AVENTURE EN AUSTRALIE
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- Pigling-Bland
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AVENTURE EN AUSTRALIE
AVENTURE EN AUSTRALIE par Tome et Janry
Editions Dupuis
Voici la couverture et la 4ème de couverture de l'édition originale de cet album publié en 1985 :
Si vous l'avez déjà lu vous pouvez le noter selon le barème suivant :
0 = et si on parlait d'autre chose ?
1 = pas terrible
2 = bof sans plus
3 = un album qui se lit agréablement
4 = très bon album
5 = superbe album je lis et relis. Un des incontournables de la série.
Editions Dupuis
Voici la couverture et la 4ème de couverture de l'édition originale de cet album publié en 1985 :
Si vous l'avez déjà lu vous pouvez le noter selon le barème suivant :
0 = et si on parlait d'autre chose ?
1 = pas terrible
2 = bof sans plus
3 = un album qui se lit agréablement
4 = très bon album
5 = superbe album je lis et relis. Un des incontournables de la série.
Membre de la team Gil Jourdan
Désolé madame, je ne peins plus que les natures mortes ! Qu'on vous assassine, et c'est chose faite !
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Re: AVENTURE EN AUSTRALIE
Un des plus mauvais album de Tome&Janry, bourré de cliché et d'ennui !
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- Gaston Lagaffe
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Re: AVENTURE EN AUSTRALIE
Un album sympathique. Je ne comprends pas pourquoi il est souvent considéré comme faible.
Team Astérix
Re: AVENTURE EN AUSTRALIE
Je lui ai donné 4.
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Re: AVENTURE EN AUSTRALIE
Album agréable à lire.
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Re: AVENTURE EN AUSTRALIE
'pas lu non plus (rhoooo c'est pas bien, vilain) mais rien que de regarder la couverture, on sent que cet album et bourré d'humour: regardez les doigts de l'homme qui lévite...
- Cette quête a dû être terrifiante !
- Ça, ce n'était pas de la crotte de campagnol, comme on dit dans notre jargon d'aventuriers.
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- Le gaffeur
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Re: AVENTURE EN AUSTRALIE
Oui ça m'a toujour fait marrer
Sinon pour l'album l'histoire est sympathique mais sans plus
C'est surtout au niveau du dessin que l'album m'impressionne (graphiquement c'est celui qui ressemble le plus à la période Franquin)
Sinon pour l'album l'histoire est sympathique mais sans plus
C'est surtout au niveau du dessin que l'album m'impressionne (graphiquement c'est celui qui ressemble le plus à la période Franquin)
- 94170geo
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- citation : qui a un jour eu cettte idée folle un jour d'inventer l'ecole ??
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Re: AVENTURE EN AUSTRALIE
Mouais bof, un album moyen même si on peut mettre sur le compte que c'est seulement le 2ème album du duo qui signera plus tard des albums grandioses devenus aujourd'hui culte !
http://carnetcroquis.over-blog.com/
Re: AVENTURE EN AUSTRALIE
Il me semble que le moment est mal choisi pour ce genre de gag ! Dominez-vous, mon vieux !
Après un Virus à la fois cinématographique et personnel, Tome & Janry reviennent pour un album à l’intrigue efficace… mais terriblement peu inspiré.
Aventure en Australie
La bonne surprise de cet album, c’est sa localisation. Après le froid du pôle Sud, le lecteur est confronté aux chaleurs arides du territoire australien, véritable terra incognita pour Spirou et Fantasio. Non seulement le choix du désert australien offre un joli contraste avec l’album précédent, mais il permet de créer tout un univers autour de la ruée vers l’opale, assez crédible, franchement cynique et plutôt bien mis en scène. Le vrai plaisir de l’album réside donc dans la découverte de ces nouveaux paysages et personnages, franchement bien croqués. Comme le signalait Emma dans sa chronique le village minier d’Albuh Mine aurait pu être mieux mis en valeur, mais dans l’ensemble c’est tout de même terriblement plaisant à regarder. J’apprécie particulièrement le parallèle évident avec le far-west qui s’insère particulièrement bien avec cette intrigue de prospecteurs sans la dénaturer. L’ambiance de cet album est ainsi particulièrement bien brossée, et c’est quelque chose auquel on peut se raccrocher lorsque l’intrigue se fait pataude.
