- Vos papiers d’identité, s’il-vous-plaît, monsieur !
Bon, encore une critique qui ne va pas être simple et qui peut facilement partir en débat, mais vu que le Rayon Noir est sans doute le plus mauvais album de Tome & Janry, autant que je m’en « débarrasse » maintenant, ça sera fait. On notera que critiquer un album qui parle de racisme systémique en plein mouvement « Black Lives Matter » c’est avoir un sens particulier du timing ; mais peut-être justement que c’est le contexte actuel qui m’a ramené à cet album.
Attention, terrain glissant !
Ainsi, le but avoué du Rayon Noir est de confronter Spirou et Fantasio au racisme, en les mettant littéralement dans la peau de personnes noires. Ce n’est pas une idée follement originale finalement : il ne s’agit ni plus ni moins que d’un motif narratif récurrent (« a trope » en anglais, à ne pas confondre avec « un trope » qui n’a pas du tout le même sens en français) qu’on peut voir au cinéma appliqué tel quel dans « Watermelon Man » en 1970 ou plus proche de nous dans « Agathe Cléry » en 2008, dans des épisodes de série télé (Ma Sorcière Bien Aimée, Mission Impossible, la 4ème dimension) ou dans des variantes (remplacez noirs par « femme », « juif » ou toute autre groupe) dans « La revanche d’une blonde », « South Park », « District 9 »… Rien de grave à cela, après tout un motif narratif n’est que ça, un motif, le terme est absolument neutre. Qui plus est, ce motif est souvent utilisé dans le but « d’ouvrir les yeux, de donner une leçon » à la personne transformée, souvent pour modifier ses opinions racistes, ce qui peut être vu comme un but très louable au demeurant. Néanmoins c’est un motif narratif qui pose certains problèmes, et qui a, me semble-t-il, plutôt mal vieilli.
Déjà, ce motif, appelé en anglais le «
Color Me Black » a souvent tendance à être associé à des prestations de « Black Faces », notamment au cinéma où des acteurs blancs sont grimés avec plus ou moins de succès en noirs. Notons qu’un des pionniers de ce motif narratif, « Watermelon Man » a plus judicieusement choisi un acteur noir pour le rôle principal, vu que le personnage est noir pendant la très majeure partie du film. Dans le cas de Spirou, le support BD se prête visuellement plutôt bien à ce type d’intrigues : les deux versions de Spirou sont aussi bien dessinées l’une que l’autre, ce qui rend la transformation sinon crédible, au moins plus acceptable pour le lecteur.
Là où j’ai plus de mal à comprendre l’utilisation de ce motif, c’est dans le choix de Spirou et Fantasio. Comme je le disais, le but avoué de ce type de scénario est souvent de confronter le personnage transformé à son racisme décomplexé. Et bon, je sais que Spirou a eu une période coloniale, on en a déjà suffisamment parlé, mais tout de même, on ne peut pas vraiment parler du duo comme ouvertement raciste. Quelle leçon nos héros vont pouvoir tirer de cette aventure qui nécessite d’utiliser un motif aussi extrême ? Vidé de cet enjeu primordial (et également problématique, le « Color Me Black » donne souvent l’impression qu’être noir est une forme de « punition » et cette idée peut renforcer le racisme même que le motif est censé combattre), le motif ne peut s’appuyer que sur les blagues et les clichés entre blancs et noirs… là encore, on renforce le racisme qu’on veut dénoncer.
