Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...
Posté : dim. 8 sept. 2024 18:20
Numéro 4506 du 21/08/2024
https://www.spirou.com/actualites/somma ... ues-bleues
Cela me fait toujours quelque chose de revoir les Tuniques bleues par Lambil en couverture, car c’est l’un des quelques dessinateurs, que l’on compte maintenant sur les doigts d’une main, une main de lépreux même, qui ont commencé à dessiner il y a plus de 70 ans, une carrière aussi longue qu’une vie. À l’échelle de la BD, c’est un peu comme si je voyais vivre un vrai dinosaure, et pas un ersatz à la Jurassic Parc. D’une telle vision, je n’attends rien d’autre qu’elle existe, c’est pourquoi les faiblesses graphiques ne me dérangent pas du tout. D’autant plus que les bases sont encore bonnes, seul l’encrage n’a plus ni force ni précision. Il est encore trop tôt pour parler du scénario, mais comme dit dans l’interview,
“-Willy, est-ce déroutant, après une soixantaine d'albums avec Raoul, de travailler avec un autre scénariste?
-WILLY LAMBIL C'est difficile à dire. J'étais sans doute un peu décontenancé au départ, mais, après un moment, je crois que les choses se sont mises à "rouler", tant avec Kris qu'avec Neidhardt.
-Neidhardt: Je partais avec un petit complexe : j'avais assez peu pratiqué le genre de l'aventure humoristique (à part le Spirou). J'ai toujours été plus à l'aise sur le court récit ou sur l'autofiction.”
J’ai déjà dit le bien que je pensais des scénarios de Kris. Neidhart est lui plus connu dans Spirou pour ses canulars (Spirou et les monstres, soi-disant de Rob-Vel) et ses parodies (Spouri et Fantaziz, illustrations des Aventures d’un journal) avec ou sans Fabrice Tarrin (qui l’a mis d’ailleurs mis en scène, voila pour l’auto-fiction), dont je ne suis personnellement pas si friand, mais il est capable d’histoires fines et sensibles, sans perdre son humour, et j’ai été aussi agréablement surpris par son "Les pieds-noirs à la mer" que Joann Sfar qui y écrit dans sa préface “Cher Fred Neidhardt, Je ne vous connaissais pas ainsi. Voilà plus de vingt ans que de loin en loin je vous croise, et je vous tenais pour un virtuose de la plaisanterie, un horloger de la blague inquiétante. En bandes dessinées, en textes, en caméras cachées et parfois pour le plaisir d'un seul spectateur, je vous ai vu pousser dans ses limites les plus poétiques et parfois les plus cruelles l'art de pincer sans rire.”
L’irrespect cache chez lui l’admiration et le regard juste, j’ai donc toute confiance à priori pour son histoire des Tuniques bleues. J’espère juste qu’il ne va pas trop d’enfoncer de portes ouvertes et faire des révélations qui n’en sont pas, car il dit
“-J’ai pas mal creusé la condition des Noirs américains durant la guerre de Sécession. L'histoire a un peu trop simplifié la chose: au Nord, il y avait les bons, les abolitionnistes, et au Sud, les méchants, les esclavagistes. La réalité est nettement moins tranchée: au Nord, les Noirs-même s'ils n'étaient plus techniquement des esclaves- se retrouvaient, par exemple, à faire les basses besognes, on l'évoquera dans l'album. “
Ce sujet a déjà été largement traité par Cauvin, en particulier dans Black Face, ceci dit, il est suffisamment important pour que l’on revienne dessus, d’autant plus qu’il sied particulièrement bien aux Tuniques bleues, dont les histoires tentent d’éviter le manichéisme.
Et ce retour permet un running gag pour La malédiction de la page 13 de Sti, où la couleur mûre écrasée qui fonctionnait avec les Schtroumpfs revient pour Les Tuniques bleues, ainsi qu’un Édito débile à souhaits, comme on les aime, et des Jeux Run,Blutch, run par Enzo Berkati, avec entre autres un labyrinthe complexe (relativement, pour de très jeunes enfants) mais agréable à faire car graphiquement réussi, entre vallées et cañons.
