Rubrique à Lebrac n°16: LES VIEUX FOURNEAUX, LUPANO-CAUUET

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Pigling-Bland
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Rubrique à Lebrac n°16: LES VIEUX FOURNEAUX, LUPANO-CAUUET

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N°16- 30 octobre 2014


" LES VIEUX FOURNEAUX tomes 1 et 2 ", de Wilfrid LUPANO et Paul CAUUET , Editions Dargaud


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Lupano et Cauuet © Dargaud 2014


Il aura fallu que Lucette décède pour qu’ Antoine apprenne, par une lettre d’aveu de sa femme, que celle-ci a eu une aventure - courte mais quand même - avec Garan-Servier , le « patron » de la boite du même nom, dans laquelle elle, lui, les copains, tous travaillaient…
Il n’en faut pas plus pour qu’Antoine décide de dessouder l’amant dont il apprend qu’il vit à présent en Toscane, et d’un seul coup d’un seul le voilà parti vers l‘Italie.

Bon alors là vous vous dîtes. Ah oui, OK, une histoire de vengeance… pas très original tout ça… Sauf que là, l’Antoine en question est un syndicaliste retraité septuagénaire, les copains sont de la même génération, la Lucette est morte de sa belle mort et cette histoire d’adultère est vieille de 50 ans… Ça change la donne.

Apprenant enfin pourquoi Antoine est parti comme ça sans rien dire, les copains,
Pierrot et Emile (dit Mimile) décident de le rattraper sur la route d’Italie avant qu’il ne commette l’irréparable. Pierrot, un vieil anarchiste dont la découverte de sa chambre en page 2 et de sa façon de conduire (dans la même page ci-dessous) nous donne une idée du genre de vieillard dont il s’agit : pas du tout le genre pépère dans un fauteuil roulant entrain de baver devant sa télé.

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Lupano et Cauuet © Dargaud 2014

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Lupano et Cauuet © Dargaud 2014

Son activité favorite : faire du « terrorisme situationnel » (sic), dont l’illustration ci-dessous donne une idée.

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Lupano et Cauuet © Dargaud 2014


Mimile, lui, est plutôt du genre calme et romantique, mais on comprend bien que la proximité de ses 2 copains excités lui donne du baume au cœur.

Si l’on rajoute à tout ça
Sophie, la petite-fille d’Antoine, tout le portrait de sa grand-mère, enceinte jusqu’au dents, on a le trio de poursuite, car Mimile veut bien rattraper Antoine, mais pas avec Pierrot comme chauffeur. On le comprend… Et je n’en dirai pas plus, il faut lire cet album qui se découvre comme une longue fresque.

Des flashbacks sans lourdeur et toujours bien amenés émaillent également de récit afin de mieux nous faire connaître l’histoire de ces personnages qui croisent également l’Histoire avec un grand H.

Tel est le ton donné par ce premier tome : «
Ceux qui restent », dont la fin va servir de déclencheur pour le tome 2, qui peut se lire quasi indépendamment du premier, ce qui est également une force de cette série.


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Lupano et Cauuet © Dargaud 2014


Ce tome 2 « Bonny and Pierrot » tournera plus autour du personnage de Pierrot qui, en ce début d’album se voit recevoir un paquet contenant 200 000 € en petites coupures, avec un mot d’accompagnement : « Pour la cause », signé Ann Bonny.


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Lupano et Cauuet © Dargaud 2014


Cet album est l’occasion pour le lecteur de découvrir l’ « Archipel anarchiste de Paname », dont la devise est « Ni yeux ni maîtres » (tout un programme !), ainsi que le son QG
« L’île de la tordue », un immeuble totalement occupé au service de « La Cause » par des vieillards tous plus ou moins sénile qui font des « attentats gériatriques », et dont l’arme de destruction massive est un nonagénaire nommé Jean-Childéric : « l’incontinence au service de la Cause », et surnommé Jean-chi, pas seulement parce que ça fait plus court.