Mais le plus décourageant c’est que ce motif narratif réussit l’exploit d’invisibiliser complètement les personnes noires et leurs problématiques en les faisant vivre à des blancs. Ça se voit parfaitement bien dans ce Spirou par exemple, seul le laitier est en fait noir, et celui-ci n’existe que le temps de deux cases pour justifier d’un bon gag ! La moindre des choses lorsqu’on veut parler de problématiques et d’enjeux associés à une certaine catégorie de population, et bien c’est de représenter cette catégorie de population justement ! Du coup, le motif du « Color me Black » ne peut selon moi que rater : il ne touchera pas les personnes noires qui seront (une fois de plus dans des sociétés occidentales) effacées de la narration ; et ne touchera pas les personnes blanches qui soit sont dans un désaccord tellement profond qu’elles refuseront/nieront tout le propos de l’œuvre, soit (et peut-être même pire) n’en ressortiront que confortées d’être des « bonnes personnes » (comprendre non raciste) car le temps d’un film/livre/BD elles auront suivi les aventures d’un noir (mais pas vraiment), qui vit des problématiques de noirs (mais pas vraiment) dans un monde sans noir (ou à peine). Pour en revenir à Spirou, on peut conclure l’épisode en se disant « c’est bon, Spirou n’est pas raciste, il a même été noir » (ce qui est l’équivalent fictionnel du « je ne suis pas raciste, j’ai un ami noir ») puis revenir dès l’épisode suivant à un univers complètement blanc ! Contreproductif.
Le Rayon noir ou le racisme pour les nuls
Et voilà, je râle, je râle et je n’ai pas encore vraiment parlé de cet album finalement ! Si le motif est selon moi daté, il peut néanmoins, surtout dans une œuvre au long cours comme une série (TV ou de BD) apporter quelque chose d’intéressant cela dit, comme un regard neuf ou une thématique peu explorée dans la série. En effet, si Spirou et Fantasio ont déjà mis en avant plusieurs personnages noirs (surtout quand l’intrigue les emmenait en Afrique), la série n’a jamais vraiment traité directement du racisme. C’est donc un angle d’attaque pertinent, notamment dans le monde de la BD franco-belge qui reste, surtout à l’époque, très blanc. Pour peu que les auteurs fassent preuve de finesse et d’humour, je dis banco !
Malheureusement, qu’est-ce que le résultat est tiède ! Je crois bien que c’est l’album de Tome & Janry le plus maladivement timide de la collection. Et ça se ressent aussi bien dans « la dénonciation » (toute relative) du racisme que plus généralement dans toute tentative d’humour. Globalement, on peut distinguer trois « entités » racistes dans l’épisode, qui sont également les trois sources d’humour de l’histoire.
1/ Les gendarmes Fernand et Ferdinand
Arrivés dans le sillage de Vito à Champignac, les interactions du duo de gendarmes (ou policiers, c’est pas très clair cette histoire) est sans doute la partie la plus réussie et la plus critique de l’album. Leur réflexe de toiser toute personne noire en lui demandant ses papiers, avec ce « monsieur » plein de condescendance est très bien brossé. L’impact de leur rencontre avec Spirou est cependant amoindri par la présence de Duplumier, qui vient par un euphémisme ampoulé de dire que Spirou n’est pas noir, leur réaction est donc logique. Par contre, la réaction de Ferdinand lorsque Fernand vient d’être transformé, lui demandant également ses papiers cette fois sans raison, montre assez finement qu’il s’agit d’une réelle attitude hostile envers toute personne perçue comme non blanche. ça fait plutôt sourire, mais ça reste assez peu exploré finalement : Spirou comme Fantasio ne sont pas confronté suffisamment souvent à ce phénomène pour en comprendre la portée, du coup ça ne reste qu’un petit gag par ci par là. Ceci étant dit, c’était sans doute un gag récurent difficile à doser : le faire revenir plus régulièrement aurait pu être lourd (un peu comme se faire contrôler 20 fois par jour, hum).
2/ Les champignaciens
Dans le but de montrer une forme de racisme par ignorance (et probablement de créer de la tension dans un récit qui en manque singulièrement), un conflit éclate au sein de la population champignacienne en fin d’album entre les blancs et les noirs. Pour moi, ça rate complètement sa cible, ce n’est ni drôle, ni vraiment pertinent.
