Le nombre limité de page

Généralités sur Spirou et Fantasio

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Gaston Lagaffe
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Le nombre limité de page

Message par Gaston Lagaffe »

La semaine dernière j'ai relu les trois tomes de Yoann et Vehlmann et j'aime toujours autant les tomes 52 et 53, mais en les refermant j'ai eu la même impression que avec la plupart des Tome et Janry: je passe un moment sympathique et j'aime l'ambiance et les personnages, mais je n'ai pas eu l'impression de lire un scénario mémorable comme la plupart des Franquin et Fournier.

Puis je me suis a réfléchir et je me demande si un des problèmes ne seraient pas au fait que la série mère n'a droit qu'à 44-46 pages par album. Je me demande si cela ne serait pas mieux de laisser les auteurs faire plus de pages s'ils veulent comme c'est le cas des One-shots car j'ai souvent l'impression que l'histoire serait mieux si les auteurs avaient le temps d'avantage de pages pour développer l'histoire.

Franquin a certes créé de bonnes histoires courtes, mais celles qui semblent être les préférés des lecteurs étaient sur 60 pages (vous imaginez La mauvaise tête sur 44 pages ?). Pour Fournier, celles qui semblent le plus apprécier sont Tora Torapa, L'Ankou et la biologie Kodo le Tyran donc sur les 4 albums il y a seulement l'Ankou qui est un récit de 44 pages (vu que Kodo a deux albums donc 88 pages). De plus le préféré pour Tome et Janry s'est La Vallée des Bannis qui est la suite d'un tome donc il y avait pas besoin de faire des pages sur Spirou et Fantasio vont dans un autre pays et puis ils arrivent dans la vallée.

Vous en pensez quoi ?
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Pigling-Bland
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Re: Le nombre limité de page

Message par Pigling-Bland »

Je suis absolument d'accord avec cette analyse...
J'en avais d'ailleurs discuté avec Yoann pour savoir s'ils étaient obligés de faire dans le format 44/46 planches (le 51 est en 54 planches), il m'a dit que non...
Je suis aussi un adepte du format 62 planches.. à condition de les utiliser judicieusement (pas comme Spirou à Tokyo)...
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Re: Le nombre limité de page

Message par Gaston Lagaffe »

Pigling-Bland a écrit :Je suis absolument d'accord avec cette analyse...
Je suis aussi un adepte du format 62 planches.. à condition de les utiliser judicieusement (pas comme Spirou à Tokyo)...
Évidemment, il faut que cela bien utiliser. Par exemple, j'aime bien Quick Super et Vacances sans histoires qui sont très bien comme histoires courtes. Sur 60 pages cela auraient moins mieux. Quoique j'aurais bien aimé voir ce qu'aurais donner La peur au bout du fil avec plus de pages.
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Re: Le nombre limité de page

Message par Zig Homard »

Gaston Lagaffe a écrit :je me demande si un des problèmes ne seraient pas au fait que la série mère n'a droit qu'à 44-46 pages par album. Je me demande si cela ne serait pas mieux de laisser les auteurs faire plus de pages s'ils veulent comme c'est le cas des One-shots car j'ai souvent l'impression que l'histoire serait mieux si les auteurs avaient le temps d'avantage de pages pour développer l'histoire.

Franquin a certes créé de bonnes histoires courtes, mais celles qui semblent être les préférés des lecteurs étaient sur 60 pages (vous imaginez La mauvaise tête sur 44 pages ?). [...]

