Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...
Posté : sam. 8 juin 2024 15:56
Numéro 4493 du 22/05/2024
Ici un aperçu du magazine https://www.spirou.com/actualites/somma ... -dangereux
La couverture de Fabio Lai et Olivier Bocquet montrant la famille du Métier le plus dangereux du monde au complet en super-héros s’avançant martialement annonce-t-elle un tournant inattendu de l’histoire, ou est-elle juste un gag? Le chapitre de ce numéro fait prendre un tournant à l’histoire, une enquête ajoutant un nouveau regard sur les énigmes jusqu’ici science-fictionnelles, et l’interrogatoire des parents des deux héros est bien rythmé par l’humour. Suite du Spirou et Fantasio de Elric, Clément Lemoine et Michaël Baril, qui devrait plutôt s’appeler Seccotine et Fantasio, Spirou étant totalement absent de l’histoire depuis la première semaine, plus de 20 pages. Un simple rappel en montage parallèle aurait équilibré le récit. Le G.A.G. est fortement employé dans cette séquence, mais de manière inutile pour ceux qui on lu Le prisonnier du Bouddha, car utilisé sans aucune imagination, ce qui est du gâchis pour une telle invention. Par contre, le gag du vrai visage du Che s’imprimant comme la Sainte Face sur le Mandylion est remarquable. Intéressant chapitre des Cœurs de ferraille, de Beka, Munuera et Sedyas, dans lequel c’est un robot, en l’occurence un limier, qui semble avoir une personnalité plus complexe que celle des humains. J’apprécie la façon dont Barth, Pomès et Drac présentent leur Enquête du Lieutenant Bertillon, avec un panonceau de résumé ouvrant chaque nouveau chapitre. Et comme dans la première histoire, c’est l’aspect ethnologique, ici avec la cérémonie indigène, qui donne tout son sel à cette série.
Après un moment de lâche mais compréhensible soulagement, la rédaction commence cette semaine à s’inquièter dans L'Édito de l’absence des Fabrice. Elle n’a pas pensé à chercher dans les marges du magazine, qu’ils avaient commencé à visiter discrètement (oui, cela ne leur ressemble pas) la semaine précédente, et dont ils commentent les pages cette semaine, à la recherche d’inspiration pour une nouvelle série, politique comme Spirou (“Une affaire de scandale de fruits rouges dans du jambon”, dixit), SF (comme Les Cœurs de ferraille) ou pirates (comme Capitaine Anchois). Par contre, toujours aucune nouvelle de Gaston suite aux préparatifs de son départ. Encore une fois, dans La Méthode Raowl, la mise en page en montagnes russes de Tebo est partie intégrante du gag. Dans le microcosme de Titan inc., c’est cette fois le greenwashing qui fait irruption. Cascade de jeux de mots naïfs dans Willy Woob, la série de Nicolas Moog et Jorge Bernstein qui est un Candide de notre temps, un regard innocent et révélateur sur le monde, en bien moins acerbe et plus enfantin. Dans La Pause-cartoon, je trouve très drôles les gags de Lécroart et de Berth sur le thème des super-héros et de la société de consommation (Spiderman se plaignant de la pléthore de supermarchés et de l’absence de spidermarché restera). Je ne peux m’empêcher de voir dans le naufrage de la planche d’Annabelle, Pirate Rebelle, de Sti, Cédric Ghorbani et Cerise un écho des pirates d’Astérix. C’est à cela que l’on identifie les icônes laïques, elles contaminent les esprits au même titre que les religieuses. Confirmation du titre de la semaine dernière, la série de gags de Dad de Nob sur l’enfance des filles de Dad est nommée Dad flashbacks. Et taquin comme son personnage, Janry propose un Tuto dessiné du Petit Spirou lui permettant de le montrer nu, techniquement inaccessible aux débutants en dessin, et surtout, si l’on suit scrupuleusement ses étapes 6 (“on passe à l’encrage”) et 7 (“aussitôt fait, on gomme le crayon avec énergie”), on aura de mauvaises surprises.
Dans les autres rubriques, Bienvenue dans mon atelier de Vincent Zabus, scénariste des Petits métiers méconnus dans Spirou (et auparavant du Monde selon François et d’Agathe Saugrenu) , reflète bien ses histoires entre rêve et conscience sociale, et annonce une sortie qui fera plaisir à certains, un album réalisé avec le rare Denis Bodart dans la collection Aire Libre. Autre surprise, après deux albums scénaristiquement réussis des Tuniques bleues par Kriss, En direct du futur nous apprend que c’est Fred Neidhart qui est en charge du prochain, toujours sur dessin de Lambil. C’est Touffe, graphiste nouveau venu ici, qui a par ailleurs participé à des étiquettes de bière https://www.actuabd.com/+Ca-vient-d-arr ... illustree+, (il faudra un jour parler de cet ancestral envers du décor de Spirou) qui réalise l’impressionnante page de Jeux sur Crash Tex. En supplément, de jolis autocollants du marsupilami en couleurs directes par Batem, et enfin une publicité pour un nouvel album jeunesse chez Dupuis, non prépublié dans Spirou, Bouhland, par Rours, sur une école de monstres, dans la lignée de Harry Potter, et dans Spirou même, Mélusine, Pernille, Happycalypse...Quelle profusion d'ouvrages qui cherchent à enchanter, ou divertir, ou faire oublier le quotidien des écoliers.