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Lupano et Cauuet © Dargaud 2014


Ce sera l’occasion de découvrir des lieux et des personnages secondaires absolument incroyables, tous parfaitement typés et de donner corps à ce récit, une nouvelle fois composé de moments d’émotions et de séquences de pure rigolade, avec un running gag sur le thème des « nouvelles baguettes de pain » aux noms fleuris. Pas du tout anodin puisque ces baguettes auront un lien avec le dénouement.


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Lupano et Cauuet © Dargaud 2014


Autre intérêt de cette série, mêlant la réalité historique à cette fiction, un flashback nous fera vivre les fameux évènements dramatiques du métro Charonne, qui s’est déroulée le 8 février 1962, entre les forces de l’ordre et les manifestants pacifistes contre l'OAS et la guerre d'Algérie. Dans cette même optique, le tome 1 évoquait également le
« luddisme » (voir notre interview à la suite de cette chronique).

Bref, tous ces ingrédients se suffiraient déjà à eux-mêmes si Ann Bonny n’avait pas été le pseudo « guerrier » d’Anita, l’amour de jeunesse de Pierrot, qu’il croyait morte à Alger en 1963. La voilà qui refait donc irruption dans sa vie, lui qui ne l’a jamais oubliée et qu’il veut absolument revoir…

Là encore je n’en dirai pas plus car ce tome 2 est de ces livres qu’il faut goûter avec délectation et qu’on ne peut résumer à une simple intrigue linéaire.

En résumé voilà deux livres qu’il faut lire et relire plutôt deux fois qu’une, ce qui justifient qu’ils figurent dans nos coup de cœur de la Rubrique à Lebrac.


Chers spiroutistes, j'attend dès à présent vos commentaires. Et vos votes.

signé : Lebrac, en direct de la Rédaction


EN BONUS, une interview exclusive du dessinateur Paul Cauuet…


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© FranceTV info 2014

Samedi 25 octobre 2014, Inedispirou a pu rencontrer Paul Cauuet à la librairie Bulle au Mans pour une interview sollicitée par les Editions Dargaud, que nous avons, bien entendu, acceptée immédiatement.
Inedispirou est représenté par Geoffrey Têtedoux et Dominique Guillaumont. L’interview est © Cauuet, Têtedoux et Guillaumont / Inedispirou 2014.


Inedispirou : Après « L’Honneur des Tzarom » chez Delcourt, « Les vieux fourneaux » constitue votre deuxième collaboration avec Wilfrid Lupano, qu’est-ce qui vous plait dans votre travail avec ce scénariste ?

Paul Cauuet : En fait Wilfrid et moi nous connaissons depuis 10 ans déjà. Lui venait de sortir le tome 1 d’ Alim de tanneur et moi le tome 2 de ma série Aster. Nous nous sommes rencontrés lors d’une dédicace commune. Il habitait Toulouse comme moi à cette époque, et nous sommes de suite devenus copains … On a finalement travaillé ensemble bien plus tard, et cela est né justement de l’envie de bosser sur un même projet.

Inedispirou : Avez-vous une méthode particulière ? Comment se passe votre collaboration sur le plan des interfaces ? Intervenez-vous dans le scénario ? Le découpage ?

Paul Cauuet : En fait, quand « L’Honneur des Tzarom » s’est arrêté avec le second tome - puisqu’on avait à cette époque envie de travailler par diptyques - on s’est demandé ensemble : de quoi a-t-on envie de parler ?
Lorsque nous nous rencontrons avec Wilfrid, nous parlons beaucoup de l’actualité, du monde qui nous entoure, bien plus que de boulot. Et de ce fait nous sommes vite tombés d’accord que c’est cela qui nous intéressait. On avait envie de parler de nous, de notre époque, de notre monde qui va droit dans le mur…
On s’est rendu compte également qu’on avait envie de parler de la vieillesse, de la génération de nos grands parents, c’est-à-dire de cette génération des années 30 environ, parce qu’à la fois ça nous plaisait beaucoup et que cela changeait des personnages qu’on voit trop souvent en bandes dessinées : des personnes lisses, beaux, jeunes… et qu’outre le côté original, ça serait intéressant graphiquement, au niveau des postures, des expressions. Car nous voulions aussi rester dans le mode de la comédie.
Et puis des personnages âgés permettent de traiter des sujets sur un espace temps très large, d’environ 50 ans, grâce à des flashbacks.
Par contre, une fois que fut défini ce cadre, Wilfrid a écrit l’album de son côté. Il a créé les personnages, leur caractère, leurs actions et m’a envoyé tout ça que j’ai découvert d’un bloc.