A ce titre, les deux auteurs soignent particulièrement leur introduction : les trois premières planches suivent un mineur qui cherche à voler des trésors sacrés aborigènes (on apprendra plus tard qu’il était au bord de la faillite et n’a pensé qu’à cette solution). En peu de cases et de dialogues, on comprend que l’Australie est un pays inhospitalier et plein de contradictions. Cette introduction se termine sur la promesse de revoir Champignac dans l’intrigue ; même si (et ça deviendra une habitude rapidement pour le duo) le personnage sera beaucoup moins présent qu’espéré et servira plus d’élément déclencheur à l’intrigue que de vrai personnage la vivant.
Pour peupler ce paysage aride, les auteurs font appel à une palanquée de personnages secondaires, qui malheureusement ne resteront pas forcément dans les annales de la BD. Néanmoins, la plupart sont très bien brossés : mention à l’escroc qui cherche à enfumer Spirou et Fantasio en début d’intrigue, Mike dont la crise de conscience est si pratique pour le scénario et Nasty le bien-nommé. Du côté aborigène en revanche, c’est assez pauvre : seuls trois aborigènes ont un temps de parole, et à part le « sorcier » Kaloo-long, je n’ai pas souvenir que les deux autres aient eu droit aux honneurs d’un prénom. Vu que Champignac servira surtout de prétexte scénaristique, les second rôles seront tenus par Donahue, sympathique mais parfaitement oubliable, et Seccotine, dont c’est le retour en grâce. Le personnage est parfaitement bien croqué (beaucoup plus crédible que dans Machine qui Rêve), et même si elle est un peu tiède par rapport à sa version par Franquin, la fin d’album nous rappelle de fort belle manière qu’il s’agit bien du même personnage. Du reste, son côté plus « empathique » (elle semble véritablement inquiète pour le Comte et Donahue) colle assez bien avec la vision du personnage dans le Dictateur et le Champignon ainsi que dans son futur rôle chez Yoann & Vehlmann.
Aventure en Australie
Avoir un beau décor et une belle galerie de personnages ne fait pas tout, encore faut-il avoir quelque chose à raconter. Et c’est là que le bât blesse. L’intrigue d’Aventure en Australie n’est pas mauvaise, elle est juste terriblement convenue. Comme écrasé par l’ambiance australienne et l’univers « far-west », on y suit des passages obligés et sans surprises. Ce qu’on gagne en immersion et crédibilité de l’univers, on le perd en surprise et retournements de situation. Le seul élément un peu « foutraque » est le pouvoir magique de Kaloo-long sur l’opale, mais qui est finalement si peu exploité ! En tout et pour tout, il sert juste à « un bon gag » (botter le cul de Seccotine, apparemment les auteurs en rêvaient) puis à amener Donahue dans le repaire des méchants. Point. La mise en place de cet élément (le vol de l’opale, que celle-ci arrive dans la chaussure de Donahue, que celui-ci ne se rende pas compte qu’il a quelque chose dans sa chaussure, les abo, le sorcier volant etc) est trop lourde et maladroite pour la récompense associée (Donahue est capturé, et c’est censé justifier le plan du vilain méchant dans la réserve). C’est très maladroit.
Et ce n’est malheureusement pas la seule maladresse. Il est temps qu’on reparle de Champignac. Champignac est un mycologue et scientifique de génie. Certes… Ce n’est pas un archéologue ! Comme plus tard dans Paris-sous-Seine, les auteurs étirent maladroitement le champ de compétence du personnage jusqu’au non-sens. Dans les deux cas, ils prennent le soin de justifier cette déformation (jolie référence au Voyageur du Mésozoïque au passage), mais c’est quand-même illogique. Concrètement, qu’est-ce que Champignac apporte au partenariat avec Donahue ? Ses compétences archéologiques ? Il n’en a pas. Scientifiques ? Il n’en utilise pas. Potentiellement financières (c’est lui qui semble acheter le terrain de fouille) ? Son implication dans l’histoire est absolument tirée par les cheveux. Or, comme en plus il est mis hors-jeu très rapidement, son rôle n’apparait que pour ce qu’il est : un appât. Il est là pour justifier que Spirou et Fantasio aillent en Australie. C’est tout. Comme pour l’opale dans la chaussure, c’est trop peu et trop maladroit ; et surtout il y avait toute une palanquée de méthodes pour arriver au même résultat sans passer par des contorsions aussi douloureuses.
