Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...
Posté : dim. 16 juin 2024 17:44
Numéro 4495du 05/06/2024
https://www.spirou.com/actualites/somma ... ns-de-xiii
Numéro doublement spécial, l’un mis en avant, les 40 ans de XIII, l’autre, sur le départ du rédacteur en chef Morgan Di Salvia, venant taquiner le premier, puisqu’il s’agit de commémorer le fait que XIII ait été publié en premier dans Spirou, les hommages tournent autour du magazine, à commencer par la couverture de Romain Dutreix. Comme pour la parodie de Spirou qu’il avait réalisée dans son premier volume d’Impostures (en 2013, aux éditions Fluide glacial), axée sur les multiples reprises de ce personnage, sa parodie de XIII est aussi liée aux circonstances, puisqu’associée au départ de Morgan Di Salvia du poste de rédacteur en chef de Spirou. Départ dont parle aussi L’édito de Fabcaro et Fabrice Erre, ingénieusement connectée à la suite de leur arc sur leur disparition. Quels génies du timing, d'autant plus que les Fabrice avaient fait semblant de disparaitre car estimant manquer de considération au sien de la rédaction, et accusent Morgan de vouloir faire de même en annonçant son départ, départ justement commenté sur Actuabd avec le chapeau une phrase de ce même Morgan disant « La dimension humaine dans le métier d’éditeur de BD est hyper importante. » https://www.actuabd.com/Morgan-Di-Salvi ... -est-hyper Quelle mise en abîme, et cela leur permet de plus de ne pas devoir parler de XIII). Le gag hommage de Sti, Un sacré numéro, ne pouvait pas ne pas faire le lien avec La Malédiction de la page XIII. Et, comme les strips de Moog et Bernstein pour Willy Woob, truffés de jeux de mots, ceux de Nelson de Bertschy, ainsi que la planche de Crash Tex de Dab’s, il met en scène la base de la série, la découverte d’un amnésique tatoué sur une plage, qui est, comme la suite du premier tome de XIII, plagiée (plage, plagiée, humour à la Willy Woob…) sur le roman de Robert Ludlum, La Mémoire dans la peau https://fr.wikipedia.org/wiki/La_M%C3%A ... au_(roman), car on sait que le scénariste Jean Van Hamme est surtout un développeur d’idées qu’il va trouver ailleurs (Thorgal, par exemple, doit beaucoup à Khéna et le Scrameustache, de Gos), plus qu’un créateur. Hors Dutreix, qui a dû se documenter pour ses parodies, ces auteurs n’ont-ils donc lu que le premier volume de XIII? C’est possible, et c’est mon cas. Ce que je ne regrette pas, car si je n’ai pas compris grand chose au mini-récit Bas les masques!, de JVH et Ph. Xavier, qui en dit dans Bienvenue dans mon atelier que “Jean Van Hamme s’est fait plaisir à raconter des trucs qui feront sourire les lecteurs qui connaissent la série” (ce qui n’a donc pas été mon cas), j’en ai du moins retenu que XIII passe 1/3 de son temps à se battre, 1/3 à avoir des dialogues abscons, et 1/3 à se farcir toutes les filles qu’il rencontre (et qui illustrent le rabat de la couverture du mini-récit). Par contre, j’ai pu apprécier la parodie stylistique de William Vance qu’en a faite Philippe Xavier: les personnage sont représentés presque en uniquement de face ou de profil, à l’exclusion assez radicale de tout autre angle ou cadrage (plongée, perspective…). Enfin, dans l’entretien, JVH dit regretter de ne pas avoir plus accentué la partie politique de la série. Or, si la série est en effet peu politique par rapport à ce qui aurait pu en être fait vu son sujet, elle l’est par essence, car tant sa structure que ses thèmes, sa narration et ses personnages sont une régression et une fermeture par rapport à toutes les portes qui avaient été ouvertes dans la BD depuis les années 60. Notons pour finir la numérotation des pages en chiffres romains, du treize…Et bien sûr, pour accompagner l’anniversaire de cette série à l’immense succès commercial, il ne pouvait y avoir moins qu’une page de publicité pour 4 albums de ou autour de XIII paraissant cette année.