Vous en pensez quoi ?
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Un "Spirou" ne devrait pas être comme un Que-Sais-je (confiné à 128 pages quel que soit le sujet)
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Re: Le nombre limité de page

Message par Pigling-Bland »

Du reste on le voit également sur les autres séries qui autrefois comptaient 60 planches, comme Blake et Mortimer ou Alix, les scénarios se sont avérés moins prenants lorsque le nombre de pages fut réduit pareillement.
Sauf qu'en ce qui concerne Blake et Mortimer, seules les 3 formules du Professeur Sato se limitèrent à 46 planches (obstacle que Jacobs contourna en créant une aventure en 2 parties), avant de revenir à plus long.
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Re: Le nombre limité de page

Message par arsen33 »

Le problème pour moi c'est le carcan des 44 pages. Certaines histoires mériteraient d'être étoffées, d'autres réduites. Franquin d'ailleurs était assez libre du nombre de pages de ses scénarios. Le 44 pages s'est imposé pour des raisons marketting et d'uniformisation des prix. C'est pour moi une grande erreur dans la bédé et tend à faire de celle-ci un genre mineur comme les séries de télé.
Je ne sais pas Yoann et Velhmann mais pour Tome et Janry par moment 44 pages c'est déjà long. Il est quelquefois nécessaire de réduire son propos pour être efficace. Et je ne parle pas des scénarios de Cauvin (pour Spirou) qui pourraient facilement être réduits des trois-quarts.
Gaston Lagaffe a écrit :Pour Fournier, celles qui semblent le plus apprécier sont Tora Torapa, L'Ankou et la biologie Kodo le Tyran donc sur les 4 albums il y a seulement l'Ankou qui est un récit de 44 pages (vu que Kodo a deux albums donc 88 pages).
Je suppose que tu as voulu taper bilogie. En fait, on doit dire dilogie puisque logie est d'origine grecque (bi est latin) et de façon plus commune on parle en fait de diptyque même si dans le cas d'une bédé dilogie est tout à fait acceptable
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Re: Le nombre limité de page

Message par Pigling-Bland »

arsen33 a écrit : Et je ne parle pas des scénarios de Cauvin (pour Spirou) qui pourraient facilement être réduits des trois-quarts.
Pas que pour Spirou... lorsqu'on lit les premières aventures de Sammy, alors au format 22 planches, on s'aperçoit qu'elles étaient beaucoup plus dynamiques et donc bien plus réussies (correspondance albums n°1, 4 et 11 ex OK 1).
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Re: Le nombre limité de page

Message par Gaston Lagaffe »

arsen33 a écrit :
Gaston Lagaffe a écrit :Pour Fournier, celles qui semblent le plus apprécier sont Tora Torapa, L'Ankou et la biologie Kodo le Tyran donc sur les 4 albums il y a seulement l'Ankou qui est un récit de 44 pages (vu que Kodo a deux albums donc 88 pages).
Je suppose que tu as voulu taper bilogie. En fait, on doit dire dilogie puisque logie est d'origine grecque (bi est latin) et de façon plus commune on parle en fait de diptyque même si dans le cas d'une bédé dilogie est tout à fait acceptable
Ah oui merci. :sayo: Sinon, j'aimerai savoir qu'elles sont pour toi les histoires de Tome et Janry qui auraient du être raccourcis.

Sinon en ce qui concerne les autres séries, je trouve que Peyo gérait bien le 44 et le 60 pages pour Johan Pirlouit. J'ai lu que c'est le succès d'Astérix qui avait imposé le 44 pages, est-ce vrai ? Un truc marrant c'est que les sérìes à suivre de Journal de Tintin faisait soit 30 ou 60 pages. Cela à jouer un tour à Maréchal pour la première aventure de Prudence Petitpas. Il pensait qu'il avait droit à 34 pages et il s'en est aperçu à la fin et c'est pour ça que les deux dernières pages sont remplis d'explication. :lol:
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Re: Le nombre limité de page

Message par Pigling-Bland »

Une des raisons de la descente à 54 (ou 52) puis à 46 (ou 44) pages était que les éditeurs pensaient que s'ils maintenaient 62 planches, les prix devraient augmenter que que les clients diminueraient.
C'est pour cette même raison stupide que Dupuis refusait les albums cartonnés à Morris, à Leloup (qui a quand même fini par obtenir gain de cause à partir de l'album 8), à Walthéry, etc. Morris est parti chez Dargaud qui vendait tres bien ses albums cartonnés.