On en peut pas voir dans le rôle de Champignac ici les premiers symptômes du traitement de Tome & Janry sur le personnage, qui n’ont clairement jamais su quoi en faire. Ce qui en soit n’est pas forcément un problème, des albums comme Spirou et Fantasio à New York, Vito la Déveine ou Machine qui Rêve se passent très bien de son apparition. Non, et ça deviendra une habitude, c’est quand les auteurs se forcent à l’utiliser alors qu’ils n’en ont clairement pas très envie que c’est problématique. Néanmoins, pour le cas qui nous intéresse, même si Champignac est physiquement mis sur la touche, il reste un élément important de la narration, vu qu’il concentre toutes les inquiétudes de nos héros, des méchants et même des seconds couteaux comme Donahue et Mike. C’est déjà pas si mal !
Aventure AN Australie
Si l’intrigue ne restera pas dans les mémoires, Tome & Janry essaient de l’égayer avec ce qu’ils appellent leurs « potacheries ». Pour un résultat… qui dépend de votre humour j’imagine.
Alors les auteurs s’amusent beaucoup avec les jeux de mots, plus (Soweh par la gong, Albuh Mine) ou moins (Kalson Long) fins. Il y a également plein de petits détails qui fourmillent dans le décor. C’est sympathique de traquer les jeux de mots ou les petits détails potaches, mais à titre personnel je trouve ça trop rarement brillant (Fantasio qui s’extasie du retour au pays alors que derrière un homme se fait mettre en joue par la sécurité de l’aéroport), souvent gratuit (le slip rouge de Spirou), parfois lourd (les doigts d’honneur de Kaloo-long). Si par contre vous êtes friands de ce type d’humour de bancs d’école, il y a plein de choses à traquer ici et là, ce qui renforce l’implication du lecteur. Plutôt astucieux dans un album qui déroule son intrigue en automatique.
Plus à mon goût sont les formes d’humour de « comportements », parfois discret (toute la scène à l’aéroport au début est top), parfois frontaux (le pari de Fantasio et de l’arnaqueur autour de la vieille loco), voire violent (le chinois/punching-ball). Cet humour a tendance à crédibiliser l’univers sans l’infantiliser et donc me fait rire sans me faire sortir de la BD. Tout est question de goûts personnels. On notera par contre que les interactions entre nos quatre héros (Spirou, Fantasio, Seccotine, Spip) sont vraiment bonnes, et c’est donc un plaisir de les suivre.
Au final, Aventure en Australie est malheureusement un album convenu, qui reste pris au piège de son intrigue. Efficace dans son histoire, son ambiance et le traitement de ses héros, il pêche par contre par maladresse. Pour compenser le manque d’ampleur de son histoire, les auteurs multiplient les artifices scénaristiques ou humoristiques mal calibrés et mal dosés, et qui ont ainsi la fâcheuse tendance de me faire sortir de l’histoire au lieu de m’y impliquer. Avec ses potacheries, Aventure en Australie a tout du péché de jeunesse.
Il vaudrait 2.5; j'ai été un peu méchant et lui ai mis 2.
Après un Virus à la fois cinématographique et personnel, Tome & Janry reviennent pour un album à l’intrigue efficace… mais terriblement peu inspiré.
Aventure en Australie
La bonne surprise de cet album, c’est sa localisation. Après le froid du pôle Sud, le lecteur est confronté aux chaleurs arides du territoire australien, véritable terra incognita pour Spirou et Fantasio. Non seulement le choix du désert australien offre un joli contraste avec l’album précédent, mais il permet de créer tout un univers autour de la ruée vers l’opale, assez crédible, franchement cynique et plutôt bien mis en scène. Le vrai plaisir de l’album réside donc dans la découverte de ces nouveaux paysages et personnages, franchement bien croqués. Comme le signalait Emma dans sa chronique le village minier d’Albuh Mine aurait pu être mieux mis en valeur, mais dans l’ensemble c’est tout de même terriblement plaisant à regarder. J’apprécie particulièrement le parallèle évident avec le far-west qui s’insère particulièrement bien avec cette intrigue de prospecteurs sans la dénaturer. L’ambiance de cet album est ainsi particulièrement bien brossée, et c’est quelque chose auquel on peut se raccrocher lorsque l’intrigue se fait pataude.