Dans la suite du Spirou et Fantasio La mémoire du futur, la Cyanure de Schwartz en robot géant a un petit côté Kirby, dont le hiératisme dans les nombreuses grandes cases (pleine page, demi-pages) fait passer le statisme. Séquence action et SF pour Poltron-Minet, et si le dialogue de Cédric Mayen entre le chaton et le scientifique est un peu pontifiant et prêcheur (et comporte une erreur: le fait qu’un chat mange une souris n’a rien à voir avec du cannibalisme, comment dans une œuvre traitant d’éthique envers les animaux peut-on figurer l’ensemble des animaux comme un tout homogène s’opposant aux humains?), la séquence en flash-back par Madd, en variations grenat et champs/contre-champs, est très réussie. Fin de la longue (70 pages) histoire des Sœurs Grémillet La villa des mystères, qui malgré son titre est bien plus terre à terre que les précédentes, centrée uniquement sur les relations entre les personnages, le mystère en question tournant un peu court par rapport aux autres aventures du trio, et l’histoire finalement assez délayée, comme sur les quatre dernières pages de l’histoire qui ne sont qu’un interminable “au revoir” sur fond de leçons de vie pour ado. Reste que les ambiances méditerranéennes, architecture, végétation, temps, sont très bien rendues.
L’histoire courte du numéro, "Prisonnier des Florkiens", est présentée comme un clin d'œil de Ced et Frantz Hofmann au Scrameustache de Gos. Plus qu’un clin d’œil, c’est visiblement une ultime(?) incarnation des hommages de L’année des héros, qui pourrait être une historiette du Scrameustache à part entière, version humoristique, loin toutefois des gags infantiles des Galaxiens.
Parmi les gags que j’ai appréciés, Le petit Spirou, encore avec Clara Cuadrado coscénariste, créditée par Janry en bas de planche mais pas dans le bandeau titre, et qui montre bien comment la conception par monsieur Mégot d’un “esprit libre” comme celui de quelqu’un “qui n’aime pas qu’on lui dise quoi penser”, faussée car parano, conduit au complotisme. Des gens et inversement de Berth (dans l’actualité des jeux paralympiques) et Les Fifiches du Proprofesseur de Lécroart (‘patalympiques, elles, comme la ‘pataphysique) tous deux aussi bons dans l’absurde. J’ai été aussi sensible à l’entre-deux qu’est Willy Woob, de Bernstein et Moog, entre deux tons par ses strips en bichromie, ses titres dessinés inventifs et pleins de charme, ses jeux de mot qui consistent à tout prendre au sens propre, cette indécidabilité entre l’adulte et l’enfantin. Dans Dad flashbacks de Nob, Ondine grandit, mais Panda ne semble pas changer, il faut dire qu’on a vu que déjà bébé elle avait pratiquement sa maturité actuelle, et Dad, quoique de 15 ans plus svelte, avait déjà des difficultés professionnelles, à se demander si le fameux premier rôle qui lui a valu une gloire épisodique dans sa jeunesse n’aurait pas que résulté d’un malentendu. Cette remarque est d’ailleurs valable pour toutes les vedettes d’un jour, et plus largement pour les personnages de Spirou lancés en fanfare et qui n’auront vécu que quelques numéros.
