Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...
Posté : mar. 6 août 2024 12:20
Numéro 4502 du 24/07/2024
Ici un aperçu du numéro https://www.spirou.com/actualites/somma ... special-jo
Encore un numéro sur les JO, parce qu’ils se passent à Paris. Aura-t-on toute une année de numéros spéciaux JO lorsque ceux-ci se tiendront à Marcinelle?
Sur la couverture de Munuera, le marsupilami devant la Tour Eiffel, porteur de la mascotte des jeux, un bonnet phrygien, symbolise-t-il des jeux républicains? Il annonce aussi Marsu aux J.O., un reportage écrit de Maxime Gillio (auteur de polar dunkerquois, comme Alain Dodier, dont le héros est le capitaine Dacié, comme Marc Dacier, auteur prédestiné à écrire dans Spirou donc) illustré par Munuera. Le Marsupilami avait déjà perturbé des attractions sportives à Champignac, en 1970, sous le pinceau de Franquin. Et justement, l’une des historiettes de ce reportage reprend textuellement une phrase d’une des planches de Franquin, sans indiquer l’auteur, ni même que c’est un emprunt (peu délicat). Le marsupilami est par ailleurs présent dans une autre histoire, une courte BD intitulée La chasse, qui n’a aucun rapport avec le thème du numéro (même si la chasse est considérée par certains comme un sport, elle n’est pas une discipline olympique. Dommage, cela provoquerait des remous bien plus forts que la cérémonie d’ouverture des JO de cette année…). L’histoire des Beka, une nouvelle confrontation entre Bring M. Backalive et un marsupilami sans nouveau gags (reprise de la branche tendue en catapulte) et la voix-off décalque des discours de monsieur Mégot, le prof de gym du Petit Spirou, n’ont pas d’intérêt, mais le dessin de Marko, avec les décors simplement esquissés, noyés dans une masse de dégradés verts, à l’opposé de la luxuriance de la jungle de Franquin, et les personnages simplifiés, dans la technique de Benjamin Renner, sont expressifs et dynamiques.
Les Fabrice, bien qu’ayant une fois de plus démontré leur incompétence dans L’Édito, sont envoyé en reportage sur les JO, celui-ci est calamiteux évidemment. Les couleurs de Sandrine Greff, en nuanciers de rouge et bleu, font bien ressortir la succession des situations. De nouveaux venus dans le journal, qui ont réalisé ensemble Sven et Tanka (un viking et un indien, album jeunesse chez Dupuis), Rémy Benjamin au scénario et Brice Follet (encore un dessinateur homonyme chez Spirou…) aux dessin et couleurs, deux historiettes sur le thème des JO et de la tolérance à la différence, mais qui autrement n’ont rien à voir: Pépé olympique, dans l’esprit du sport, avec la Tour Eiffel en fond, au dessin Marcinelle simplifié, et Le tournoi galactique, plus gag, dans l’espace, au dessin Marcinelle plus nerveux. L’important, c’est de ne pas zapper, une double page gag de Bernstein, Bercovici et Dominique Thomas (couleurs) sur des sportifs en pantoufles qui ont revêtu une tenue de sport, et Le message, de Sti, aussi sur les sportifs en chambre, témoigne de la sédentarité légendaire des auteurs de BD, à laquelle Morgan Di Salvia, rédacteur en chef et coach, Bernstein, et Julien Marlière, photo-monteur, ont décidé de remédier dans un roman-photo mettant en scène la rédaction intitulé Le Running…Gag! (au sens propre donc). Le moustachu de la rédaction apparu dans le numéro 4498/99 et qui m’était inconnu serait donc Julien Marlière, indiqué dans l’ours comme graphiste. J’ai un problème avec les romans photos, statiques par le fait que les dessins de BD doivent être conçus dans un ensemble narratif, ce qu’une photo ne peut pas faire, et le fait que les acteurs surjouent pour compenser cette absence de dynamisme n’arrange rien. Enfin, un quiz, illustré par Midam, pour déterminer si on est “plutôt cardio ou muscu”. Selon moi, c’est un test, pas un quiz, m’enfin…
Les séries habituelles sont aussi sur le thème des JO: Kid Paddle, de Midam, Dairin et Angèle (“Rome et ses fameux combats de radiateurs" m’ont fait bien rire. Évidemment, c’est moins drôle hors contexte). Willy Woob, de Bernstein et Moog, et ses jeux de mots douteux et rafraichissants sur les compétitions sportives, ce sont les JO de la candeur. Deux gags de Crash Tex, de Dab’s et Gom, dont un sur le kayak, attendu mais amusant dans sa mise en forme (le kayak jaune qui, écrasé sur et par un rocher, se déforme en banane). Dad flashbacks de Nob et les jeux de plage, “champion olympique de la flemme” . Tash et Trash de Dino, Les Fifiches du Proprofesseur de Lécroart, sur un match entre cigales et fourmis, Des gens et inversement de Berth, sur la discipline de contre-plongée, Fish n chips de Cerq et Tom, jeu de filet (de pêche), le Bulletin d’abonnement de Cromheecke et Thiriet, Spoirou et Fantasperge de Sti, qui ont reçu une médaille d’or et une d’argent, ce qui les met aux places 1-3, et enfin des Jeux ©Studio Peyo sur les Schtroumpfs aux Jeux olympiques™, et Bienvenue dans ma compétition, sur l’autrice allemande Zelba (plusieurs ouvrage publiés en français), qui a gagné un titre mondial en aviron avant de passer à la BD, où elle estime que la réussite est plus difficile car “le mental ne suffit pas”, assertion qui porte un coup à la légende précitée.