Déjà, encore dans cet excès de timidité assez peu naturel de Tome & Janry et pour éviter de ne froisser personne, l’album insiste avec lourdeur sur la présupposée gentillesse des champignaciens. Pleins de cases où tout le monde est gentil avec tout le monde, même et surtout avec Spirou, on se sert la main, on se promet de venir à la belote dimanche… mais qui sont ces gens ? Depuis quand les champignaciens et le maire sont si ouvertement adorables avec Spirou et Fantasio ? Depuis quand ceux-ci insistent sur leur gentillesse avec eux, alors qu’à peu près à chaque album se passant à Champignac, Spirou, Fantasio et le Comte doivent affronter fourches et reproches ? Est-ce que les auteurs n’ont ne serait-ce que lu « Il y a un Sorcier à Champignac » ? Je comprends bien que l’enjeu c’est de condamner le racisme et pas les réactions racistes, et que le lecteur ne se mette pas à détester l’ensemble des personnages secondaires. Mais là on est à la limite du « hors-caractère ». En dehors des discours du maire (« Notre Maire veille », excellent slogan de campagne !), et du caractère placide de Duplumier et à côté de la plaque de Dupilon, aucune réaction n’est naturelle.
Mais surtout, le cœur du conflit entre blancs et noirs en fin d’album n’a absolument aucun sens. A ce stade du récit, tout le monde (je dis bien
tout le monde) est au courant qu’il s’agit, encore, d’une invention du Comte qui a mal tournée. Si je peux comprendre l’astuce de l’aubergiste qui feint de ne pas reconnaitre son pote pour ne pas le rembourser, ça ne peut être que ça, une astuce. Le conflit qui émerge n’est pas réel, et n’a aucune « gravité ». En faire une menace électorale pour le maire est assez ridicule, et si le but était d’amener les champignaciens à, encore, essayer de casser le labo du Comte, pas besoin d’en passer par là. Après, en analysant la scène, je pense que le but était de faire réfléchir le lecteur sur la perception de soi-même et des autres en fonction du physique, et de montrer à quel point ça influe même inconsciemment sur nos interactions, spécifiquement en défaveur des noirs. Dans cette grille de lecture, l’aubergiste se permet de mépriser son ami en le traitant de produit d’importation car devenu noir, il « vaut moins que lui ». Et la réaction dudit ami, qui après être insulté lui colle un pain, est discréditée comme une attitude de « sauvage » (et non pour des raisons « d’honneur bafoué ») parce
qu’il est perçu comme noir. Alors, si c’est le but, déjà c’est très cynique, ça montrerait un racisme tellement enraciné en nous qu’il sortirait forcément si l’occasion se présente ; mais surtout c’est assez maladroit. Il est notamment impensable que les champignaciens, noirs depuis quelques heures à peine, aient déjà développé « une identité noire » au point de s’appeler « frères » et de vouloir un représentant à la mairie. On est typiquement dans le gros défaut du motif, où on « fait jouer à des blancs des problèmes de noirs ».
Et puis surtout on voit des gens s’insulter sans vraiment de raison, et du coup, je n’ai pas trouvé ça très drôle.
3/ Vito
… Euh pardon ? Vito ? Mais qu’est-ce qu’il fout là celui-là ?
Très clairement, l’utilisation de Vito Cortizone ici n’a aucun sens, et la justification de son incorporation dans le récit est ridicule. Vito n’est qu’une distraction dans un scénario qui peine à décoller et à trouver des enjeux. Il s’insère extrêmement mal dans le récit (rien que sa présence, sans explications, près de Champignac-en-Cambrousse a de quoi faire soupirer n’importe quel lecteur), et d’autant plus mal que des justifications bien plus pertinentes et cohérentes auraient pu être trouvées. Vito voyant Spirou et Fantasio comme ses bêtes noires depuis Spirou à New York / Vito la Déveine, il aurait pu naturellement chercher à les débusquer à Champignac pour se venger, puis changer d’idée en voyant le potentiel du rayon noir. Voilà. Ça aurait été un peu téléphoné mais plus crédible que « le convoi de Vito passait là par hasard, et il a eu un accident… par hasard ! ».
