Tash et Trash de Dino posera-t-il problème ?
Pour le rédactionnel, Les BD de ma vie est consacré à Batem, avec un B comme Benoît Brisefer et un M comme Marsupilami, et quelques autres séries classiques du franco-belges, et l’annonce dans En direct du futur d’une nouvelle série survivaliste avec des enfants de Nicolas Grebil et Lylian, dont le nom même, L’île de Minuit, rappelle Seuls et l’histoire Avant l’enfant minuit. Pour finir, une publicité pour le thème Halloween du Parc Spirou, avec une marsupilamie déguisée en sorcière et un bébé marsupilami en démon, que je m’abstiens de commenter, pour me réserver pour une publicité pour Julia, une série jeunesse publiée chez Dupuis mais pas dans Spirou (une de plus), qui me fait me demander s’il n’est dorénavant plus possible de faire chez Dupuis une série avec des enfants sans paranormal ?
Ici un aperçu du numéro: https://www.spirou.com/actualites/somma ... pour-niort
Deux semaines après Les Cavaliers de l’apocadispe, c’est au tour des Fabrice de partir pour leur première grande aventure (à suivre), la différence étant que les Cavaliers sont toujours partants pour ce qu’ils s’imaginent être l’aventure, alors que les Fabrice, titulaires casaniers de L’ Édito, le font à leur corps défendant, se trompant de porte d’embarquement et débarquant au Mexique puis au Yucatán au lieu d’un festival BD à Niort. Le point commun est qu’ils sont aussi lucides et responsables que les enfants de 7-8 ans que sont les Cavaliers, et leur histoire est donc bien justement intitulée Décalécatàn. Comme on peut le voir sur la couverture, le fait de s’évader du carcan des bureaux de la rédaction de Dupuis permet au dessinateur, Fabrice Erre donc, de truffer ses dessins de détails cocasses, comme dans la grande première case évidemment, mais même dans de petites cases, comme celles avec les avions volant en tous sens. Les Fabrice partent donc pour un grand voyage, et dans L' Édito, Frédéric Niffle (qui était à l’aéroport en première case, avec Morgan Di Salvia et d’autres ex-membres de la rédaction) vient aussi leur annoncer son départ, du journal à priori. Wait and see.
L’interview des auteurs est cette fois celle des personnages, et elle prend la forme d’un quizz absurde.
Les Tuniques bleues se terminent quand commence une nouvelle histoire, ce qui fait cette semaine 5 séries (à suivre) sur 32 pages sur 52 que compte le magazine, un déséquilibre rare. De l'or pour les Bleus aura été un relativement bon cru du nouveau venu sur la série (et pratiquement dans la BD d’aventures comiques) Fred Neidhart, avec suffisament d’humour et de retournements de situations, un récit moins original cependant que les précédents de Kriss, les thèmes abordés l’ayant déjà été dans cette série, et le personnage du prêtre tueur aurait pû être un peu plus développé. Mais l’osmose entre Neidhart et Lambil s’est bien faite, dommage que, en particulier dans les dernières planches, la sureté de trait de l’encrage ne soit plus là, mais Lambil nous offre dorénavant beaucoup de ce qu’il aime le plus, des images décadrées avec un animal en avant plan, souvent pour clore une planche de belle façon (planches 39, 40), moins souvent en milieu de planche (42), enfin dans l’ultime case gag, où les animaux sauvages reprennent leurs droits, et même deux plans relativement audacieux planche 43, où des chevaux cadrés sur les jambes emplissent toute la case, belles cases muettes placées là pour créer du suspens et où le simple regard étonné d’un cheval résume l’absurdité de la situation dans laquelle se retrouvent les héros-anti héros de l’histoire. Suite de JKJ Bloche pour une séquence nocturne à Paris, dans la grande tradition du polar, mais toujours avec l’attention que prête Dodier par petites touches aux personnalités et aux relations entre ses personnages, y compris les plus secondaires. Suite aussi des Cavaliers de l’apocadispe, Libon plaçant ses personnages en ville de la même manière qu’en forêt, tout décor étant un terrain de jeux et d’aventures pour eux. Si les personnages y sont bien plus excités que dans JKJ Bloche (de même dans Décalécatàn), la narration y prend également le temps qui lui est nécessaire, et il faudrait qu’un jour je ou un autre regarde de plus près le rythme narratif dans la BD de genre (comique, série noire, SF…), qui peut s’offrir des déséquilibres que peut difficilement la BD d’aventure traditionnelle, de Spirou aux Tuniques bleues en passant par Thorgal ou Khéna et le Scrameustache. Trondheim et Nesme font sortir El diablo de la jungle pour des paysages nocturnes et enneigés, toujours aussi lumineusement beaux, mais où le marsupilami est paradoxalement plus présent que dans son cadre naturel. Par contre, s’il ne s’y nourrit que de puces, comme les auteurs semblent le dire, il est mal barré. Mais au-delà des gags sur la bétise et la cupidité des conquistadores (et de nombre d’ humains en général), la relation entre l’adolescent et le marsupilami « esprit de la forêt », originalité de ce récit, semble commencer à vraiment être développée.
Dans les gags, on retrouve dans Kid Paddle de Midam, Dairin et Angèle le goût de Midam, cette semaine seul scénariste, pour les caricatures outrées et absurdes, en l’occurence des avocats et une banane (très relativement) anthropomorphes. Un gag en une page des plus en plus rares Kalh et Pörth, de Frantz Hofman, Ced et Annelise Sauvêtre. Annabelle, Pirate Rebelle, de Cédric Ghorbani, Sti et Cerise, a beau donner son nom à la série, elle n’est qu’une membre de l’équipage parmi les autres. Absurdité encore dans Des gens et inversement, de Berth, et le commandant Cousteau invité (à son corps défendant) de Fish n Chips, de Tom, Marko dans La leçon de BD donne des conseils techniques pertinents et utiles, et suite de l’arc sur la maman de Roxanne enceinte dans Dad flashbacks de Nob. Les Jeux de Casters proposent une course folle des "légendes" du journal. La première planche de La vie galactik, une nouvelle série de Gallez et Lecrenier annoncée par un mini livre de présentation deux semaines auparavant, avec un astronaute et des extra terrestres à la plage, qui aurait pu se passer avec des humains lambda en vacances sans rien changer au fond. Enfin, un stéréotype de cannibale à peau sombre et pagne dans Tash et Trash de Dino posera-t-il problème ?
Pour le rédactionnel, Les BD de ma vie est consacré à Batem, avec un B comme Benoît Brisefer et un M comme Marsupilami, et quelques autres séries classiques du franco-belges, et l’annonce dans En direct du futur d’une nouvelle série survivaliste avec des enfants de Nicolas Grebil et Lylian, dont le nom même, L’île de Minuit, rappelle Seuls et l’histoire Avant l’enfant minuit. Pour finir, une publicité pour le thème Halloween du Parc Spirou, avec une marsupilamie déguisée en sorcière et un bébé marsupilami en démon, que je m’abstiens de commenter, pour me réserver pour une publicité pour Julia, une série jeunesse publiée chez Dupuis mais pas dans Spirou (une de plus), qui me fait me demander s’il n’est dorénavant plus possible de faire chez Dupuis une série avec des enfants sans paranormal ?