A ce titre, les deux auteurs soignent particulièrement leur introduction : les trois premières planches suivent un mineur qui cherche à voler des trésors sacrés aborigènes (on apprendra plus tard qu’il était au bord de la faillite et n’a pensé qu’à cette solution). En peu de cases et de dialogues, on comprend que l’Australie est un pays inhospitalier et plein de contradictions. Cette introduction se termine sur la promesse de revoir Champignac dans l’intrigue ; même si (et ça deviendra une habitude rapidement pour le duo) le personnage sera beaucoup moins présent qu’espéré et servira plus d’élément déclencheur à l’intrigue que de vrai personnage la vivant.
Pour peupler ce paysage aride, les auteurs font appel à une palanquée de personnages secondaires, qui malheureusement ne resteront pas forcément dans les annales de la BD. Néanmoins, la plupart sont très bien brossés : mention à l’escroc qui cherche à enfumer Spirou et Fantasio en début d’intrigue, Mike dont la crise de conscience est si pratique pour le scénario et Nasty le bien-nommé. Du côté aborigène en revanche, c’est assez pauvre : seuls trois aborigènes ont un temps de parole, et à part le « sorcier » Kaloo-long, je n’ai pas souvenir que les deux autres aient eu droit aux honneurs d’un prénom. Vu que Champignac servira surtout de prétexte scénaristique, les second rôles seront tenus par Donahue, sympathique mais parfaitement oubliable, et Seccotine, dont c’est le retour en grâce. Le personnage est parfaitement bien croqué (beaucoup plus crédible que dans Machine qui Rêve), et même si elle est un peu tiède par rapport à sa version par Franquin, la fin d’album nous rappelle de fort belle manière qu’il s’agit bien du même personnage. Du reste, son côté plus « empathique » (elle semble véritablement inquiète pour le Comte et Donahue) colle assez bien avec la vision du personnage dans le Dictateur et le Champignon ainsi que dans son futur rôle chez Yoann & Vehlmann.
Aventure en Australie
Avoir un beau décor et une belle galerie de personnages ne fait pas tout, encore faut-il avoir quelque chose à raconter. Et c’est là que le bât blesse. L’intrigue d’Aventure en Australie n’est pas mauvaise, elle est juste terriblement convenue. Comme écrasé par l’ambiance australienne et l’univers « far-west », on y suit des passages obligés et sans surprises. Ce qu’on gagne en immersion et crédibilité de l’univers, on le perd en surprise et retournements de situation. Le seul élément un peu « foutraque » est le pouvoir magique de Kaloo-long sur l’opale, mais qui est finalement si peu exploité ! En tout et pour tout, il sert juste à « un bon gag » (botter le cul de Seccotine, apparemment les auteurs en rêvaient) puis à amener Donahue dans le repaire des méchants. Point. La mise en place de cet élément (le vol de l’opale, que celle-ci arrive dans la chaussure de Donahue, que celui-ci ne se rende pas compte qu’il a quelque chose dans sa chaussure, les abo, le sorcier volant etc) est trop lourde et maladroite pour la récompense associée (Donahue est capturé, et c’est censé justifier le plan du vilain méchant dans la réserve). C’est très maladroit.
Et ce n’est malheureusement pas la seule maladresse. Il est temps qu’on reparle de Champignac. Champignac est un mycologue et scientifique de génie. Certes… Ce n’est pas un archéologue ! Comme plus tard dans Paris-sous-Seine, les auteurs étirent maladroitement le champ de compétence du personnage jusqu’au non-sens. Dans les deux cas, ils prennent le soin de justifier cette déformation (jolie référence au Voyageur du Mésozoïque au passage), mais c’est quand-même illogique. Concrètement, qu’est-ce que Champignac apporte au partenariat avec Donahue ? Ses compétences archéologiques ? Il n’en a pas. Scientifiques ? Il n’en utilise pas. Potentiellement financières (c’est lui qui semble acheter le terrain de fouille) ? Son implication dans l’histoire est absolument tirée par les cheveux. Or, comme en plus il est mis hors-jeu très rapidement, son rôle n’apparait que pour ce qu’il est : un appât. Il est là pour justifier que Spirou et Fantasio aillent en Australie. C’est tout. Comme pour l’opale dans la chaussure, c’est trop peu et trop maladroit ; et surtout il y avait toute une palanquée de méthodes pour arriver au même résultat sans passer par des contorsions aussi douloureuses.
