Ce sont justement les versions redessinées et coloriées d'après guerre qui se vendent. Et même si Tintin avait une avance d'une dizaine d'années sur ses concurrents, je vois mal comment cela peut encore jouer 80 ans plus tard, quand on parle des arrières petits enfants des premiers lecteurs.Gaston Lagaffe a écrit : Ben pour Tintin s'est simple selon moi: Hergé est le premier qui a proposé des œuvres plus mature (ou du moins mieux maîtrisé que la BD de l'époque). Des Tintin des années 30 comme Le Lotus Bleus ou L'Ile Noire peuvent encore ce lire aujourd'hui alors que le style d'un Rob-Vel ou d'un Alain Saint-Ogan a moins passé l'épreuve du temps et sont vite devenus has-been après la guerre lorsque la BD a évolué.
On peut dire cela de plein d'autres B.D. qui ont été très populaires pendant des dizaines d'années des années 50/60 aux années 80, et passées de mode aujourd'hui.Gaston Lagaffe a écrit :Tintin est donc devenu une BD populaire qui peut encore se lire aujourd'hui et il y a des générations qui connaissent Tintin et du coup vont offrir les albums à leurs enfants/petits-enfants et le cercle continue.
Je suis d'accord avec tes arguments, mais ils ne me suffisent pas. Le fait est que dans l'esprit de beaucoup de gens, grand public comme connaisseurs, la B.D. franco-belge peut se résumer à une seule série et un seul auteur, Tintin, un peu comme Shakespeare subsume toute la littérature anglaise, Cervantès l'espagnole, Goethe l'allemande, Dante l'italienne (en France, on a moins ce phénomène, Molière et Victor Hugo sont ex-æquo).