Dans les (à suivre), Poltron Minet arrive prisonnier dans un laboratoire pharmaceutique, où il rencontre un rat brun, mais noir d’esprit (est-ce lui qui est censé être inspiré d’Anthracite, l’ennemi de Chlorophylle de Macherot?). Problème de scénario à priori: tous les animaux parlant communiquent entre eux, ce qui passerait en tant que convention scénaristique, comme les personnages globe-trotter qui savent parler toutes les langues, mais ici c’est voulu être justifié scientifiquement sous le terme de communication interespèces, qui ne fonctionne pas du tout ainsi. Peut-être l’explication viendra-t-elle plus tard (même si l’album est déjà paru, je joue le jeu de la lecture hebdomadaire). Séquence de transition pour les Sœurs Grémillet, qui explorent le parc néo-classique de la villa, durant les ultimes préparatifs du mariage.
Enfin, dans La leçon de BD, Dutreix donne de bons conseils sur la gestion de la mise en page, et sur l’utilisation et l’importance des informations données dans une BD, du point de vue de l’histoire, et En direct du futur annonce une nouvelle histoire (à suivre) des Cavaliers de l’apocadispe, de Libon.
Ici un aperçu du numéro https://www.spirou.com/actualites/somma ... special-jo
Encore un numéro sur les JO, parce qu’ils se passent à Paris. Aura-t-on toute une année de numéros spéciaux JO lorsque ceux-ci se tiendront à Marcinelle?
Sur la couverture de Munuera, le marsupilami devant la Tour Eiffel, porteur de la mascotte des jeux, un bonnet phrygien, symbolise-t-il des jeux républicains? Il annonce aussi Marsu aux J.O., un reportage écrit de Maxime Gillio (auteur de polar dunkerquois, comme Alain Dodier, dont le héros est le capitaine Dacié, comme Marc Dacier, auteur prédestiné à écrire dans Spirou donc) illustré par Munuera. Le Marsupilami avait déjà perturbé des attractions sportives à Champignac, en 1970, sous le pinceau de Franquin. Et justement, l’une des historiettes de ce reportage reprend textuellement une phrase d’une des planches de Franquin, sans indiquer l’auteur, ni même que c’est un emprunt (peu délicat). Le marsupilami est par ailleurs présent dans une autre histoire, une courte BD intitulée La chasse, qui n’a aucun rapport avec le thème du numéro (même si la chasse est considérée par certains comme un sport, elle n’est pas une discipline olympique. Dommage, cela provoquerait des remous bien plus forts que la cérémonie d’ouverture des JO de cette année…). L’histoire des Beka, une nouvelle confrontation entre Bring M. Backalive et un marsupilami sans nouveau gags (reprise de la branche tendue en catapulte) et la voix-off décalque des discours de monsieur Mégot, le prof de gym du Petit Spirou, n’ont pas d’intérêt, mais le dessin de Marko, avec les décors simplement esquissés, noyés dans une masse de dégradés verts, à l’opposé de la luxuriance de la jungle de Franquin, et les personnages simplifiés, dans la technique de Benjamin Renner, sont expressifs et dynamiques.