On en peut pas voir dans le rôle de Champignac ici les premiers symptômes du traitement de Tome & Janry sur le personnage, qui n’ont clairement jamais su quoi en faire. Ce qui en soit n’est pas forcément un problème, des albums comme Spirou et Fantasio à New York, Vito la Déveine ou Machine qui Rêve se passent très bien de son apparition. Non, et ça deviendra une habitude, c’est quand les auteurs se forcent à l’utiliser alors qu’ils n’en ont clairement pas très envie que c’est problématique. Néanmoins, pour le cas qui nous intéresse, même si Champignac est physiquement mis sur la touche, il reste un élément important de la narration, vu qu’il concentre toutes les inquiétudes de nos héros, des méchants et même des seconds couteaux comme Donahue et Mike. C’est déjà pas si mal !
Aventure AN Australie
Si l’intrigue ne restera pas dans les mémoires, Tome & Janry essaient de l’égayer avec ce qu’ils appellent leurs « potacheries ». Pour un résultat… qui dépend de votre humour j’imagine.
Alors les auteurs s’amusent beaucoup avec les jeux de mots, plus (Soweh par la gong, Albuh Mine) ou moins (Kalson Long) fins. Il y a également plein de petits détails qui fourmillent dans le décor. C’est sympathique de traquer les jeux de mots ou les petits détails potaches, mais à titre personnel je trouve ça trop rarement brillant (Fantasio qui s’extasie du retour au pays alors que derrière un homme se fait mettre en joue par la sécurité de l’aéroport), souvent gratuit (le slip rouge de Spirou), parfois lourd (les doigts d’honneur de Kaloo-long). Si par contre vous êtes friands de ce type d’humour de bancs d’école, il y a plein de choses à traquer ici et là, ce qui renforce l’implication du lecteur. Plutôt astucieux dans un album qui déroule son intrigue en automatique.
Plus à mon goût sont les formes d’humour de « comportements », parfois discret (toute la scène à l’aéroport au début est top), parfois frontaux (le pari de Fantasio et de l’arnaqueur autour de la vieille loco), voire violent (le chinois/punching-ball). Cet humour a tendance à crédibiliser l’univers sans l’infantiliser et donc me fait rire sans me faire sortir de la BD. Tout est question de goûts personnels. On notera par contre que les interactions entre nos quatre héros (Spirou, Fantasio, Seccotine, Spip) sont vraiment bonnes, et c’est donc un plaisir de les suivre.
Au final, Aventure en Australie est malheureusement un album convenu, qui reste pris au piège de son intrigue. Efficace dans son histoire, son ambiance et le traitement de ses héros, il pêche par contre par maladresse. Pour compenser le manque d’ampleur de son histoire, les auteurs multiplient les artifices scénaristiques ou humoristiques mal calibrés et mal dosés, et qui ont ainsi la fâcheuse tendance de me faire sortir de l’histoire au lieu de m’y impliquer. Avec ses potacheries, Aventure en Australie a tout du péché de jeunesse.
Il vaudrait 2.5; j'ai été un peu méchant et lui ai mis 2.
- Gaston Lagaffe
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- citation : Fan de Fournier
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Re: AVENTURE EN AUSTRALIE
Une bonne analyse comme d'habitude. Et oui c'est le début de la fin pour le pauvre Champignac qui en dehors de quelques histoires courtes (celui avec Dupilon qui devient un monstre, celle où on doit démasquer un faux scientifique) et Virus, ne va pas faire grand chose de marquant dans l'oeuvre de Tome et Janry. Il faudra attendre Morvan et Mueneva qui avec la création de Miss Flanner essayeront d'ajouter de la nouveauté au personnage, mais ça finira en eau de boudin !
Team Astérix