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KODO LE TYRAN
Posté : mer. 9 nov. 2011 18:35
par Pigling-Bland
KODO LE TYRAN par Jean-Claude Fournier
Editions Dupuis
Voici la couverture et la 4ème de couverture de l'édition originale de cet album publié en 1979 :
Si vous l'avez déjà lu vous pouvez le noter selon le barème suivant :
0 = et si on parlait d'autre chose ?
1 = pas terrible
2 = bof sans plus
3 = un album qui se lit agréablement
4 = très bon album
5 = superbe album je lis et relis. Un des incontournables de la série.
Re: KODO LE TYRAN
Posté : mer. 9 nov. 2011 20:25
par DESPERA
Très bon album.
Re: KODO LE TYRAN
Posté : jeu. 10 nov. 2011 12:59
par Gaston Lagaffe
Un des meilleurs Fournier. J'aime le fait que Fantasio soit mis en avant et la personnalitée de Kodo donne droit à des moments savoureux.
Re: KODO LE TYRAN
Posté : jeu. 10 nov. 2011 14:06
par ElEmperador1907
2
Re: KODO LE TYRAN
Posté : jeu. 10 nov. 2011 18:56
par Mister B
Le second chef d'oeuvre de Fournier après l'Ankou
Re: KODO LE TYRAN
Posté : dim. 20 nov. 2011 10:55
par Moulignac
Tous les ingrédients sont réunis pour faire une très bonne histoire (même si le point de départ en est peu crédible).
1. Un excellent scénario.
2. De magnifiques dessins et des planches très lisibles (j'aime beaucoup l'alternance de cases complètes bien encadrées et de personnages détourés pour mieux les mettre en évidence).
3. Un arrière plan tout à fait réaliste (dictateurs corrompus, narco-dollars et trafic d'armes)
4. De nombreux gags qui relativisent le sérieux de l'entreprise.
Je mets 4.
Re: KODO LE TYRAN
Posté : dim. 20 nov. 2011 11:46
par Trichoco
J'avais mis 5, j'approuve tous les arguments de Moulignac, c'est un album très riche, et j'ajoute que le fait que Fantasio soit le personnage central est une bonne idée. Surprenant, vu que Fournier n'aimait pas trop Fantasio.
Re: KODO LE TYRAN
Posté : sam. 11 mai 2013 06:36
par Fantasio magazine
Fournier à son meilleur. Fantasio est enfin mis de l'avant et ça donne plusieurs situations savoureuses. L'action ne manque pas et la fin donne droit à un suspense insoutenable pour le prochain album. Je donne un 4.
Re: KODO LE TYRAN
Posté : mar. 26 mars 2024 13:00
par Rose Blackwood
Fantasio était mis en avant en effet, et c'est d'autant plus remarquable si, me fiant à ce que j'ai lu ici, Fournier ne l'aimait pourtant pas.

Cet album, dont il me semble que le nom du tyran cache un jeu de mots (mais je n'ai pas compris lequel?), et le suivant, aborde la façon de faire chuter une dictature de façon très réaliste (peut-être plus que dans
Le dictateur et le champignon). En vrai ce n'est peut -être pas si drôle que de faire fondre des armes, mais dans les faits, il faut en effet alerter la communauté internationale et songer à l'après. Du style pas juste détruire les plantes pourvoyeuses de drogue mais les remplacer par des plantations tout aussi lucratives pour les habitants. Le tout est plus long que dans
Le dictateur et le champignon, et on pouvait craindre que les descriptions des mesures prises soient assommantes pour les lecteurs, mais curieusement ça passe.
Re: KODO LE TYRAN
Posté : lun. 1 avr. 2024 21:59
par heijingling
Rose Blackwood a écrit : Cet album, dont il me semble que le nom du tyran cache un jeu de mots (mais je n'ai pas compris lequel?)
Jataka Kodo sonne vraiment comme un jeu de mots, en effet, mais je ne le vois pas non plus, hormis peut-être J'attaqua qu'au dos (par derrière), mais c'est alambiqué, cette conjugaison n'existe pas, et surtout ce serait besogneux et piètre par rapport aux jeux avec les noms dont a fait preuve Fournier précédemment, donc je ne pense pas que ce soit cela.
Rose Blackwood a écrit :et le suivant, aborde la façon de faire chuter une dictature de façon très réaliste (peut-être plus que dans Le dictateur et le champignon). En vrai ce n'est peut -être pas si drôle que de faire fondre des armes, mais dans les faits, il faut en effet alerter la communauté internationale et songer à l'après. Du style pas juste détruire les plantes pourvoyeuses de drogue mais les remplacer par des plantations tout aussi lucratives pour les habitants. Le tout est plus long que dans Le dictateur et le champignon, et on pouvait craindre que les descriptions des mesures prises soient assommantes pour les lecteurs, mais curieusement ça passe.
Très juste, et cela peut de plus être vu comme une réponse à la fin cynique de Tintin et les Picaros, dans laquelle le peuple se trouve misérable et opprimé exactement pareil avant et après que Tintin ait renversé le dictateur local.
Re: KODO LE TYRAN
Posté : lun. 1 avr. 2024 23:16
par Gaston Lagaffe
La fin cynique des Picaros je pense que s'est le résultat des illusions complétement perdus du Boy-scout Hergé après avoir vu comment vivaient réellement les amérindiens lors de son voyage aux États-Unis dans les années 70.
Mais bon je pense pas que c'était une réponse voulue de Fournier. C'est juste que 'renversé une dictature' c'est un cliché de la BD franco-belge traditionnel. Comme variante il y a aussi 'sauvant un scientifique (parfois un copain des héros) kidnappé par une dictature'.
On notera que Spirou détourne ce cliché parque les deux fois où le duo est confronté à une dictature, le comte aide à la destruction de cette dernière et ne se fait pas kidnapper contrairement à Tournesol et Panoramix. Il faut attendre Chez les soviets pour que ça arrive.
Re: KODO LE TYRAN
Posté : mer. 3 avr. 2024 17:58
par heijingling
Gaston Lagaffe a écrit :La fin cynique des Picaros je pense que s'est le résultat des illusions complétement perdus du Boy-scout Hergé après avoir vu comment vivaient réellement les amérindiens lors de son voyage aux États-Unis dans les années 70.
Il a enfin ouvert les yeux à près de 70 ans. Mieux vaut tard que jamais.
Gaston Lagaffe a écrit :Mais bon je pense pas que c'était une réponse voulue de Fournier.
Faudrait lui demander
Gaston Lagaffe a écrit :C'est juste que 'renversé une dictature' c'est un cliché de la BD franco-belge traditionnel.
Selon moi Fournier n'est jamais tombé dans les clichés, ni n'a joué avec (comme l'ont fait Tome et Janry). Je vois deux périodes dans son Spirou. Au début, ce sont des bandes d'aventures comiques dans la tradition de Franquin, puis, à partir du Gri-gri du Niokolo Koba, il met ces aventures dans un cadre réel (ou presque), avec un vrai regard exprimant directement sa vision sur l'état du monde. C'est le Spirou le plus politique, sans être plombé par un discours moralisateur.