Re: LES VOLEURS DU MARSUPILAMI
Posté : dim. 16 févr. 2020 16:16
Merci pour cette chronique très inspirante sur un de mes albums préférés, à laquelle je ne rendrai pourtant pas justice, me contentant d'emettre quelques remarques. La critique de la critique est facile, mais l'art de la critique est difficile.
Tout d'abord, la séparation formelle entre forme et fond est assez maladroitement scolaire, et n'est pas à la hauteur de la qualité de l'écriture et la justesse des analyses.
Ensuite, si on peut résumer cet album à une course-poursuite, d'ailleurs une des rares des aventures de Spirou, contrairement à ce qu'insinuait Lewis Trondheim avec son Lapinot-Spirou, qui s'amusait d'une agitation vaine, je trouve que cet album réussit un rare équilibre entre la tension que cette structure entraine et l'émotion amenée par la situation de base, rendre sa liberté à un animal si humain. C'est pourquoi je ne suis pas d'accord avec cette phrase de conclusion: "Néanmoins la relative simplicité de ses thèmes (ou tout du moins des réflexions soulevées par la lecture)", car j'y vois au contraire des thèmes et des sentiments profonds traités dans une épure graphique et narrative.
Enfin, deux remarques: "Dans l’univers de Spirou, le bien l’emporte sur le droit". N'est-ce pas le cas de toutes les histoires d'aventure où le héros fait le travail de la police, et donc où les représentants officiels du droit et de l'ordre ne suffisent pas à faire respecter la justice ?
Ensuite, la façon dont Franquin nous dévoile progressivement Valentin Mollet, bien plus complexe qu'un simple voleur, est effectivement très bien faite, mais ce n'est pas la fin qui lui amène une rédemption, il est rédimé dès le départ, car c'est lui qui vole formellement le marsupilami au zoo, faisant le sale boulot à la place de Spirou et Fantasio et leur évitant de se salir les mains en commettant un acte vraiment illégal.
Mais ce sont là des points de désaccords inévitables à la lecture d'une chronique si riche et pertinente.
Tout d'abord, la séparation formelle entre forme et fond est assez maladroitement scolaire, et n'est pas à la hauteur de la qualité de l'écriture et la justesse des analyses.
Ensuite, si on peut résumer cet album à une course-poursuite, d'ailleurs une des rares des aventures de Spirou, contrairement à ce qu'insinuait Lewis Trondheim avec son Lapinot-Spirou, qui s'amusait d'une agitation vaine, je trouve que cet album réussit un rare équilibre entre la tension que cette structure entraine et l'émotion amenée par la situation de base, rendre sa liberté à un animal si humain. C'est pourquoi je ne suis pas d'accord avec cette phrase de conclusion: "Néanmoins la relative simplicité de ses thèmes (ou tout du moins des réflexions soulevées par la lecture)", car j'y vois au contraire des thèmes et des sentiments profonds traités dans une épure graphique et narrative.
Enfin, deux remarques: "Dans l’univers de Spirou, le bien l’emporte sur le droit". N'est-ce pas le cas de toutes les histoires d'aventure où le héros fait le travail de la police, et donc où les représentants officiels du droit et de l'ordre ne suffisent pas à faire respecter la justice ?
Ensuite, la façon dont Franquin nous dévoile progressivement Valentin Mollet, bien plus complexe qu'un simple voleur, est effectivement très bien faite, mais ce n'est pas la fin qui lui amène une rédemption, il est rédimé dès le départ, car c'est lui qui vole formellement le marsupilami au zoo, faisant le sale boulot à la place de Spirou et Fantasio et leur évitant de se salir les mains en commettant un acte vraiment illégal.
Mais ce sont là des points de désaccords inévitables à la lecture d'une chronique si riche et pertinente.