Puis la diffusion d'albums en supermarchés a obligé Dupuis et Fluide glacial à passer au cartonnés, plus solides.

Enfin, paralèlement, les éditeurs comme Casterman avec le matériel de (à suivre) ou Humanos (avec le matériel de Métal hurlant); on prouvé qu'on pouvait vendre des albums un peu plus chers q'ils avaient plus de pages et de plus belles reliures.

C'est ainsi que maintenant Dupuis propose des albums dont les prix varient suivant la qualité de reliure ou le nombre de pages. Ils ont aussi vendu spirou à Tokyo (62 planches) au meme prix que les spirou de Tome et Janry... donc c'est un faux problème.

Il faudrait faire une grande opération pour le retour aux spirou de 62 planches... peut-êre que ceux qui vont régulièrement sur le site spirou.com pourraient évoquer ce sujet...
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Jalias
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Re: Le nombre limité de page

Message par Jalias »

Je déterre ce sujet parce que j'ai vu quelque chose qui m'a fait tiquer
arsen33 a écrit :Le problème pour moi c'est le carcan des 44 pages. Certaines histoires mériteraient d'être étoffées, d'autres réduites. Franquin d'ailleurs était assez libre du nombre de pages de ses scénarios. Le 44 pages s'est imposé pour des raisons marketting et d'uniformisation des prix. C'est pour moi une grande erreur dans la bédé et tend à faire de celle-ci un genre mineur comme les séries de télé.
En tant que grand fan de séries TV, je ne peux pas laisser passer une telle assertion! En quoi les séries TV seraient un genre mineur (par rapport au cinéma j'imagine)? Parce qu'il y a beaucoup de mauvaises séries? Il y a aussi énormément de mauvais films, ou de mauvaises BDs, ou de mauvais livres. A cause du budget bien plus serré? Les excellents films ne sont pas ceux non plus qui engloutissent des budgets pharaoniques (sinon, tous les films de super héros seraient des chefs d'oeuvre). La répétitivité des intrigues? Même problème en BD. L'inégalité de qualité entre deux épisodes? Idem

Bref, juste pour dire que ça serait pas mal d'arrêter de dire qu'il y a des genres majeurs ou mineurs, il y a surtout des façons très différentes de raconter des histoires. L'intérêt d'une série TV, c'est de pouvoir raconter une histoire sur des échelles de temps très longues, de proposer des évolutions aux personnages, une mythologie poussée...

En ce sens, la BD est bien plus proche des séries TV que du cinéma. Les deux trouvent leurs racines dans les romans feuilletons, publiés dans les grands quotidien au rythme d'un chapitre par semaine (aaah, les trois mousquetaires!). C'est très flagrant lorsqu'on relit les Spirou de Rob-Vel, avec ses planches/chapitres qui forment une histoire hyper alambiquée à la fin.

Bref, tout ça pour dire que BDs et séries TV ont beaucoup en commun.

Enfin, pour ne pas rester HS, je crois que cette histoire de 44 planches est un vrai/faux problème. Si ça peut brider certains auteurs, d'autres apprécieront le challenge que représente cette contrainte supplémentaire. Mais surtout, je pense qu'on en revient un peu de cette règle, après tout M&M n'ont pas fait que du 44 planches. Qui plus est, Pigling nous a expliqué que Yoann n'est pas obligé de faire tenir ses histoires sur 44 planches : c'est donc Y&V qui s'y contraignent tout seuls.