Bienvenue dans ma bibliothèque est consacré à Sophie Guerrive, la coscénariste de Spirou et Fantasio, qui a le mérite de ne pratiquement pas parler des sempiternelles œuvres fondatrices, et de plus le faire de façon personnelle: “J’ai trop de livres, et pas assez d'étagères. J'ai encore des cartons de bouquins de mon déménagement. Ça ressemble aux archives dans Gaston: si j'enlève un livre, tout s'écroule!”, ou sur son écriture: “Naturellement, en lisant beaucoup, on s'imprègne d'une écriture. Moi, je me rapproche pas mal de Tintin, une écriture un peu romanesque, à l'ancienne. Il faut que je fasse un effort pour écrire dans un style plus actuel.” Elle oriente de plus vers des pistes trop peu fréquentées, comme la (très bonne) série Gosse de Lucas Methé chez Dupuis, des maisons d'édition comme Biscoto, Misma, ou les Éditions Exemplaire, soit des maisons que l’on peut suivre car elles ont une vision éditoriale avant une financière. Par contre, je ne comprends pas sa remarque sur la cohérence de la série Spirou et Fantasio: “J’ai dû lire les albums plusieurs fois de façon anarchique, sans bien comprendre la cohérence de la série. Quand j'ai commencé à travailler dessus, je les ai relus dans l'ordre, ça a été une révélation. Tout est logique en fait.” De quelle logique peut-elle bien vouloir parler, en dehors d’une cohérence chronologique pour les relations entre S&F et le Marsupilami sous Franquin, et, plus lâche, avec Zorglub?
Elric Dufau, le dessinateur et coscénariste du Spirou et Fantasio classique, est l’invité de Spirou et moi, parle beaucoup de technique, d’application, et pas d’inspiration, ce qui reflète malheureusement ce que je pense de La baie des cochons, et fait que l’annonce par les même auteurs d’un Zorgrad, au titre trop aisément décryptable d’un Zorglub au delà du rideau de fer durant la guerre froide, me fait craindre autant de superficialité et d’artificialité.
Et ce numéro se termine avec une publicité pour le tome 9 d’Animal Jack, la série jeunesse à succès de Miss Prickly et Kid Toussaint publiée chez Dupuis mais pas dans Spirou, sans doute parce que les séries de fantasy y sont déjà nombreuses, et l’annonce pour la semaine prochaine d’un Marsupilami’s origins.
https://www.spirou.com/actualites/somma ... ues-bleues
Cela me fait toujours quelque chose de revoir les Tuniques bleues par Lambil en couverture, car c’est l’un des quelques dessinateurs, que l’on compte maintenant sur les doigts d’une main, une main de lépreux même, qui ont commencé à dessiner il y a plus de 70 ans, une carrière aussi longue qu’une vie. À l’échelle de la BD, c’est un peu comme si je voyais vivre un vrai dinosaure, et pas un ersatz à la Jurassic Parc. D’une telle vision, je n’attends rien d’autre qu’elle existe, c’est pourquoi les faiblesses graphiques ne me dérangent pas du tout. D’autant plus que les bases sont encore bonnes, seul l’encrage n’a plus ni force ni précision. Il est encore trop tôt pour parler du scénario, mais comme dit dans l’interview,
“-Willy, est-ce déroutant, après une soixantaine d'albums avec Raoul, de travailler avec un autre scénariste?
-WILLY LAMBIL C'est difficile à dire. J'étais sans doute un peu décontenancé au départ, mais, après un moment, je crois que les choses se sont mises à "rouler", tant avec Kris qu'avec Neidhardt.
-Neidhardt: Je partais avec un petit complexe : j'avais assez peu pratiqué le genre de l'aventure humoristique (à part le Spirou). J'ai toujours été plus à l'aise sur le court récit ou sur l'autofiction.”