Inedispirou : Et quelle a été votre réaction ?

Paul Cauuet : Je suis tombé de suite amoureux de tous ces personnages, de leur univers et là j’ai commencé mon boulot de création graphique des personnages, de recherches…

Inedispirou : Alors justement, « Les vieux fourneaux » met en scène des retraités du style « vieillards indignes », comment avez-vous créé graphiquement ces personnages ? Vous-êtes vous basé sur des personnes que vous connaissez ?

Paul Cauuet : Disons que déjà Wilfrid m’avait demandé si j’avais des anecdotes concernant mes grands parents… Probablement cela a pu peut-être lui servir à l’écriture, il a pu aussi se baser sur des choses qu’il a vécues lui aussi, de ses grands parents, de son entourage ou de phrases qu’il aura entendues. Car dans sa jeunesse, Wilfrid a travaillé dans des bars et là, il a vécu au milieu d’une population diverse et variée et a donc entendu des expressions qu’il a pu utiliser et qui donnent, par leur véracité, ce côté truculent que beaucoup de lecteurs soulignent.
De mon côté, au dessin, j’ai au départ essayé de m’inspirer de personnes réelles, ou d’acteurs, mais je me suis vite aperçu que ça ne fonctionnait pas. J’ai donc créé mes personnages de toutes pièces, en les laissant venir dans ma main en fonction de leur tempérament.

Inedispirou : Donc il s’agit uniquement de personnages inventés ?

Paul Cauuet : Oui en effet, même si certains personnages, sur le plan historique, s’inspirent de personnes ayant réellement existé, comme Robert Dehoux, qui était un activiste subversif belge. Le coup des allumettes pour gripper les portes d’accès aux agences bancaires, c’est vraiment lui qui a mis au point ce dispositif pour s’amuser à bloquer un peu le système.

Inedispirou : Tout à l’heure vous parliez de « L’Honneur des Tzarom », votre premier travail en commun ave Wilfrid Lupano. Avec laquelle de ces deux séries vous êtes vous amusé le plus ?

Paul Cauuet : En fait ce sont des univers totalement différents. Le premier était un récit burlesque de science fiction, « Les vieux fourneaux » est contemporain et ancré dans le monde vrai. En fait je dirais que chaque fois que j’ai travaillé sur une série cela correspondait à ce que j’avais envie de faire à ce moment là. J‘ai donc eu chaque fois un plaisir égal.
À l’époque de « L’honneur des Tzarom » je me suis beaucoup amusé avec cet univers foisonnant et loufoque. Actuellement je suis à fond dans « Les vieux fourneaux » et j’ai un plaisir fou à vivre avec ces personnages. Je n’ai pas envie de faire autre chose.
Je me suis tellement approprié ces personnages que j’ai utilisé plusieurs décors qui sont ceux de mon environnement. La maison de Sophie c’est ma maison de campagne, la maison d’Antoine c’est celle de mes voisins… Il y a ainsi plein de détails qui font que je vis avec mes personnages, jusqu’à des vêtements copiés sur ceux de ma compagne, par exemple. Cela me permet de vivre en complète osmose avec mes personnages et ça me plait.

Inedispirou : Justement, ces personnages qui sont très attachants, y en a-t-il que vous aimez plus que d’autres ?

Paul Cauuet : Je ne crois pas qu’il y ait de personnages antipathiques. Il n’y a pas de méchants. Les personnages que m’a proposés Wilfdrid sont tellement attachants que j’ai essayé de les rendre encore plus attachants par le biais de mon dessin. Aussi drôles pour certains, ou aussi émouvants. Si bien que oui je les aime tous autant. Ils sont tous différents par leur caractère, même le vieux Garan-Servier, le sale patron, qui est devenu une loque complètement amnésique, il est drôle.
Et dans le tome 2 il y a toute une galerie de nouveaux vieux, de nouveaux personnages incroyables.

