Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...
Posté : dim. 5 mai 2024 22:00
Numéro 4485 du 27/03/2024
Oui, je sais, j'ai pas mal de retard, on va dire que c'est mon hommage au courrier en retard de Gaston
En attendant la présentation illustrée par jeepcook, ici un aperçu du magazine https://www.spirou.com/actualites/somma ... au-royaume
Belle couverture bleu nuit pour une histoire du Royaume de 10 pages en deux parties commençant dans ce numéro. L’histoire aurait pu être publiée en un bloc, cela aurait certes un peu, si peu, déséquilibré le journal par rapport au rythme des histoires (à suivre) publiées par tranches de 6 à 8 pages, mais cet aspect déluré aurait bien convenu à l’esprit de cette série. Depuis un mini récit de 2021, Anne a deux grains de beauté sur la joue et un sur la poitrine, qui viennent selon moi de critères de beauté anachroniques pour cette série médiévale, et lui donne une modernité artificielle de mauvais aloi. Par ailleurs, depuis l’an dernier Feroumont s’associe avec Clara Cuadrado (la fille de l’auteur de Parker et Badger, comme elle l’a raconté dans Spirou et moi, magazine numéro 4467 (22/11/2023) au scénario (ils avaient déjà fait ensemble quelques gags en 2012-2013). Dans l’interview de présentation, celle-ci annonce que “dans le prochain album, tout sera centré sur Anne qui va se révéler dans toute sa dimension féministe. Un combat qui m’est cher!”, ce qui ne manque pas de m’effrayer, car Le royaume est déjà une série féministe, sans moralisme, touchant juste avec légèreté, et je crains l’arrivée de la cavalerie lourde.
Et c’est l’occasion d’un excellent Édito de Fabcaro et Fabrice Erre dans un “Royaume de Fabricie, interdit aux manants.” Les strips de Willy Woob de Bernstein et Moog sur des jeux de mots sur les tours de danse et de magie du chien Kiki illustrent bien d’où vient la fraîcheur de cette série, qui parvient à se situer à l’équilibre de la fausse candeur en s’adressant à priori aux enfants, mais aussi aux adultes par ce surréalisme léger qui faisait la marque de Placid et Muzo, de José Cabrero Arnal puis de Nicolaou, dans Vaillant puis Pif gadget. L’univers de Titan Inc. de Paul Martin et Manu Boisteau s’enrichit d’une révolte des passagers de première classe, qui me rappelle celle de Panique en Atlantique, le Spirou de Parme et Trondheim. Amusante mise en scène de Romain Pujol et Zimra sous forme d’un album photos pour une Psychotine dans l'esprit Crash Tex de Dab’s. Un bon Des gens et inversement, de Berth, qui parvient à renouveler un gag avec le monstre du Loch Ness. Enfin, depuis 7 semaines que Dad n’apparait mystérieusement plus dans Spirou, depuis le numéro consacré à ses 10 ans, différentes séries de gags se succèdent sur la dernière page du magazine, et cette semaine c’est un étrange Elliot au collège, de Théo Grosjean et Anna Maria Riccobono, cruel pour Elliot qui annonce qu’il va se faire larguer, et pour Hari, esseulé et humilié.
J’allais oublier Gaston™ par Delaf. Quel salaud, ce Spirou. Il force la main à Fantasio pour qu’il reste à la rédaction pour aider Prunelle qui file un mauvais coton, au lieu de repartir à l’aventure, et lorsque celui-ci accepte en proposant à Spirou de rester avec lui pour le soutien moral, celui-ci file à l’aventure, le laissant seul à s'occuper d'un dépressif et des bévues de Gaston. Remarquons que la queue de son marsupilami tient en entier dans toutes les cases, alors que celle dessinée par Franquin en débordaient de la plupart, ce qui illustre bien la largesse d’esprit de celui-ci et la ladrerie du repreneur. Idem pour Spip, qu’il fait commenter chaque action d’une râlerie ou d’une vanne, insistance sur sa présence qui lui fait perdre tout charme.