Les auteurs du Métier le plus dangereux du monde, Olivier Bocquet et Fabio Lai (et Fabien Alquier aux couleurs) montrent eux qu’ils savent réaliser une série équilibrée entre l’aventure prenante et la parodie, avec l’apparition du nécessaire super méchant, à la fois caricatural et atypique. Bon chapitre également pour les Cœurs de ferraille, avec l’intervention d’un personnage féminin sensible et manipulateur, sorti de romans gothiques du XIXè s., l’époque de la série. L’énigme gagne en densité dans L’inspecteur Bertillon, de Barth, Pomès et Drac, avec une séquence de révélation en flash-back. Spirou revient enfin, à la page 42 de son aventure, et encore uniquement passif. (À suivre), vraiment…
Deux amusants gags d’humour noir pour Tash et Trash de Dino, et Fish n chips de Tom, auquel s’est adjoint Cerq, toujours dans la veine de l’écologie des fonds marins traités comme une décharge. Dans la planche de Dad flashbacks, Nob présente la maman de Ondine dans une scène où elle est bien plus insupportable que sa fille, qui a l’excuse de l’âge, et fait souvent montre de tendresse.
Les Jeux de Frédéric Antoine et Yohann Morin ne sont pas sur les thème de la semaine mais sur une nouvelle attraction du Parc Spirou, le Parc Mysterium, mettant en scène les magiciens et forains étant apparus dans Spirou, de Itoh Kata à Bertrand, jusqu’à Poppy Bronco en Hercule de foire. Et dans le rédactionnel, Spirou et moi est consacré à Mab, qui a longtemps travaillé dans le dessin animé, et a publié dans Spirou en 2021 et 2022 quelques gags de Térence et Bud, des extraterrestres au style rondouillard, après être revenu à la BD en publiant une planche comme invité sauveur au secours d’une Lisa Mandel débordée dans Une année exemplaire, aux éditions Exemplaire, et En direct du futur annonce le lancement du prix Spirou, l’un des prix Atomium remis lors de la fête de la BD à Bruxelles en septembre.
https://www.spirou.com/actualites/somma ... ns-de-xiii
Numéro doublement spécial, l’un mis en avant, les 40 ans de XIII, l’autre, sur le départ du rédacteur en chef Morgan Di Salvia, venant taquiner le premier, puisqu’il s’agit de commémorer le fait que XIII ait été publié en premier dans Spirou, les hommages tournent autour du magazine, à commencer par la couverture de Romain Dutreix. Comme pour la parodie de Spirou qu’il avait réalisée dans son premier volume d’Impostures (en 2013, aux éditions Fluide glacial), axée sur les multiples reprises de ce personnage, sa parodie de XIII est aussi liée aux circonstances, puisqu’associée au départ de Morgan Di Salvia du poste de rédacteur en chef de Spirou. Départ dont parle aussi L’édito de Fabcaro et Fabrice Erre, ingénieusement connectée à la suite de leur arc sur leur disparition. Quels génies du timing, d'autant plus que les Fabrice avaient fait semblant de disparaitre car estimant manquer de considération au sien de la rédaction, et accusent Morgan de vouloir faire de même en annonçant son départ, départ justement commenté sur Actuabd avec le chapeau une phrase de ce même Morgan disant « La dimension humaine dans le métier d’éditeur de BD est hyper importante. » https://www.actuabd.com/Morgan-Di-Salvi ... -est-hyper Quelle mise en abîme, et cela leur permet de plus de ne pas devoir parler de XIII). Le gag hommage de Sti, Un sacré numéro, ne pouvait pas ne pas faire le lien avec La Malédiction de la page XIII. Et, comme les strips de Moog et Bernstein pour Willy Woob, truffés de jeux de mots, ceux de Nelson de Bertschy, ainsi que la planche de Crash Tex de Dab’s, il met en scène la base de la série, la découverte d’un amnésique tatoué sur une plage, qui est, comme la suite du premier tome de XIII, plagiée (plage, plagiée, humour à la Willy Woob…) sur le roman de Robert Ludlum, La Mémoire dans la peau