Inedispirou : Une des forces de ces deux albums, c’est en effet cette incroyable panoplie de personnages secondaires extrêmement typés. On voit que vous ne vous concentrez pas uniquement sur quelques personnages principaux : les trois vieux Antoine, Pierrot et Mimile, ou encore Sophie, mais que vous allez bien au-delà aussi bien dans les caractères que dans le graphisme de tout un ensemble de personnages secondaires qui, finalement ne le sont pas tant que ça.

Paul Cauuet : Justement on veut faire un truc avec des personnages auquel on puisse s’identifier. Des personnes qui existent vraiment.

Inedispirou : Je sais que personnellement j’ai des collègues maintenant proches de la retraite qui ont vécu des évènements que l’on trouve dans « Les vieux fourneaux » comme les manifestations où même le défi par rapport à la machine qui va remplacer l’homme.

Paul Cauuet : Tout à fait… Le flashback où l’on voit Pierrot casser la machine est totalement historique. C’est un mouvement né de John Ludd, un ouvrier anglais qui vivait au XVIIIème siècle et qui, déjà à cette époque, avait détruit des métiers à tisser qui allaient le remplacer dans son travail. Cet homme qui est devenu une icône, et dont les actes sont devenus de véritables référents dans des conflits ultérieurs, a finalement été à l’origine du nom de Luddisme donné à ce type de rébellion contre les machines.
C’est vraiment le genre de choses qui nous intéresse dans notre travail sur les vieux fourneaux.

Inedispirou : Pour en revenir aux personnages principaux, vous disiez tout à l’heure que vous les aimez tous autant. Pourtant une chose est étonnante, c’est que dans les deux tomes parus, c’est Pierrot qui tient la vedette de la couverture…

Paul Cauuet : En fait, pour le premier tome on avait fait une tripotée de couvertures. On s’était finalement arrêté sur une couverture où nos trois personnages principaux sont de face avec le poing levé, et qui a d’ailleurs servi d’ex-libris pour le tirage canal BD. Mais personne n’était vraiment totalement satisfait de cette couverture.


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Lupano et Cauuet © Dargaud 2014


C’est finalement Philippe Ravon, un graphiste qui travaille beaucoup avec Dargaud, qui nous a proposé des pistes et des compositions, dont celle qui a été retenue, qui est très graphique, et qui est une chose à laquelle je n’aurais jamais pensé, parce que je n’ai pas cette culture de graphiste.
Ça ressemble aux anciennes affiches de comédies : ces couleurs très vives, ce contraste très fort avec cet avant plan. Bref il a fait des montages et a utilisé cette position de Pierrot trouvée dans une case de l’album et ça s’est fait comme ça même si c’est vrai que le tome 1 est plus axé sur Antoine.

Quand il s’est agi du tome 2, Philippe Ravon nous a fait des propositions, mais comme cette fois c’était plutôt Pierrot le personnage central du tome, il se trouve que du coup il s’est retrouvé encore en avant-plan. Je pense que maintenant que nous avons la charte graphique avec ces couleurs vives et ces silhouettes, vu que le tome 3 sera plutôt basé sur Mimile, ce sera probablement lui qui prendra l’avantage sur la couverture.

Inedispirou : Ce qui est caractéristique aussi de votre série, c’est le mélange de genres et d’ambiances dans une parfaite harmonie. Par exemple dans le tome 1 on passe d’une page 1 très calme à une page 2 délirante entre l’intérieur de la chambre de Pierrot puis son déplacement en voiture dans une conduite totalement hystérique et irresponsable pour finir par se garer à l’hôpital sur l’emplacement pour handicapés…

Paul Cauuet : Oui, ça définit tout de suite de style du personnage…

Inedispirou : … Et juste après on va se retrouver dans des séquences plus tristes ou émouvantes comme l’enterrement. Tout ça avec des personnages très caricaturaux évoluant dans des décors plutôt réalistes… Et ça fonctionne parfaitement bien.