J’ai déjà dit le bien que je pensais des scénarios de Kris. Neidhart est lui plus connu dans Spirou pour ses canulars (Spirou et les monstres, soi-disant de Rob-Vel) et ses parodies (Spouri et Fantaziz, illustrations des Aventures d’un journal) avec ou sans Fabrice Tarrin (qui l’a mis d’ailleurs mis en scène, voila pour l’auto-fiction), dont je ne suis personnellement pas si friand, mais il est capable d’histoires fines et sensibles, sans perdre son humour, et j’ai été aussi agréablement surpris par son "Les pieds-noirs à la mer" que Joann Sfar qui y écrit dans sa préface “Cher Fred Neidhardt, Je ne vous connaissais pas ainsi. Voilà plus de vingt ans que de loin en loin je vous croise, et je vous tenais pour un virtuose de la plaisanterie, un horloger de la blague inquiétante. En bandes dessinées, en textes, en caméras cachées et parfois pour le plaisir d'un seul spectateur, je vous ai vu pousser dans ses limites les plus poétiques et parfois les plus cruelles l'art de pincer sans rire.”
L’irrespect cache chez lui l’admiration et le regard juste, j’ai donc toute confiance à priori pour son histoire des Tuniques bleues. J’espère juste qu’il ne va pas trop d’enfoncer de portes ouvertes et faire des révélations qui n’en sont pas, car il dit
“-J’ai pas mal creusé la condition des Noirs américains durant la guerre de Sécession. L'histoire a un peu trop simplifié la chose: au Nord, il y avait les bons, les abolitionnistes, et au Sud, les méchants, les esclavagistes. La réalité est nettement moins tranchée: au Nord, les Noirs-même s'ils n'étaient plus techniquement des esclaves- se retrouvaient, par exemple, à faire les basses besognes, on l'évoquera dans l'album. “
Ce sujet a déjà été largement traité par Cauvin, en particulier dans Black Face, ceci dit, il est suffisamment important pour que l’on revienne dessus, d’autant plus qu’il sied particulièrement bien aux Tuniques bleues, dont les histoires tentent d’éviter le manichéisme.
Et ce retour permet un running gag pour La malédiction de la page 13 de Sti, où la couleur mûre écrasée qui fonctionnait avec les Schtroumpfs revient pour Les Tuniques bleues, ainsi qu’un Édito débile à souhaits, comme on les aime, et des Jeux Run,Blutch, run par Enzo Berkati, avec entre autres un labyrinthe complexe (relativement, pour de très jeunes enfants) mais agréable à faire car graphiquement réussi, entre vallées et cañons.
Dans la suite du Spirou et Fantasio La mémoire du futur, la Cyanure de Schwartz en robot géant a un petit côté Kirby, dont le hiératisme dans les nombreuses grandes cases (pleine page, demi-pages) fait passer le statisme. Séquence action et SF pour Poltron-Minet, et si le dialogue de Cédric Mayen entre le chaton et le scientifique est un peu pontifiant et prêcheur (et comporte une erreur: le fait qu’un chat mange une souris n’a rien à voir avec du cannibalisme, comment dans une œuvre traitant d’éthique envers les animaux peut-on figurer l’ensemble des animaux comme un tout homogène s’opposant aux humains?), la séquence en flash-back par Madd, en variations grenat et champs/contre-champs, est très réussie. Fin de la longue (70 pages) histoire des Sœurs Grémillet La villa des mystères, qui malgré son titre est bien plus terre à terre que les précédentes, centrée uniquement sur les relations entre les personnages, le mystère en question tournant un peu court par rapport aux autres aventures du trio, et l’histoire finalement assez délayée, comme sur les quatre dernières pages de l’histoire qui ne sont qu’un interminable “au revoir” sur fond de leçons de vie pour ado. Reste que les ambiances méditerranéennes, architecture, végétation, temps, sont très bien rendues.
L’histoire courte du numéro, "Prisonnier des Florkiens", est présentée comme un clin d'œil de Ced et Frantz Hofmann au Scrameustache de Gos. Plus qu’un clin d’œil, c’est visiblement une ultime(?) incarnation des hommages de L’année des héros, qui pourrait être une historiette du Scrameustache à part entière, version humoristique, loin toutefois des gags infantiles des Galaxiens.