Les Fabrice, bien qu’ayant une fois de plus démontré leur incompétence dans L’Édito, sont envoyé en reportage sur les JO, celui-ci est calamiteux évidemment. Les couleurs de Sandrine Greff, en nuanciers de rouge et bleu, font bien ressortir la succession des situations. De nouveaux venus dans le journal, qui ont réalisé ensemble Sven et Tanka (un viking et un indien, album jeunesse chez Dupuis), Rémy Benjamin au scénario et Brice Follet (encore un dessinateur homonyme chez Spirou…) aux dessin et couleurs, deux historiettes sur le thème des JO et de la tolérance à la différence, mais qui autrement n’ont rien à voir: Pépé olympique, dans l’esprit du sport, avec la Tour Eiffel en fond, au dessin Marcinelle simplifié, et Le tournoi galactique, plus gag, dans l’espace, au dessin Marcinelle plus nerveux. L’important, c’est de ne pas zapper, une double page gag de Bernstein, Bercovici et Dominique Thomas (couleurs) sur des sportifs en pantoufles qui ont revêtu une tenue de sport, et Le message, de Sti, aussi sur les sportifs en chambre, témoigne de la sédentarité légendaire des auteurs de BD, à laquelle Morgan Di Salvia, rédacteur en chef et coach, Bernstein, et Julien Marlière, photo-monteur, ont décidé de remédier dans un roman-photo mettant en scène la rédaction intitulé Le Running…Gag! (au sens propre donc). Le moustachu de la rédaction apparu dans le numéro 4498/99 et qui m’était inconnu serait donc Julien Marlière, indiqué dans l’ours comme graphiste. J’ai un problème avec les romans photos, statiques par le fait que les dessins de BD doivent être conçus dans un ensemble narratif, ce qu’une photo ne peut pas faire, et le fait que les acteurs surjouent pour compenser cette absence de dynamisme n’arrange rien. Enfin, un quiz, illustré par Midam, pour déterminer si on est “plutôt cardio ou muscu”. Selon moi, c’est un test, pas un quiz, m’enfin…
Les séries habituelles sont aussi sur le thème des JO: Kid Paddle, de Midam, Dairin et Angèle (“Rome et ses fameux combats de radiateurs" m’ont fait bien rire. Évidemment, c’est moins drôle hors contexte). Willy Woob, de Bernstein et Moog, et ses jeux de mots douteux et rafraichissants sur les compétitions sportives, ce sont les JO de la candeur. Deux gags de Crash Tex, de Dab’s et Gom, dont un sur le kayak, attendu mais amusant dans sa mise en forme (le kayak jaune qui, écrasé sur et par un rocher, se déforme en banane). Dad flashbacks de Nob et les jeux de plage, “champion olympique de la flemme” . Tash et Trash de Dino, Les Fifiches du Proprofesseur de Lécroart, sur un match entre cigales et fourmis, Des gens et inversement de Berth, sur la discipline de contre-plongée, Fish n chips de Cerq et Tom, jeu de filet (de pêche), le Bulletin d’abonnement de Cromheecke et Thiriet, Spoirou et Fantasperge de Sti, qui ont reçu une médaille d’or et une d’argent, ce qui les met aux places 1-3, et enfin des Jeux ©Studio Peyo sur les Schtroumpfs aux Jeux olympiques™, et Bienvenue dans ma compétition, sur l’autrice allemande Zelba (plusieurs ouvrage publiés en français), qui a gagné un titre mondial en aviron avant de passer à la BD, où elle estime que la réussite est plus difficile car “le mental ne suffit pas”, assertion qui porte un coup à la légende précitée.
Dans les (à suivre), Poltron Minet arrive prisonnier dans un laboratoire pharmaceutique, où il rencontre un rat brun, mais noir d’esprit (est-ce lui qui est censé être inspiré d’Anthracite, l’ennemi de Chlorophylle de Macherot?). Problème de scénario à priori: tous les animaux parlant communiquent entre eux, ce qui passerait en tant que convention scénaristique, comme les personnages globe-trotter qui savent parler toutes les langues, mais ici c’est voulu être justifié scientifiquement sous le terme de communication interespèces, qui ne fonctionne pas du tout ainsi. Peut-être l’explication viendra-t-elle plus tard (même si l’album est déjà paru, je joue le jeu de la lecture hebdomadaire). Séquence de transition pour les Sœurs Grémillet, qui explorent le parc néo-classique de la villa, durant les ultimes préparatifs du mariage.
Enfin, dans La leçon de BD, Dutreix donne de bons conseils sur la gestion de la mise en page, et sur l’utilisation et l’importance des informations données dans une BD, du point de vue de l’histoire, et En direct du futur annonce une nouvelle histoire (à suivre) des Cavaliers de l’apocadispe, de Libon.