Ici un aperçu du magazine https://www.spirou.com/actualites/somma ... -dangereux
La couverture de Fabio Lai et Olivier Bocquet montrant la famille du Métier le plus dangereux du monde au complet en super-héros s’avançant martialement annonce-t-elle un tournant inattendu de l’histoire, ou est-elle juste un gag? Le chapitre de ce numéro fait prendre un tournant à l’histoire, une enquête ajoutant un nouveau regard sur les énigmes jusqu’ici science-fictionnelles, et l’interrogatoire des parents des deux héros est bien rythmé par l’humour. Suite du Spirou et Fantasio de Elric, Clément Lemoine et Michaël Baril, qui devrait plutôt s’appeler Seccotine et Fantasio, Spirou étant totalement absent de l’histoire depuis la première semaine, plus de 20 pages. Un simple rappel en montage parallèle aurait équilibré le récit. Le G.A.G. est fortement employé dans cette séquence, mais de manière inutile pour ceux qui on lu Le prisonnier du Bouddha, car utilisé sans aucune imagination, ce qui est du gâchis pour une telle invention. Par contre, le gag du vrai visage du Che s’imprimant comme la Sainte Face sur le Mandylion est remarquable. Intéressant chapitre des Cœurs de ferraille, de Beka, Munuera et Sedyas, dans lequel c’est un robot, en l’occurence un limier, qui semble avoir une personnalité plus complexe que celle des humains. J’apprécie la façon dont Barth, Pomès et Drac présentent leur Enquête du Lieutenant Bertillon, avec un panonceau de résumé ouvrant chaque nouveau chapitre. Et comme dans la première histoire, c’est l’aspect ethnologique, ici avec la cérémonie indigène, qui donne tout son sel à cette série.
Après un moment de lâche mais compréhensible soulagement, la rédaction commence cette semaine à s’inquièter dans L'Édito de l’absence des Fabrice. Elle n’a pas pensé à chercher dans les marges du magazine, qu’ils avaient commencé à visiter discrètement (oui, cela ne leur ressemble pas) la semaine précédente, et dont ils commentent les pages cette semaine, à la recherche d’inspiration pour une nouvelle série, politique comme Spirou (“Une affaire de scandale de fruits rouges dans du jambon”, dixit), SF (comme Les Cœurs de ferraille) ou pirates (comme Capitaine Anchois). Par contre, toujours aucune nouvelle de Gaston suite aux préparatifs de son départ. Encore une fois, dans La Méthode Raowl, la mise en page en montagnes russes de Tebo est partie intégrante du gag. Dans le microcosme de Titan inc., c’est cette fois le greenwashing qui fait irruption. Cascade de jeux de mots naïfs dans Willy Woob, la série de Nicolas Moog et Jorge Bernstein qui est un Candide de notre temps, un regard innocent et révélateur sur le monde, en bien moins acerbe et plus enfantin. Dans La Pause-cartoon, je trouve très drôles les gags de Lécroart et de Berth sur le thème des super-héros et de la société de consommation (Spiderman se plaignant de la pléthore de supermarchés et de l’absence de spidermarché restera). Je ne peux m’empêcher de voir dans le naufrage de la planche d’Annabelle, Pirate Rebelle, de Sti, Cédric Ghorbani et Cerise un écho des pirates d’Astérix. C’est à cela que l’on identifie les icônes laïques, elles contaminent les esprits au même titre que les religieuses. Confirmation du titre de la semaine dernière, la série de gags de Dad de Nob sur l’enfance des filles de Dad est nommée Dad flashbacks. Et taquin comme son personnage, Janry propose un Tuto dessiné du Petit Spirou lui permettant de le montrer nu, techniquement inaccessible aux débutants en dessin, et surtout, si l’on suit scrupuleusement ses étapes 6 (“on passe à l’encrage”) et 7 (“aussitôt fait, on gomme le crayon avec énergie”), on aura de mauvaises surprises.
Dans les autres rubriques, Bienvenue dans mon atelier de Vincent Zabus, scénariste des Petits métiers méconnus dans Spirou (et auparavant du Monde selon François et d’Agathe Saugrenu) , reflète bien ses histoires entre rêve et conscience sociale, et annonce une sortie qui fera plaisir à certains, un album réalisé avec le rare Denis Bodart dans la collection Aire Libre. Autre surprise, après deux albums scénaristiquement réussis des Tuniques bleues par Kriss, En direct du futur nous apprend que c’est Fred Neidhart qui est en charge du prochain, toujours sur dessin de Lambil. C’est Touffe, graphiste nouveau venu ici, qui a par ailleurs participé à des étiquettes de bière https://www.actuabd.com/+Ca-vient-d-arr ... illustree+, (il faudra un jour parler de cet ancestral envers du décor de Spirou) qui réalise l’impressionnante page de Jeux sur Crash Tex. En supplément, de jolis autocollants du marsupilami en couleurs directes par Batem, et enfin une publicité pour un nouvel album jeunesse chez Dupuis, non prépublié dans Spirou, Bouhland, par Rours, sur une école de monstres, dans la lignée de Harry Potter, et dans Spirou même, Mélusine, Pernille, Happycalypse...Quelle profusion d'ouvrages qui cherchent à enchanter, ou divertir, ou faire oublier le quotidien des écoliers.