Un épisode aérien avec un vol sur des Ptéranodons, après la suffocante forêt en flammes de la semaine précédente dans Frnck de Bocquet et Cossu. Serait-ce la dernière aventure de Yoko Tsuno? Cette semaine, Zarkā , Vic, Pol, Zhyttā, Balbok, Monya rejoignent Yoko et tous les autres personnages déjà là, comme pour une ultime réunion... Dans Créatures, bonne idée de Betbeder et Djieff d’essayer de vaincre Lovecraft possédé en lui annonçant sa fin misérable, mais mal mise en scène car au final on ne sait si cela le divertit et permet de le défaire. Et dans Black Squaw, Yann, Henriet et Usagi nous font enfin découvrir le superbe aquarium Shedd, le plus grand du monde à l’époque, dans les années 1930, pour une séquence James Bond avec ambiance espionnage et passages secrets.
Dans le rédactionnel, Les BD de ma vie de Mouk, dont la série Croquidou a malheureusement cessé de paraitre dans Spirou alors qu’elle prenait une dimension d’humour fantastique et absurde qui me plaisait bien, et dont le premier tome ne sort pas chez Dupuis mais chez Auzou, maison spécialisée dans l’enfance et l’adolescence, qui édite, outre des livres, de nombreux jouets, jeux, et loisirs créatifs. En direct du futur annonce le retour de l’inspecteur Bertillon, de Carine Barth et Cyrille Pomès, dont la première histoire, Amotken, est parue l’an dernier dans Spirou.
Enfin, deux pubs pour des séries pour enfants, une au Lombard, sur des enfants pendant la révolution française (distraire en éduquant, comme le souhaitaient les éditeurs jeunesse d’avant guerre), et l’autre sur une série dont la première histoire était parue dans Spirou l’an dernier, et dont les deux premiers tomes sortent en même temps, Kyle travel, de Marco Russo et Alessio Zonno, avec, comme le dit l’éditeur, “un graphisme largement influencé par le manga”, plus précisément par le shōnen, manga pour jeunes garçons, lui reprenant les aspects les plus caricaturaux, la surabondance des traits de vitesse et les coiffures en pointe. Désagréable, ces séries dont seul le premier tome est publié dans le magazine, donnant le sentiment que ce n’est que pour faire acheter les volumes suivants à ceux et celles qui voudraient connaitre la suite…
En supplément, des autocollants Poissons d’avril, avec les poissons de Fish’n’chips, la nouvelle série de La pause cartoon, par Tom, dont je reparlerai pour le prochain numéro.
Oui, je sais, j'ai pas mal de retard, on va dire que c'est mon hommage au courrier en retard de Gaston

En attendant la présentation illustrée par jeepcook, ici un aperçu du magazine https://www.spirou.com/actualites/somma ... au-royaume
Belle couverture bleu nuit pour une histoire du Royaume de 10 pages en deux parties commençant dans ce numéro. L’histoire aurait pu être publiée en un bloc, cela aurait certes un peu, si peu, déséquilibré le journal par rapport au rythme des histoires (à suivre) publiées par tranches de 6 à 8 pages, mais cet aspect déluré aurait bien convenu à l’esprit de cette série. Depuis un mini récit de 2021, Anne a deux grains de beauté sur la joue et un sur la poitrine, qui viennent selon moi de critères de beauté anachroniques pour cette série médiévale, et lui donne une modernité artificielle de mauvais aloi. Par ailleurs, depuis l’an dernier Feroumont s’associe avec Clara Cuadrado (la fille de l’auteur de Parker et Badger, comme elle l’a raconté dans Spirou et moi, magazine numéro 4467 (22/11/2023) au scénario (ils avaient déjà fait ensemble quelques gags en 2012-2013). Dans l’interview de présentation, celle-ci annonce que “dans le prochain album, tout sera centré sur Anne qui va se révéler dans toute sa dimension féministe. Un combat qui m’est cher!”, ce qui ne manque pas de m’effrayer, car Le royaume est déjà une série féministe, sans moralisme, touchant juste avec légèreté, et je crains l’arrivée de la cavalerie lourde.