Mais je suis d'accord avec l'idée qu'il faudrait sans doute l'assouplir plus (au même titre qu'il n'y a pas qu'un seul format d'épisode pour les séries TV ;-) )
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Re: Le nombre limité de page

Message par Pigling-Bland »

Jalias a écrit : Enfin, pour ne pas rester HS, je crois que cette histoire de 44 planches est un vrai/faux problème. Si ça peut brider certains auteurs, d'autres apprécieront le challenge que représente cette contrainte supplémentaire.
Lorsqu'on regarde Paris-sous-Seine, il est clair que le 44 pages (format qui d'ailleurs peut aller jusqu'à 46, voire 47 pages en commençant l'album en page 2) ce n'est pas suffisant.
Lorsqu'on regarde Spirou à Tokyo, on se dit que l'album aurait été probablement plus intéressant avec moins de pages.
Lorsqu'on lit Le gorille a bonne mine ou le voyageur du mésozoique on se dit que ce sont de bien belles histoires entrant dans le format classique (pas tout à fait suffisant pour le Gorille et de justesse pour le mésozoïque mais ça passerait).
Quand on lit Le repaire de la murène ou la mauvaise tête il est clair qu'il fallait 60 planches (62 possible). pareil pour Z comme Zorglub ou QRN sur Bretzelburg.
Quand on lit Spirou à Moscou ou Vito la déveine on se rend compte que 44 pages (pas une de plus) était le bon format.
etc.
Cela pour dire qu'en fait l'idéal serait de laisser le champ libre entre 44 et 62 planches avec intermédiaire possible à 52 (ou 54) planches pour que le format soit vraiment celui adapté au scénario (le dictateur et le champignon aurait pu se traiter en 54 planches) sans longueurs excessives et sans raccourcis pénibles.
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Re: Le nombre limité de page

Message par arsen33 »

Jalias a écrit :Je déterre ce sujet parce que j'ai vu quelque chose qui m'a fait tiquer
arsen33 a écrit :Le problème pour moi c'est le carcan des 44 pages. Certaines histoires mériteraient d'être étoffées, d'autres réduites. Franquin d'ailleurs était assez libre du nombre de pages de ses scénarios. Le 44 pages s'est imposé pour des raisons marketting et d'uniformisation des prix. C'est pour moi une grande erreur dans la bédé et tend à faire de celle-ci un genre mineur comme les séries de télé.
En tant que grand fan de séries TV, je ne peux pas laisser passer une telle assertion! En quoi les séries TV seraient un genre mineur (par rapport au cinéma j'imagine)? Parce qu'il y a beaucoup de mauvaises séries? Il y a aussi énormément de mauvais films, ou de mauvaises BDs, ou de mauvais livres. A cause du budget bien plus serré? Les excellents films ne sont pas ceux non plus qui engloutissent des budgets pharaoniques (sinon, tous les films de super héros seraient des chefs d'oeuvre). La répétitivité des intrigues? Même problème en BD. L'inégalité de qualité entre deux épisodes?
Bon, je m'explique. Tout d'abord je regarde beaucoup de séries télé et je n'en éprouve aucune honte. Je veux simplement exprimer le fait que le carcan imposé par un nombre de pages, une durée,... nuit très souvent à la création. Et ce carcan peut être encore plus important si on tient compte des coupures pub. Ce carcan fait qu'il existe peu de séries qui nécessitent une attention vraiment importante pour suivre l'intrigue. C'est fait pour délasser et c'est très bien ainsi.
Pour en revenir à la bédé, si certains scénaristes comme Greg se débrouillent en général très bien avec ce carcan, d'autres éprouvent le besoin de délayer et n'arrivent pas à ré-exploiter habilement une idée multipliant des scénarios qui se ressemblent comme deux gouttes d'eau (désolé c'est encore Cauvin qui me vient à l'esprit). C'est pourquoi je trouve dommage d'avoir imposé ce nombre de pages, cela a franchement compliqué la tache des scénaristes dans les années 80/90.
Pour en revenir au genre mineur de la bédé, c'était lié à une réaction par rapport au trop grand nombre de bédé style "les profs", "les pompiers", "les cheminots", "les présidents", enfin tout corps de métier que l'on veut, ou pire les bédés "Caméra café", "les voisins", ou encore celles autours du dernier humoriste à la mode. Si cela peut être distrayant dans une revue, je ne comprend pas la nécessité d'en faire des livres... Mais bon ça doit se vendre.
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