Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...
Posté : jeu. 23 mai 2024 23:35
Numéro 4492 du 15/05/2024
Ici un aperçu du magazine https://www.spirou.com/actualites/somma ... impossible
Couverture romanesque de Munuera, montrant une jeune fille et un robot enlacés, pour un nouvel épisode de Cœurs de ferrraille, bonne série steampunk pour les jeunes. Seul Munuera est interviewé pour la présentation, et il a beau citer BeKa, le scénariste, on sent qu’il intervient beaucoup dans le scénario de cette série. Il souligne aussi l’importance des couleurs de Sedyas, qu’ils appellent “couleur manga des années 80”, pour exprimer leur expressivité. Changement de décor pour Spirou et Fantasio, ce dernier se retrouvant à Cuba pour délivrer Spirou, et tombe sur Seccotine en plein reportage avec un Che Guevara séducteur et chochotant (est-ce une réalité historique? Dans les dialogues, c’est un peu ridicule). Si le dessin est techniquement bon, il est trop respectueux, ou timoré, quoi qu’il en soit, cela le bride, comme on le voit dans les personnages secondaires et figurants, trop figés, il n’y a pas de mouvement dans les scènes de foule, qui devraient grouiller. Un détail m’interroge: Fantasio s’adressant à l’hispanophone sœur de Fidel Castro en l’appelant Signorina est-il un clin d’œil à cette scène https://www.youtube.com/watch?v=d35M7d- ... sJ&index=3 de The barefoot Contessa, de Mankiewicz? Changement de décor aussi dans Le métier le plus dangereux du monde, où Olivier Bocquet, Fabio Lai et Fabien Alquier font franchir une porte de téléportation aux trois jeunes apprentis super héros qui se retrouvent au fond d’une mer où ils manquent de se noyer. Bertillon lui explore l’épave d’un bateau remonté par les glaces pour en percer les mystères. Cyrille Pomès a un encrage très épais et ses personnages, décors et perspectives sont déformés et disproportionnés, ce qui pourrait très vite étouffer la lisibilité mais sa mise en page, ses cadrages, les couleurs de Drac évitent cet écueil et donnent au récit une dynamique propre, bien visible cette semaine dans l’alternance des plans dans l’épave et en extérieur, des personnages isolés et des scènes de foule.
Ha, tiens, après Gaston la semaine précédente, c’est au tour des autres gaffeurs, les Fabrice, d’avoir disparu, au soulagement de la rédaction, réaction plus crédible que le départ de Gaston. C’est Elliot au collège qui remplace Gaston en page 2, pour une scène de régression après toutes les introspections précédentes, une bagarre dans la cour du collège. Un bon gag d’humour absurde visuel dans Pernille, de Dav, Cyrille Trichet et Esteban. Humour absurde visuel aussi dans un Crash Tex muet et en deux temps, ce que Dab’s réussit le mieux, ainsi que dans Les Fifiches du Proprofesseur de Lécroart, et absurdité et cruauté dans Tash et Trash de Dino. Les Otaku de Nena et Maria-Paz cherchent des tutos de cuisine “comme dans les animés”, mais il y a loin des animés à la dégustation. Avec deux semaines de retard sur le numéro spécial Louvre, Floris envoie Capitaine Anchois et Louis au musée des arts plus ou moins beaux, et c’est aussi lui qui signe les Jeux, un îlot aux trésors occupant la double page dans un effet graphique très réussi. La leçon de BD de Laurel explique bien le problème des nœuds graphiques. Retour à l’absence de décors dans Raowl, Tebo ne les utilise qu’à bon escient et parcimonieusement dans cette série, car sa narration, ses cadrages, les proportions de ses personnages et tous les accessoires dont ses planches sont parsemées, comme un petit théâtre de marionnettes, feraient que des décors systématiques entraveraient la lecture. Dans Dad, Nob prend Panda au piège de l’image de monstre froid qu’elle veut donner d’elle-même: en voyant sa sœur Ondine nouvelle née, elle fond en larmes parce qu’”elle est si mignonne que je ne pourrais jamais la détester!”
Dans le rédactionnel, Olivier Bocquet, scénariste qui, entre Frnck et Le métier le plus dangereux du monde, est cette année présent en continu depuis plus de trois mois dans Spirou, témoigne dans Les BD de ma vie de goûts actuels, autrement dit éclectiques, de Trondheim a Fiona Staples en passant par Florence Dupré-Latour ou Barry Winsor-Smith, qui concordent avec ses histoires tout public légèrement décalées. En direct du futur annonce le retour prochain de Louca, absent du journal depuis deux ans, son auteur Bruno Dequier s'étant entre temps ressourcé dans l’animation, et pour une fois le temps réel correspondra à celui de la fiction puisque Louca aura vieilli de deux ans.
Le supplément est un nouveau Flipbook halluciné de Nicolas Fong, intitulé "Spirou reçoit le courrier", au sens propre, en pleine figure. Et une pub pour le dernier Yoko Tsuno adornée d’un beau visage en gros plan de Yoko, au bel encrage, indique que ce dessin date de plusieurs année, l’encrage de Leloup n’étant maintenant plus si assuré.