Paul Cauuet : C’est en fait que cette alternance c’est la vie, même dans les scènes comme celle qui suit l’enterrement, j’ai dessiné des personnages ayant des attitudes différentes il y a des gens qui pleurent, des gens qui se retrouvent, des enfants qui jouent… c’est la vie. Il y a des personnages et des gens autour. On ne va pas que regarder les personnages principaux. Quant aux décors ils sont aussi là pour rappeler qu’on est dans la vraie vie.

Inedispirou : C’est vrai que c’est quelque chose qui est devenu inhabituel. Beaucoup d’artistes maintenant vont se contenter de ne traiter que l’essentiel, en oubliant de s’intéresser aux arrière-plans. Ça donne des BD creuses et vite lues, alors que dans vos vieux fourneaux, il y a une deuxième puis une troisième lecture…

Paul Cauuet : Et c’est ce qui donne son réalisme à cette histoire. C’est vraiment ce que l’on cherche. Le côté caricatural des personnages servant surtout à affirmer leur identité et donc la vérité de leur personnalité, tout en apportant ce côté humoristique auquel nous tenions.
Donc Wilfrid va dire genre « ca se passe dans le jardin, il y a des gens autour… », et moi je vais graphiquement donner vie à l’ensemble par ces petites saynètes d’arrière-plan. C’est mon boulot justement d’en faire plus.

Inedispirou : C’est encore plus flagrant dans le deuxième tome… ça foisonne.

Paul Cauuet : C’est sûr que dans les scènes de bar, ou encore dans la manif, il est important que les personnages aient une vraie vie dans les cases. C’est ce qui donne à la série ce côté attachant. On voulait faire une comédie populaire en parlant de la vieillesse mais pas pour montrer le côté triste de la vieillesse avec le côté mouroir.
Les personnages sont vieux, ils n’ont pas toujours le physique de leur volonté, mais ils sont quand même vivants et actifs. Et ils ont aussi une vie incroyable derrière.

Inedispirou : Oui alors justement, est-ce que dans les tomes futurs vous envisagez d’axer un ou plusieurs albums sur la jeunesse de ces personnages ?

Paul Cauuet : Non, pour l’instant, l’idée est plutôt de faire connaître le passé de ces personnages au travers des flashbacks plutôt que de faire un ou plusieurs albums qui se concentreraient sur le passé et la jeunesse de nos personnages. Wilfrid aime bien garder des cartouches dans sa manche et ce procédé du flashback permet de dévoiler le passé par petites touches… c’est plus intéressant finalement.

Inedispirou : On voit dans la page titre que vous faites dessins et couleurs… Deux albums dessins et couleurs parus la même année, vous êtes diablement rapide !

Paul Cauuet : Haha, non, en fait j’ai démarré le premier tome en 2011. Mais on a voulu lancer la série de façon que les deux premiers tomes sortent la même année, donc le tome 1 n’est pas paru dès son achèvement afin que cette programmation soit possible. Il est clair que le tome 3 ne sortira maintenant que dans un an. De plus comme il sera plus long et comptera 62 planches, il n’est pas impossible que je doive me faire aider aux couleurs pour pouvoir être dans ce timing.

Inedispirou : Et justement puisqu’on parle de couleurs, travaillez-vous à l’informatique ou plutôt à l’ancienne, avec pinceaux et aquarelle ou gouache?

Paul Cauuet : Non je travaille toujours par colorisation numérique.

Inedispirou : Eh bien je crois que nous allons devoir vous laisser vous restaurer avant la grande séance de dédicaces. Nous vous remercions vraiment d’avoir répondu à toutes nos questions ainsi que pour les moments très agréables que nous procure la lecture de vos deux albums consacrés aux vieux fourneaux, auxquels nous souhaitons longue vie.

Paul Cauuet : C’est moi qui vous remercie, et à l’an prochain pour le tome 3…

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© FranceTV info 2014
Membre de la team Gil Jourdan
Désolé madame, je ne peins plus que les natures mortes ! Qu'on vous assassine, et c'est chose faite !
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