Parmi les gags que j’ai appréciés, Le petit Spirou, encore avec Clara Cuadrado coscénariste, créditée par Janry en bas de planche mais pas dans le bandeau titre, et qui montre bien comment la conception par monsieur Mégot d’un “esprit libre” comme celui de quelqu’un “qui n’aime pas qu’on lui dise quoi penser”, faussée car parano, conduit au complotisme. Des gens et inversement de Berth (dans l’actualité des jeux paralympiques) et Les Fifiches du Proprofesseur de Lécroart (‘patalympiques, elles, comme la ‘pataphysique) tous deux aussi bons dans l’absurde. J’ai été aussi sensible à l’entre-deux qu’est Willy Woob, de Bernstein et Moog, entre deux tons par ses strips en bichromie, ses titres dessinés inventifs et pleins de charme, ses jeux de mot qui consistent à tout prendre au sens propre, cette indécidabilité entre l’adulte et l’enfantin. Dans Dad flashbacks de Nob, Ondine grandit, mais Panda ne semble pas changer, il faut dire qu’on a vu que déjà bébé elle avait pratiquement sa maturité actuelle, et Dad, quoique de 15 ans plus svelte, avait déjà des difficultés professionnelles, à se demander si le fameux premier rôle qui lui a valu une gloire épisodique dans sa jeunesse n’aurait pas que résulté d’un malentendu. Cette remarque est d’ailleurs valable pour toutes les vedettes d’un jour, et plus largement pour les personnages de Spirou lancés en fanfare et qui n’auront vécu que quelques numéros.
Bienvenue dans ma bibliothèque est consacré à Sophie Guerrive, la coscénariste de Spirou et Fantasio, qui a le mérite de ne pratiquement pas parler des sempiternelles œuvres fondatrices, et de plus le faire de façon personnelle: “J’ai trop de livres, et pas assez d'étagères. J'ai encore des cartons de bouquins de mon déménagement. Ça ressemble aux archives dans Gaston: si j'enlève un livre, tout s'écroule!”, ou sur son écriture: “Naturellement, en lisant beaucoup, on s'imprègne d'une écriture. Moi, je me rapproche pas mal de Tintin, une écriture un peu romanesque, à l'ancienne. Il faut que je fasse un effort pour écrire dans un style plus actuel.” Elle oriente de plus vers des pistes trop peu fréquentées, comme la (très bonne) série Gosse de Lucas Methé chez Dupuis, des maisons d'édition comme Biscoto, Misma, ou les Éditions Exemplaire, soit des maisons que l’on peut suivre car elles ont une vision éditoriale avant une financière. Par contre, je ne comprends pas sa remarque sur la cohérence de la série Spirou et Fantasio: “J’ai dû lire les albums plusieurs fois de façon anarchique, sans bien comprendre la cohérence de la série. Quand j'ai commencé à travailler dessus, je les ai relus dans l'ordre, ça a été une révélation. Tout est logique en fait.” De quelle logique peut-elle bien vouloir parler, en dehors d’une cohérence chronologique pour les relations entre S&F et le Marsupilami sous Franquin, et, plus lâche, avec Zorglub?
Elric Dufau, le dessinateur et coscénariste du Spirou et Fantasio classique, est l’invité de Spirou et moi, parle beaucoup de technique, d’application, et pas d’inspiration, ce qui reflète malheureusement ce que je pense de La baie des cochons, et fait que l’annonce par les même auteurs d’un Zorgrad, au titre trop aisément décryptable d’un Zorglub au delà du rideau de fer durant la guerre froide, me fait craindre autant de superficialité et d’artificialité.
Et ce numéro se termine avec une publicité pour le tome 9 d’Animal Jack, la série jeunesse à succès de Miss Prickly et Kid Toussaint publiée chez Dupuis mais pas dans Spirou, sans doute parce que les séries de fantasy y sont déjà nombreuses, et l’annonce pour la semaine prochaine d’un Marsupilami’s origins.