Ici un aperçu du magazine https://www.spirou.com/actualites/somma ... impossible
Couverture romanesque de Munuera, montrant une jeune fille et un robot enlacés, pour un nouvel épisode de Cœurs de ferrraille, bonne série steampunk pour les jeunes. Seul Munuera est interviewé pour la présentation, et il a beau citer BeKa, le scénariste, on sent qu’il intervient beaucoup dans le scénario de cette série. Il souligne aussi l’importance des couleurs de Sedyas, qu’ils appellent “couleur manga des années 80”, pour exprimer leur expressivité. Changement de décor pour Spirou et Fantasio, ce dernier se retrouvant à Cuba pour délivrer Spirou, et tombe sur Seccotine en plein reportage avec un Che Guevara séducteur et chochotant (est-ce une réalité historique? Dans les dialogues, c’est un peu ridicule). Si le dessin est techniquement bon, il est trop respectueux, ou timoré, quoi qu’il en soit, cela le bride, comme on le voit dans les personnages secondaires et figurants, trop figés, il n’y a pas de mouvement dans les scènes de foule, qui devraient grouiller. Un détail m’interroge: Fantasio s’adressant à l’hispanophone sœur de Fidel Castro en l’appelant Signorina est-il un clin d’œil à cette scène https://www.youtube.com/watch?v=d35M7d- ... sJ&index=3 de The barefoot Contessa, de Mankiewicz? Changement de décor aussi dans Le métier le plus dangereux du monde, où Olivier Bocquet, Fabio Lai et Fabien Alquier font franchir une porte de téléportation aux trois jeunes apprentis super héros qui se retrouvent au fond d’une mer où ils manquent de se noyer. Bertillon lui explore l’épave d’un bateau remonté par les glaces pour en percer les mystères. Cyrille Pomès a un encrage très épais et ses personnages, décors et perspectives sont déformés et disproportionnés, ce qui pourrait très vite étouffer la lisibilité mais sa mise en page, ses cadrages, les couleurs de Drac évitent cet écueil et donnent au récit une dynamique propre, bien visible cette semaine dans l’alternance des plans dans l’épave et en extérieur, des personnages isolés et des scènes de foule.
Ha, tiens, après Gaston la semaine précédente, c’est au tour des autres gaffeurs, les Fabrice, d’avoir disparu, au soulagement de la rédaction, réaction plus crédible que le départ de Gaston. C’est Elliot au collège qui remplace Gaston en page 2, pour une scène de régression après toutes les introspections précédentes, une bagarre dans la cour du collège. Un bon gag d’humour absurde visuel dans Pernille, de Dav, Cyrille Trichet et Esteban. Humour absurde visuel aussi dans un Crash Tex muet et en deux temps, ce que Dab’s réussit le mieux, ainsi que dans Les Fifiches du Proprofesseur de Lécroart, et absurdité et cruauté dans Tash et Trash de Dino. Les Otaku de Nena et Maria-Paz cherchent des tutos de cuisine “comme dans les animés”, mais il y a loin des animés à la dégustation. Avec deux semaines de retard sur le numéro spécial Louvre, Floris envoie Capitaine Anchois et Louis au musée des arts plus ou moins beaux, et c’est aussi lui qui signe les Jeux, un îlot aux trésors occupant la double page dans un effet graphique très réussi. La leçon de BD de Laurel explique bien le problème des nœuds graphiques. Retour à l’absence de décors dans Raowl, Tebo ne les utilise qu’à bon escient et parcimonieusement dans cette série, car sa narration, ses cadrages, les proportions de ses personnages et tous les accessoires dont ses planches sont parsemées, comme un petit théâtre de marionnettes, feraient que des décors systématiques entraveraient la lecture. Dans Dad, Nob prend Panda au piège de l’image de monstre froid qu’elle veut donner d’elle-même: en voyant sa sœur Ondine nouvelle née, elle fond en larmes parce qu’”elle est si mignonne que je ne pourrais jamais la détester!”
Dans le rédactionnel, Olivier Bocquet, scénariste qui, entre Frnck et Le métier le plus dangereux du monde, est cette année présent en continu depuis plus de trois mois dans Spirou, témoigne dans Les BD de ma vie de goûts actuels, autrement dit éclectiques, de Trondheim a Fiona Staples en passant par Florence Dupré-Latour ou Barry Winsor-Smith, qui concordent avec ses histoires tout public légèrement décalées. En direct du futur annonce le retour prochain de Louca, absent du journal depuis deux ans, son auteur Bruno Dequier s'étant entre temps ressourcé dans l’animation, et pour une fois le temps réel correspondra à celui de la fiction puisque Louca aura vieilli de deux ans.
Le supplément est un nouveau Flipbook halluciné de Nicolas Fong, intitulé "Spirou reçoit le courrier", au sens propre, en pleine figure. Et une pub pour le dernier Yoko Tsuno adornée d’un beau visage en gros plan de Yoko, au bel encrage, indique que ce dessin date de plusieurs année, l’encrage de Leloup n’étant maintenant plus si assuré.