Ce manque d’inspiration dans son introduction se ressent également dans sa prestation, qui, et je ne suis pas le seul à le penser, s’apparente vraiment à du remplissage. Il apparait trop tard dans un récit trop quotidien pour avoir le temps d’être réellement dangereux, et sert uniquement de prétexte pour détraquer la machine et changer les champignaciens en noirs. Au lieu de développer le personnage et ses motivations, son apparition fait figure d’outil scénaristique lourd pour lancer le dernier acte. (On pourrait arguer que c’est également le cas de son apparition dans le Groom de Sniper Alley, mais déjà celle-ci s’apparente plus à un caméo, est justifiée au vu de l’album précédent et à une vraie incidence sur l’intrigue).
C’est d’autant plus dommage que son idée (utiliser le rayon noir pour des criminels en cavale) est excellente, et aurait pu être une piste de narration très intéressante (pour le coup, on serait bien sorti des clichés du « Color Me Black » et on aurait exploré d’autres choses). Et comme Tome & Janry semblent vraiment mal à l’aise avec le thème du racisme comme aspect central de l’épisode, suivre Spirou et Fantasio, noirs, traquer Vito et sa nouvelle combine criminelle aurait pu être très engageant ! Mais las, comme l’intrigue doit rester à Champignac (pour y faire du rien), ça reste une vague idée un peu foireuse qui débouche sur du rien.
Du coup, Vito en est réduit pendant son temps de présence à faire la caution « raciste décomplexé ». A lui les insultes ouvertement racistes (mais pas en français, houlà non, comme vous y allez !). Comme c’est « le méchant », ce n’est pas grave on peut y aller. Plus que détestable, ça le rend surtout agaçant et on attend seulement le moment où il va cesser de parasiter l’intrigue.
Vito dans cet album peut donc être vu soit comme une belle occasion manquée soit comme un parasitage éhonté de l’intrigue ! Loin d’être une franche réussite.
Spirou, un héros si roux…
Dans une intrigue où le héros et son compagnon changent littéralement de visage, on s’attend à ce que cet incident ait des répercussions importantes sur son quotidien et le change mentalement comme il a été changé physiquement.
Néanmoins, si l’album a pour but de parler de racisme, il semble ne pas avoir prévenu ses héros, qui n’ont pas vraiment le temps (ou l’envie) de s’interroger sur leur transformation. Pas le temps car les auteurs prennent bien le soin de ne pas laisser Spirou inactif une minute à partir de la page 14 ; où il essaye de rattraper le Comte, puis de s’expliquer avec la police, puis avec Cortizone, avant de devoir l’arrêter. De même pour Fantasio, qui après être transformé, s’évanouit quelques instants, et n’est réveillé que par les gendarmes. Dans un scénario où ils sont constamment occupés, Spirou et Fantasio sont dans la réaction constante et n’ont pas le temps de mesurer les conséquences de leur nouvel état sur leur quotidien ou leur futur. Oui, ils sont directement impactés car la police les arrête tous les deux, mais ils ne voient ça que comme un contretemps passager, pas comme une nouvelle donnée de leur quotidien.
De la page 14 jusqu’à la page 41 (où Spirou et Fantasio retournent au château après les événements de la journée), ils n’ont pas la possibilité de réaliser ce qui leur est arrivé ni comment ça les impactera : contrairement aux champignaciens qui semblent déjà développer une identité et une culture noire en trois cases, Spirou comme Fantasio ne se voient pas comme étant changés : lors de leurs retrouvailles page 29, ils se reconnaissent directement et partent immédiatement à la poursuite de Vito. De même, Spip n’aura aucun mal à reconnaître Spirou en page 41. Et comme en page 43, grâce au pouvoir de la gomme magique du scénariste, tout le monde redevient blanc, ça ne laisse qu’une case page 43 pour réfléchir aux réactions des collègues et de leur entourage (et ils prennent ça avec vachement de philosophie sans que ça soit narrativement cohérent). Donc non seulement nos héros n’apprennent rien de leur mésaventure, mais plus que ça, tout ce qui leur arrive est vide de sens et glisse sur eux : le rayon aurait pu les changer en noir, en asiatique, en femme ou en chèvre, ça a aurait été pareil !
