Zig Homard a écrit :
PS : Merci, Prof' Pigling', pour l'explication sur les "couleurs directes"; donc, c'est de la gouache, ou de l'aquarelle, en fait ?
Oui, ça peut être de l'acylique aussi ou aussi de l'écoline. Certains desinateurs travaillent aussi avec d'autres matières comme par exemple des craies grasses, ces crayons de couleur, voire même de la carte à gratter. Pour ses premiers albums de Jacques Le Gall, MiTacq avait opté pour du lavis. C'est du noir et blanc mais c'est de la couleur directe vu que c'est du lavis de blanc à noir.
Pour généraliser, la couleur directe signifie que la planche ou le dessin sont conçus en appliquant directement la couleur, comme pour un tableau de peintre, et après c'est l'artiste qui choisit ses modes et matières. L'encre peut être ajoutée ensuite (au lieu de "avant"), comme c'est le cas pour le dessin Spip de René Hausman, mais pas forcément. Certains artistes ont réalisé des couvertures d'albums en couleurs directe, comme Yoann pour son dernier Spirou 55 (contrairement aux précédents) ou encore Will pour ses Isabelle ou Hermann pour Jeremiah, qui sont réalisés totalement en couleurs directes.
Pour les amateurs d'oeuvres en couleurs directes je ne saurais trop recommander les albums de René Hausman parus dans la collection Aire libre de Dupuis ou Signé des éditions du Lombard.
Pour la gouache, les albums de Enki Bilal à partir de "Partie de chasse", les albums de Mattotti, à l'écoline ceux d'Emmanuel Lepage,le sublime "la 27e lettre" de Will et Desberg et bien d'autres encore...