Et c’est l’occasion d’un excellent Édito de Fabcaro et Fabrice Erre dans un “Royaume de Fabricie, interdit aux manants.” Les strips de Willy Woob de Bernstein et Moog sur des jeux de mots sur les tours de danse et de magie du chien Kiki illustrent bien d’où vient la fraîcheur de cette série, qui parvient à se situer à l’équilibre de la fausse candeur en s’adressant à priori aux enfants, mais aussi aux adultes par ce surréalisme léger qui faisait la marque de Placid et Muzo, de José Cabrero Arnal puis de Nicolaou, dans Vaillant puis Pif gadget. L’univers de Titan Inc. de Paul Martin et Manu Boisteau s’enrichit d’une révolte des passagers de première classe, qui me rappelle celle de Panique en Atlantique, le Spirou de Parme et Trondheim. Amusante mise en scène de Romain Pujol et Zimra sous forme d’un album photos pour une Psychotine dans l'esprit Crash Tex de Dab’s. Un bon Des gens et inversement, de Berth, qui parvient à renouveler un gag avec le monstre du Loch Ness. Enfin, depuis 7 semaines que Dad n’apparait mystérieusement plus dans Spirou, depuis le numéro consacré à ses 10 ans, différentes séries de gags se succèdent sur la dernière page du magazine, et cette semaine c’est un étrange Elliot au collège, de Théo Grosjean et Anna Maria Riccobono, cruel pour Elliot qui annonce qu’il va se faire larguer, et pour Hari, esseulé et humilié.
J’allais oublier Gaston™ par Delaf. Quel salaud, ce Spirou. Il force la main à Fantasio pour qu’il reste à la rédaction pour aider Prunelle qui file un mauvais coton, au lieu de repartir à l’aventure, et lorsque celui-ci accepte en proposant à Spirou de rester avec lui pour le soutien moral, celui-ci file à l’aventure, le laissant seul à s'occuper d'un dépressif et des bévues de Gaston. Remarquons que la queue de son marsupilami tient en entier dans toutes les cases, alors que celle dessinée par Franquin en débordaient de la plupart, ce qui illustre bien la largesse d’esprit de celui-ci et la ladrerie du repreneur. Idem pour Spip, qu’il fait commenter chaque action d’une râlerie ou d’une vanne, insistance sur sa présence qui lui fait perdre tout charme.
Un épisode aérien avec un vol sur des Ptéranodons, après la suffocante forêt en flammes de la semaine précédente dans Frnck de Bocquet et Cossu. Serait-ce la dernière aventure de Yoko Tsuno? Cette semaine, Zarkā , Vic, Pol, Zhyttā, Balbok, Monya rejoignent Yoko et tous les autres personnages déjà là, comme pour une ultime réunion... Dans Créatures, bonne idée de Betbeder et Djieff d’essayer de vaincre Lovecraft possédé en lui annonçant sa fin misérable, mais mal mise en scène car au final on ne sait si cela le divertit et permet de le défaire. Et dans Black Squaw, Yann, Henriet et Usagi nous font enfin découvrir le superbe aquarium Shedd, le plus grand du monde à l’époque, dans les années 1930, pour une séquence James Bond avec ambiance espionnage et passages secrets.
Dans le rédactionnel, Les BD de ma vie de Mouk, dont la série Croquidou a malheureusement cessé de paraitre dans Spirou alors qu’elle prenait une dimension d’humour fantastique et absurde qui me plaisait bien, et dont le premier tome ne sort pas chez Dupuis mais chez Auzou, maison spécialisée dans l’enfance et l’adolescence, qui édite, outre des livres, de nombreux jouets, jeux, et loisirs créatifs. En direct du futur annonce le retour de l’inspecteur Bertillon, de Carine Barth et Cyrille Pomès, dont la première histoire, Amotken, est parue l’an dernier dans Spirou.
Enfin, deux pubs pour des séries pour enfants, une au Lombard, sur des enfants pendant la révolution française (distraire en éduquant, comme le souhaitaient les éditeurs jeunesse d’avant guerre), et l’autre sur une série dont la première histoire était parue dans Spirou l’an dernier, et dont les deux premiers tomes sortent en même temps, Kyle travel, de Marco Russo et Alessio Zonno, avec, comme le dit l’éditeur, “un graphisme largement influencé par le manga”, plus précisément par le shōnen, manga pour jeunes garçons, lui reprenant les aspects les plus caricaturaux, la surabondance des traits de vitesse et les coiffures en pointe. Désagréable, ces séries dont seul le premier tome est publié dans le magazine, donnant le sentiment que ce n’est que pour faire acheter les volumes suivants à ceux et celles qui voudraient connaitre la suite…
En supplément, des autocollants Poissons d’avril, avec les poissons de Fish’n’chips, la nouvelle série de La pause cartoon, par Tom, dont je reparlerai pour le prochain numéro.