https://fr.wikipedia.org/wiki/La_M%C3%A ... au_(roman), car on sait que le scénariste Jean Van Hamme est surtout un développeur d’idées qu’il va trouver ailleurs (Thorgal, par exemple, doit beaucoup à Khéna et le Scrameustache, de Gos), plus qu’un créateur. Hors Dutreix, qui a dû se documenter pour ses parodies, ces auteurs n’ont-ils donc lu que le premier volume de XIII? C’est possible, et c’est mon cas. Ce que je ne regrette pas, car si je n’ai pas compris grand chose au mini-récit Bas les masques!, de JVH et Ph. Xavier, qui en dit dans Bienvenue dans mon atelier que “Jean Van Hamme s’est fait plaisir à raconter des trucs qui feront sourire les lecteurs qui connaissent la série” (ce qui n’a donc pas été mon cas), j’en ai du moins retenu que XIII passe 1/3 de son temps à se battre, 1/3 à avoir des dialogues abscons, et 1/3 à se farcir toutes les filles qu’il rencontre (et qui illustrent le rabat de la couverture du mini-récit). Par contre, j’ai pu apprécier la parodie stylistique de William Vance qu’en a faite Philippe Xavier: les personnage sont représentés presque en uniquement de face ou de profil, à l’exclusion assez radicale de tout autre angle ou cadrage (plongée, perspective…). Enfin, dans l’entretien, JVH dit regretter de ne pas avoir plus accentué la partie politique de la série. Or, si la série est en effet peu politique par rapport à ce qui aurait pu en être fait vu son sujet, elle l’est par essence, car tant sa structure que ses thèmes, sa narration et ses personnages sont une régression et une fermeture par rapport à toutes les portes qui avaient été ouvertes dans la BD depuis les années 60. Notons pour finir la numérotation des pages en chiffres romains, du treize…Et bien sûr, pour accompagner l’anniversaire de cette série à l’immense succès commercial, il ne pouvait y avoir moins qu’une page de publicité pour 4 albums de ou autour de XIII paraissant cette année.
Les auteurs du Métier le plus dangereux du monde, Olivier Bocquet et Fabio Lai (et Fabien Alquier aux couleurs) montrent eux qu’ils savent réaliser une série équilibrée entre l’aventure prenante et la parodie, avec l’apparition du nécessaire super méchant, à la fois caricatural et atypique. Bon chapitre également pour les Cœurs de ferraille, avec l’intervention d’un personnage féminin sensible et manipulateur, sorti de romans gothiques du XIXè s., l’époque de la série. L’énigme gagne en densité dans L’inspecteur Bertillon, de Barth, Pomès et Drac, avec une séquence de révélation en flash-back. Spirou revient enfin, à la page 42 de son aventure, et encore uniquement passif. (À suivre), vraiment…
Deux amusants gags d’humour noir pour Tash et Trash de Dino, et Fish n chips de Tom, auquel s’est adjoint Cerq, toujours dans la veine de l’écologie des fonds marins traités comme une décharge. Dans la planche de Dad flashbacks, Nob présente la maman de Ondine dans une scène où elle est bien plus insupportable que sa fille, qui a l’excuse de l’âge, et fait souvent montre de tendresse.
Les Jeux de Frédéric Antoine et Yohann Morin ne sont pas sur les thème de la semaine mais sur une nouvelle attraction du Parc Spirou, le Parc Mysterium, mettant en scène les magiciens et forains étant apparus dans Spirou, de Itoh Kata à Bertrand, jusqu’à Poppy Bronco en Hercule de foire. Et dans le rédactionnel, Spirou et moi est consacré à Mab, qui a longtemps travaillé dans le dessin animé, et a publié dans Spirou en 2021 et 2022 quelques gags de Térence et Bud, des extraterrestres au style rondouillard, après être revenu à la BD en publiant une planche comme invité sauveur au secours d’une Lisa Mandel débordée dans Une année exemplaire, aux éditions Exemplaire, et En direct du futur annonce le lancement du prix Spirou, l’un des prix Atomium remis lors de la fête de la BD à Bruxelles en septembre.