Ou pour le dire autrement, le Spirou-noir n’est qu’un costume : comme le costume de groom de Spirou, la redingote de Fantasio ou les kimonos au Japon. Spirou « met son petit costume de noir » (pas volontairement bien sûr) le temps d’un album, voir ce que ça fait. Alors que je disais tout à l’heure que le dessin et le style de Spirou et Fantasio en noir est plutôt bon, cette absence d’enjeu ou du moindre propos dans la narration fait de cette transformation la plus vulgaire des « blackface ». Spirou est grimé en noir le temps d’un album parce que c’est rigolo. C’est en essence l’ensemble du message délivré par cet album.
Et en réalisant ça, je m’interroge sur les motivations des auteurs au moment de la réalisation de cette histoire. J’ai travaillé ce billet en prenant comme postulat que le Rayon Noir a pour but de parler de racisme, et que le motif employé, le « Color Me Black », n’était qu’un outil, qu’un moyen pour atteindre ce but. Et en lisant les commentaires je ne pense pas être le seul à avoir compris la démarche des auteurs ainsi. Néanmoins, quand on voit à quel point l’album semble timide dans sa description du racisme et dans les réflexions que ce racisme amène chez les personnages et le lecteur, est-ce que c’est vraiment le cas ?
Il est rappelé dans les intégrales de la série (et par Trichoco), que pour vendre le pitch de l’album Tome & Janry sont arrivés aux éditions Dupuis grimés en noirs (aaaah, les années 90 !). Et si leurs intentions n’ont jamais été « que » ça ? Ecrire un album de Spirou où les héros sont mystérieusement changés en noirs ? Juste parce que ça changerait, ou ça serait marrant ? Autrement dit, est-ce que le motif du « Color Me Black » n’est pas un moyen pour parler du racisme, mais une fin en soi ?
Cette idée est assez cynique mais collerait bien avec tous les défauts de l’album. Il est normal que le racisme y soit discuté de façon aussi timide, vu qu’il ne serait « qu’un effet secondaire » de la transformation de nos héros, et non un but recherché. Et vu que le thème du racisme « s’impose » de lui-même, il empiète sur l’humour de l’album qui ne sait pas trop quelles blagues faire ou non. Le manque d’enjeu de l’album, qui semble constamment chercher une intrigue est lui aussi cohérent : si l’idée « déguiser les héros en noirs » est le but des auteurs, clairement ça fait l’équivalent d’une planche max, pas de 44 pages. Il n’est pas surprenant que Vito vienne meubler 20 pages (tout comme il n’est pas surprenant que le Comte s’en aille, une fois l’astuce pour le changement de couleur de peau des héros trouvée, on n’a plus besoin de lui, et autant ne pas essayer de l’occuper). Même la fin extrêmement paresseuse prend sens : la blague est finie, zou, tout rentre dans l’ordre. Rien à voir.
A titre personnel, je pense Tome & Janry plus intelligents que ça, et j’espère qu’ils étaient au moins conscients des enjeux thématiques qu’un tel postulat imposait (des scènes comme celles des gendarmes, du conflit à Champignac et des insultes de Vito le laissent penser). Mais, peut-être par peur, par timidité ou par insouciance, ils sont pour moi passés à côté de cet album. Ils se sont trop focalisé sur le dessin et la pirouette du changement de couleur de peau comme fin en soi et non sur ses conséquences. Et ça, ça donne l’impression que l’album ne parle pas de racisme par vocation, mais presque par accident.
Un accident industriel. 1/5
Pfiou, ça y est, cette critique est faite. Ce n’était pas une critique aisée à écrire, elle laisse plein de choses de côtés sur l’album en tant que soit pour se focaliser sur son rôle de symbole. J’espère avoir été le plus neutre possible (mais sur un tel sujet, ce n'est pas simple) et n’avoir heurté les convictions de personne. Bien content d’en être « débarrassé » si j'ose dire, la prochaine devrait être sur un album beaucoup plus consensuel (bien que pas très bon selon moi), la Jeunesse de Spirou.